Émile Zola - Thérèse Raquin
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«Tu l’as vu à la morgue?» demanda-t-elle à Laurent, sans nommer Camille.
Laurent paraissait s’attendre à cette question. Il la lisait depuis un moment sur le visage blanc de la jeune femme.
«Oui», répondit-il d’une voix étranglée.
Les meurtriers eurent un frisson. Ils se rapprochèrent du feu; ils étendirent leurs mains devant la flamme, comme si un souffle glacé eût subitement passé dans la chambre chaude. Ils gardèrent un instant le silence, pelotonnés, accroupis. Puis Thérèse reprit sourdement:
«Paraissait-il avoir beaucoup souffert?»
Laurent ne put répondre. Il fit un geste d’effroi, comme pour écarter une vision ignoble. Il se leva, alla vers le lit, et revint avec violence, les bras ouverts, s’avançant vers Thérèse.
«Embrasse-moi», lui dit-il en tendant le cou.
Thérèse s’était levée, toute pâle dans sa toilette de nuit; elle se renversait à demi, le coude posé sur le marbre de la cheminée. Elle regarda le cou de Laurent. Sur la blancheur de la peau, elle venait d’apercevoir une tache rose. Le flot de sang qui montait, agrandit cette tache, qui devint d’un rouge ardent.
«Embrasse-moi, embrasse-moi», répétait Laurent, le visage et le cou en feu.
La jeune femme renversa la tête davantage, pour éviter un baiser, et, appuyant le bout de son doigt sur la morsure de Camille, elle demanda à son mari:
«Qu’as-tu là? Je ne te connaissais pas cette blessure.»
Il sembla à Laurent que le doigt de Thérèse lui trouait la gorge. Au contact de ce doigt, il eut un brusque mouvement de recul, en poussant un léger cri de douleur.
«Ça, dit-il en balbutiant, ça…»
Il hésita, mais il ne put mentir, il dit la vérité malgré lui.
«C’est Camille qui m’a mordu, tu sais, dans la barque. Ce n’est rien, c’est guéri… Embrasse-moi, embrasse-moi.»
Et le misérable tendait son cou qui le brûlait. Il désirait que Thérèse le baisât sur la cicatrice, il comptait que le baiser de cette femme apaiserait les mille piqûres qui lui déchiraient la chair. Le menton levé, le cou en avant, il s’offrait. Thérèse, presque couchée sur le marbre de la cheminée, fit un geste de suprême dégoût et s’écria d’une voix suppliante:
«Oh! non, pas là… Il y a du sang.»
Elle retomba sur la chaise basse, frémissante, le front entre les mains. Laurent resta stupide. Il abaissa le menton, il regarda vaguement Thérèse. Puis, tout d’un coup, avec une étreinte de bête fauve, il lui prit la tête dans ses larges mains, et, de force, lui appliqua les lèvres sur son cou, sur la morsure de Camille. Il garda, il écrasa un instant cette tête de femme contre sa peau. Thérèse s’était abandonnée, elle poussait des plaintes sourdes, elle étouffait sur le cou de Laurent. Quand elle se fut dégagée de ses doigts, elle s’essuya violemment la bouche, elle cracha dans le foyer. Elle n’avait pas prononcé une parole.
Laurent, honteux de sa brutalité, se mit à marcher lentement, allant du lit à la fenêtre. La souffrance seule, l’horrible cuisson lui avait fait exiger un baiser de Thérèse, et, quand les lèvres de Thérèse s’étaient trouvées froides sur la cicatrice brûlante, il avait souffert davantage. Ce baiser obtenu par la violence venait de le briser. Pour rien au monde, il n’aurait voulu en recevoir un second, tant le choc avait été douloureux. Et il regardait la femme avec laquelle il devait vivre et qui frissonnait, pliée devant le feu, lui tournant le dos; il se répétait qu’il n’aimait plus cette femme et que cette femme ne l’aimait plus. Pendant près d’une heure, Thérèse resta affaissée, Laurent se promena de long en large, silencieusement. Tous deux s’avouaient avec terreur que leur passion était morte, qu’ils avaient tué leurs désirs en tuant Camille. Le feu se mourait doucement; un grand brasier rose luisait sur les cendres. Peu à peu la chaleur était devenue étouffante dans la chambre; les fleurs se fanaient, alanguissant l’air épais de leurs senteurs lourdes.
Tout à coup Laurent crut avoir une hallucination. Comme il se tournait, revenant de la fenêtre au lit, il vit Camille dans un coin plein d’ombre, entre la cheminée et l’armoire à glace. La face de sa victime était verdâtre et convulsionnée, telle qu’il l’avait aperçue sur une dalle de la morgue. Il demeura cloué sur le tapis, défaillant, s’appuyant contre un meuble. Au râle sourd qu’il poussa, Thérèse leva la tête.
