Émile Zola - Thérèse Raquin

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Le roman plus noir que noir, par excellence. Thérèse, mariée au souffreteux Camille, vit dans une sombre mercerie… Elle rencontre Laurent, devient sa maîtresse… La clandestinité pèse aux amants, qui vont envisager, puis accomplir, l'irréparable sur la personne du mari. Mais ce meutre de ne leur réussira pas, sera le début de leur fin…

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Un jeudi soir, Michaud et Grivet se trouvaient déjà dans la salle à manger, lorsque Laurent entra et s’approcha de Thérèse, lui demandant avec une inquiétude douce des nouvelles de sa santé. Il s’assit un instant à côté d’elle, jouant, pour les personnes qui étaient là, son rôle d’ami affectueux et effrayé. Comme les jeunes gens étaient près l’un de l’autre, échangeant quelques mots, Michaud, qui les regardait, se pencha et dit tout bas à la vieille mercière, en lui montrant Laurent:

«Tenez, voilà le mari qu’il faut à votre nièce. Arrangez vite ce mariage. Nous vous aiderons, s’il est nécessaire.»

Michaud souriait d’un air de gaillardise; dans sa pensée, Thérèse devait avoir besoin d’un mari vigoureux. Mme Raquin fut comme frappée d’un trait de lumière; elle vit d’un coup tous les avantages qu’elle retirerait personnellement du mariage de Thérèse et de Laurent. Ce mariage ne ferait que resserrer les liens qui les unissaient déjà, elle et sa nièce, à l’ami de son fils, à l’excellent cœur qui venait les distraire, le soir. De cette façon elle n’introduirait pas un étranger chez elle, elle ne courrait pas le risque d’être malheureuse; au contraire, tout en donnant un soutien à Thérèse, elle mettrait une joie de plus autour de sa vieillesse, elle trouverait un second fils dans ce garçon qui depuis trois ans lui témoignait une affection filiale. Puis il lui semblait que Thérèse serait moins infidèle au souvenir de Camille en épousant Laurent. Les religions du cœur ont des délicatesses étranges. Mme Raquin, qui aurait pleuré en voyant un inconnu embrasser la jeune veuve, ne sentait en elle aucune révolte à la pensée de la livrer aux embrassements de l’ancien camarade de son fils. Elle pensait, comme on dit, que cela ne sortait pas de la famille.

Pendant toute la soirée, tandis que ses invités jouaient aux dominos, la vieille mercière regarda le couple avec des attendrissements qui firent deviner au jeune homme et à la jeune femme que leur comédie avait réussi et que le dénouement était proche. Michaud, avant de se retirer, eut une courte conversation à voix basse avec Mme Raquin; puis il prit avec affectation le bras de Laurent et déclara qu’il allait l’accompagner un bout de chemin. Laurent, en s’éloignant, échangea un rapide regard avec Thérèse, un regard plein de recommandations pressantes.

Michaud s’était chargé de tâter le terrain. Il trouva le jeune homme très dévoué pour ces dames, mais très surpris du projet d’un mariage entre Thérèse et lui. Laurent ajouta, d’une voix émue, qu’il aimait comme une sœur la veuve de son pauvre ami, et qu’il croirait commettre un véritable sacrilège en l’épousant. L’ancien commissaire de police insista; il donna cent bonnes raisons pour obtenir un consentement, il parla même de dévouement, il alla jusqu’à dire au jeune homme que son devoir lui dictait de rendre un fils à Mme Raquin et un époux à Thérèse. Peu à peu Laurent se laissa vaincre; il feignit de céder à l’émotion, d’accepter la pensée de mariage, comme une pensée tombée du ciel, dictée par le dévouement et le devoir, ainsi que le disait le vieux Michaud. Quand celui-ci eut obtenu un oui formel, il quitta son compagnon, en se frottant les mains; il venait, croyait-il, de remporter une grande victoire, il s’applaudissait d’avoir eu le premier l’idée de ce mariage qui rendrait aux soirées du jeudi toute leur ancienne joie.

