Émile Zola - Thérèse Raquin

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Le roman plus noir que noir, par excellence. Thérèse, mariée au souffreteux Camille, vit dans une sombre mercerie… Elle rencontre Laurent, devient sa maîtresse… La clandestinité pèse aux amants, qui vont envisager, puis accomplir, l'irréparable sur la personne du mari. Mais ce meutre de ne leur réussira pas, sera le début de leur fin…

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Dans le passage, toutes les commères s’apitoyaient. La marchande de bijoux faux montrait à chacune de ses clientes le profil amaigri de la jeune veuve comme une curiosité intéressante et lamentable.

Pendant trois jours, Mme Raquin et Thérèse étaient restées dans leur lit sans se parler, sans même se voir. La vieille mercière, assise sur son séant, appuyée contre des oreillers, regardait vaguement devant elle avec des yeux d’idiote. La mort de son fils lui avait donné un grand coup sur la tête, et elle était tombée comme assommée. Elle demeurait, des heures entières, tranquille et inerte, absorbée au fond du néant de son désespoir; puis des crises la prenaient parfois, elle pleurait, elle criait, elle délirait. Thérèse, dans la chambre voisine, semblait dormir; elle avait tourné la face contre la muraille et tiré la couverture sur ses yeux; elle s’allongeait ainsi, roide et muette, sans qu’un sanglot de son corps soulevât le drap qui la couvrait.

On eût dit qu’elle cachait dans l’ombre de l’alcôve les pensées qui la tenaient rigide. Suzanne, qui gardait les deux femmes, allait mollement de l’une à l’autre, traînant les pieds avec douceur, penchant son visage de cire sur les deux couches, sans parvenir à faire retourner Thérèse, qui avait de brusques mouvements d’impatience, ni à consoler Mme Raquin, dont les pleurs coulaient dès qu’une voix la tirait de son abattement.

Le troisième jour, Thérèse repoussa la couverture, s’assit sur le lit, rapidement, avec une sorte de décision fiévreuse. Elle écarta ses cheveux, en se prenant les tempes, et resta ainsi un moment, les mains au front, les yeux fixes, semblant réfléchir encore. Puis elle sauta sur le tapis, ses membres étaient frissonnants et rouges de fièvre; de larges plaques livides marbraient sa peau qui se plissait par endroits comme vide de chair. Elle était vieillie.

Suzanne, qui entrait, resta toute surprise de la trouver levée; elle lui conseilla, d’un ton placide et traînard, de se recoucher, de se reposer encore. Thérèse ne l’écoutait pas; elle cherchait et mettait ses vêtements avec des gestes pressés et tremblants. Lorsqu’elle fut habillée, elle alla se regarder dans une glace, frotta ses yeux, passa ses mains sur son visage, comme pour effacer quelque chose. Puis, sans prononcer une parole, elle traversa vivement la salle à manger et entra chez Mme Raquin.

L’ancienne mercière était dans un moment de calme hébété. Quand Thérèse entra, elle tourna la tête et suivit du regard la jeune veuve, qui vint se placer devant elle, muette et oppressée. Les deux femmes se contemplèrent pendant quelques secondes, la nièce avec une anxiété qui grandissait, la tante avec des efforts pénibles de mémoire. Se souvenant enfin, Mme Raquin tendit ses bras tremblants, et, prenant Thérèse par le cou, s’écria:

«Mon pauvre enfant, mon pauvre Camille!»

Elle pleurait, et ses larmes séchaient sur la peau brûlante de la veuve, qui cachait ses yeux secs dans les plis du drap. Thérèse demeura ainsi courbée, laissant la vieille mère épuiser ses pleurs. Depuis le meurtre, elle redoutait cette première entrevue; elle était restée couchée pour en retarder le moment, pour réfléchir à l’aise au rôle terrible qu’elle avait à jouer.

Quand elle vit Mme Raquin plus calme, elle s’agita autour d’elle, elle lui conseilla de se lever, de descendre à la boutique. La vieille mercière était presque tombée en enfance. L’apparition brusque de sa nièce avait amené en elle une crise favorable qui venait de lui rendre la mémoire et la conscience des choses et des êtres qui l’entouraient. Elle remercia Suzanne de ses soins, elle parla, affaiblie, ne délirant plus, pleine d’une tristesse qui l’étouffait par moments. Elle regardait marcher Thérèse avec des larmes soudaines; alors, elle l’appelait auprès d’elle, l’embrassait en sanglotant encore, lui disait en suffocant qu’elle n’avait plus qu’elle au monde.