«Là, là», disait Laurent d’une voix terrifiée.
Le bras tendu, il montrait le coin d’ombre dans lequel il apercevait le visage sinistre de Camille. Thérèse, gagnée par l’épouvante, vint se serrer contre lui.
«C’est son portrait, murmura-t-elle à voix basse, comme si la figure peinte de son ancien mari eût pu l’entendre.
– Son portrait, répéta Laurent dont les cheveux se dressaient.
– Oui, tu sais, la peinture que tu as faite. Ma tante devait le prendre chez elle, à partir d’aujourd’hui. Elle aura oublié de le décrocher.
– Bien sûr, c’est son portrait…»
Le meurtrier hésitait à reconnaître la toile. Dans son trouble, il oubliait qu’il avait lui-même dessiné ces traits heurtés, étalé ces teintes sales qui l’épouvantaient. L’effroi lui faisait voir le tableau tel qu’il était, ignoble, mal bâti, boueux, montrant sur un fond noir une face grimaçante de cadavre. Son œuvre l’étonnait et l’écrasait par sa laideur atroce; il y avait surtout les deux yeux blancs flottant dans les orbites molles et jaunâtres, qui lui rappelaient exactement les yeux pourris du noyé de la morgue. Il resta un moment haletant, croyant que Thérèse mentait pour le rassurer. Puis il distingua le cadre, il se calma peu à peu.
«Va le décrocher, dit-il tout bas à la jeune femme.
– Oh! non, j’ai peur», répondit celle-ci avec un frisson.
Laurent se remit à trembler. Par instants, le cadre disparaissait, il ne voyait plus que les deux yeux blancs qui se fixaient sur lui longuement.
«Je t’en prie, reprit-il en suppliant sa compagne, va le décrocher.
– Non, non.
– Nous le tournerons contre le mur, nous n’aurons plus peur.
– Non, je ne puis pas.»
Le meurtrier, lâche et humble, poussait la jeune femme vers la toile, se cachait derrière elle, pour se dérober aux regards du noyé. Elle s’échappa, et il voulut payer d’audace; il s’approcha du tableau, levant la main, cherchant le clou. Mais le portrait eut un regard si écrasant, si ignoble, si long, que Laurent, après avoir voulu lutter de fixité avec lui, fut vaincu et recula, accablé, en murmurant:
«Non, tu as raison, Thérèse, nous ne pouvons pas… Ta tante le décrochera demain.»
Il reprit sa marche de long en large, baissant la tête, sentant que le portrait le regardait, le suivait des yeux. Il ne pouvait s’empêcher, par instants, de jeter un coup d’œil du côté de la toile; alors, au fond de l’ombre, il apercevait toujours les regards ternes et morts du noyé. La pensée que Camille était là, dans un coin, le guettant, assistant à sa nuit de noces, les examinant, Thérèse et lui, acheva de rendre Laurent fou de terreur et de désespoir.
Un fait, dont tout autre aurait souri, lui fit perdre entièrement la tête. Comme il se trouvait devant la cheminée, il entendit une sorte de grattement. Il pâlit, il s’imagina que ce grattement venait du portrait, que Camille descendait de son cadre. Puis il comprit que le bruit avait lieu à la petite porte donnant sur l’escalier. Il regarda Thérèse que la peur reprenait.
«Il y a quelqu’un dans l’escalier, murmura-t-il. Qui peut venir par-là?»
La jeune femme ne répondit pas. Tous deux songeaient au noyé, une sueur glacée mouillait leurs tempes. Ils se réfugièrent au fond de la chambre, s’attendant à voir la porte s’ouvrir brusquement en laissant tomber sur le carreau le cadavre de Camille. Le bruit continuant plus sec, plus irrégulier, ils pensèrent que leur victime écorchait le bois avec ses ongles pour entrer. Pendant près de cinq minutes, ils n’osèrent bouger. Enfin un miaulement se fit entendre. Laurent, en s’approchant, reconnut le chat tigré de Mme Raquin, qui avait été enfermé par mégarde dans la chambre, et qui tentait d’en sortir en secouant la petite porte avec ses griffes. François eut peur de Laurent; d’un bond, il sauta sur une chaise; le poil hérissé, les pattes roidies, il regardait son nouveau maître en face, d’un air dur et cruel. Le jeune homme n’aimait pas les chats, François l’effrayait presque. Dans cette heure de fièvre et de crainte, il crut que le chat allait lui sauter au visage pour venger Camille. Cette bête devait tout savoir: il y avait des pensées dans ses yeux ronds, étrangement dilatés. Laurent baissa les paupières, devant la fixité de ces regards de brute. Comme il allait donner un coup de pied à François:
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