Pendant que Michaud causait ainsi avec Laurent, en suivant lentement les quais, Mme Raquin avait une conversation presque semblable avec Thérèse. Au moment où sa nièce, pâle et chancelante comme toujours, allait se retirer, la vieille mercière la retint un instant. Elle la questionna d’une voix tendre, elle la supplia d’être franche, de lui avouer les causes de cet ennui qui la pliait. Puis, comme elle n’obtenait que des réponses vagues, elle parla des vides du veuvage, elle en vint peu à peu à préciser l’offre d’un nouveau mariage, elle finit par demander nettement à Thérèse si elle n’avait pas le secret désir de se remarier. Thérèse se récria, dit qu’elle ne songeait pas à cela et qu’elle resterait fidèle à Camille. Mme Raquin se mit à pleurer. Elle plaida contre son cœur, elle fit entendre que le désespoir ne peut être éternel; enfin, en réponse à un cri de la jeune femme disant que jamais elle ne remplacerait Camille, elle nomma brusquement Laurent. Alors, elle s’étendit avec un flot de paroles sur la convenance, sur les avantages d’une pareille union; elle vida son âme, répéta tout haut ce qu’elle avait pensé durant la soirée; elle peignit, avec un naïf égoïsme, le tableau de ses derniers bonheurs, entre ses deux chers enfants. Thérèse l’écoutait, la tête basse, résignée et docile, prête à contenter ses moindres souhaits.

«J’aime Laurent comme un frère, dit-elle douloureusement, lorsque sa tante se tut. Puisque vous le désirez, je tâcherai de l’aimer comme un époux. Je veux vous rendre heureuse… J’espérais que vous me laisseriez pleurer en paix, mais j’essuierai mes larmes, puisqu’il s’agit de votre bonheur.»

Elle embrassa la vieille dame, qui demeura surprise et effrayée d’avoir été la première à oublier son fils. En se mettant au lit, Mme Raquin sanglota amèrement en s’accusant d’être moins forte que Thérèse, de vouloir par égoïsme un mariage que la jeune veuve acceptait par simple abnégation.

Le lendemain matin, Michaud et sa vieille amie eurent une courte conversation dans le passage, devant la porte de la boutique. Ils se communiquèrent le résultat de leurs démarches, et convinrent de mener les choses rondement, en forçant les jeunes gens à se fiancer, le soir même.

Le soir, à cinq heures, Michaud était déjà dans le magasin, lorsque Laurent entra. Dès que le jeune homme fut assis, l’ancien commissaire de police lui dit à l’oreille:

«Elle accepte.»

Ce mot brutal fut entendu de Thérèse, qui resta pâle, les yeux impudemment fixés sur Laurent. Les deux amants se regardèrent pendant quelques secondes, comprirent tous deux qu’il fallait accepter la position sans hésiter et en finir d’un coup. Laurent se levant alla prendre la main de Mme Raquin, qui faisait tous ses efforts pour retenir ses larmes.

«Chère mère, lui dit-il en souriant, j’ai causé de votre bonheur avec M. Michaud, hier soir. Vos enfants veulent vous rendre heureuse.»

La pauvre vieille, en s’entendant appeler «chère mère», laissa couler ses larmes. Elle saisit vivement la main de Thérèse et la mit dans celle de Laurent, sans pouvoir parler.

Les deux amants eurent un frisson en sentant leur peau se toucher. Ils restèrent les doigts serrés et brûlants, dans une étreinte nerveuse. Le jeune homme reprit d’une voix hésitante:

«Thérèse, voulez-vous que nous fassions à votre tante une existence gaie et paisible?

– Oui, répondit la jeune femme faiblement, nous avons une tâche à remplir.»

Alors Laurent se tourna vers Mme Raquin et ajouta, très pâle:

«Lorsque Camille est tombé à l’eau, il m’a crié: “Sauve ma femme, je te la confie.” Je crois accomplir ses derniers vœux en épousant Thérèse.»

Thérèse lâcha la main de Laurent, en entendant ces mots. Elle avait reçu comme un coup dans la poitrine. L’impudence de son amant l’écrasa. Elle le regarda avec des yeux hébétés, tandis que Mme Raquin, que les sanglots étouffaient, balbutiait:

«Oui, oui, mon ami, épousez-la, rendez-la heureuse, mon fils vous remerciera du fond de sa tombe.»

Laurent sentit qu’il fléchissait, il s’appuya sur le dossier d’une chaise. Michaud, qui, lui aussi, était ému aux larmes, le poussa vers Thérèse, en disant:

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