Le soir, elle consentit à se lever, à essayer de manger. Thérèse put alors voir quel terrible coup avait reçu sa tante. Les jambes de la pauvre vieille s’étaient alourdies. Il lui fallut une canne pour se traîner dans la salle à manger, et là, il lui sembla que les murs vacillaient autour d’elle.

Dès le lendemain, elle voulut cependant qu’on ouvrît la boutique. Elle craignait de devenir folle en restant seule dans sa chambre. Elle descendit pesamment l’escalier de bois, en posant les deux pieds sur chaque marche, et vint s’asseoir derrière le comptoir. À partir de ce jour, elle y resta clouée dans une douleur sereine.

À côté d’elle, Thérèse songeait et attendait. La boutique reprit son calme noir.

Chapitre 15

Laurent revint parfois, le soir, tous les deux ou trois jours. Il restait dans la boutique, causant avec Mme Raquin pendant une demi-heure. Puis il s’en allait, sans avoir regardé Thérèse en face. La vieille mercière le considérait comme le sauveur de sa nièce, comme un noble cœur qui avait tout fait pour lui rendre son fils.

Elle l’accueillait avec une bonté attendrie.

Un jeudi soir, Laurent se trouvait là, lorsque le vieux Michaud et Grivet entrèrent. Huit heures sonnaient. L’employé et l’ancien commissaire avaient jugé chacun de leur côté qu’ils pouvaient reprendre leurs chères habitudes, sans se montrer importuns, et ils arrivaient à la même minute, comme poussés par le même ressort. Derrière eux, Olivier et Suzanne firent leur entrée.

On monta dans la salle à manger. Mme Raquin, qui n’attendait personne, se hâta d’allumer la lampe et de faire du thé. Lorsque tout le monde se fut assis autour de la table, chacun devant sa tasse, lorsque la boîte de dominos eut été vidée, la pauvre mère, subitement ramenée dans le passé, regarda ses invités et éclata en sanglots. Il y avait une place vide, la place de son fils.

Ce désespoir glaça et ennuya la société. Tous les visages avaient un air de béatitude égoïste. Ces gens se trouvèrent gênés, n’ayant plus dans le cœur le moindre souvenir vivant de Camille.

«Voyons, chère dame, s’écria le vieux Michaud avec une légère impatience, il ne faut pas vous désespérer comme cela. Vous vous rendrez malade.

– Nous sommes tous mortels, affirma Grivet.

– Vos pleurs ne vous rendront pas votre fils, dit sentencieusement Olivier.

– Je vous en prie, murmura Suzanne, ne nous faites pas de la peine.»

Et comme Mme Raquin sanglotait plus fort, ne pouvant arrêter ses larmes:

«Allons, allons, reprit Michaud, un peu de courage. Vous comprenez bien que nous venons ici pour vous distraire. Que diable! ne nous attristons pas, tâchons d’oublier. – Nous jouons à deux sous la partie. Hein! qu’en dites-vous?»

La mercière rentra ses pleurs, dans un effort suprême. Peut-être eut-elle conscience de l’égoïsme heureux de ses hôtes. Elle essuya ses yeux, encore toute secouée. Les dominos tremblaient dans ses pauvres mains, et les larmes restées sous ses paupières l’empêchaient de voir.

On joua.

Laurent et Thérèse avaient assisté à cette courte scène d’un air grave et impassible. Le jeune homme était enchanté de voir revenir les soirées du jeudi. Il les souhaitait ardemment, sachant qu’il aurait besoin de ces réunions pour atteindre son but. Puis, sans se demander pourquoi il se sentait plus à l’aise au milieu de ces quelques personnes qu’il connaissait, il osait regarder Thérèse en face.

La jeune femme, vêtue de noir, pâle et recueillie, lui parut avoir une beauté qu’il ignorait encore. Il fut heureux de rencontrer ses regards et de les voir s’arrêter sur les siens avec une fixité courageuse. Thérèse lui appartenait toujours, chair et cœur.

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