Émile Zola - Thérèse Raquin

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Le roman plus noir que noir, par excellence. Thérèse, mariée au souffreteux Camille, vit dans une sombre mercerie… Elle rencontre Laurent, devient sa maîtresse… La clandestinité pèse aux amants, qui vont envisager, puis accomplir, l'irréparable sur la personne du mari. Mais ce meutre de ne leur réussira pas, sera le début de leur fin…

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«Ah! Mon Dieu, disait-il d’une voix entrecoupée, ah! mon Dieu l’épouvantable chose!…On sort de chez soi, et l’on meurt, comme ça, tout d’un coup… C’est horrible… Et cette pauvre Mme Raquin, cette mère, qu’allons-nous lui dire?… Certainement, vous avez bien fait de venir nous chercher… Nous allons avec vous…»

Il se leva, il tourna, piétina dans la pièce pour trouver sa canne et son chapeau, et, tout en courant, il fit répéter à Laurent les détails de la catastrophe, s’exclamant de nouveau à chaque phrase.

Ils descendirent tous quatre. À l’entrée du passage du Pont-Neuf, Michaud arrêta Laurent.

«Ne venez pas, lui dit-il, votre présence serait une sorte d’aveu brutal qu’il faut éviter… La malheureuse mère soupçonnerait un malheur et nous forcerait à avouer la vérité plus tôt que nous ne devons la lui dire… Attendez-nous ici.»

Cet arrangement soulagea le meurtrier, qui frissonnait à la pensée d’entrer dans la boutique du passage. Le calme se fit en lui, il se mit à monter et à descendre le trottoir, allant et venant en toute paix. Par moments, il oubliait les faits qui se passaient, il regardait les boutiques, sifflait entre ses dents, se retournait pour voir les femmes qui le coudoyaient. Il resta ainsi une grande demi-heure dans la rue, retrouvant de plus en plus son sang-froid.

Il n’avait pas mangé depuis le matin; la faim le prit, il entra chez un pâtissier et se bourra de gâteaux.

Dans la boutique du passage, une scène déchirante se passait. Malgré les précautions, les phrases adoucies et amicales du vieux Michaud, il vint un instant où Mme Raquin comprit qu’un malheur était arrivé à son fils. Dès lors, elle exigea la vérité avec un emportement de désespoir, une violence de larmes et de cris qui firent plier son vieil ami. Et, lorsqu’elle connut la vérité, sa douleur fut tragique. Elle eut des sanglots sourds, des secousses qui la jetait en arrière, une crise folle de terreur et d’angoisse; elle resta là étouffant, jetant de temps à autre un cri aigu dans le grondement profond de sa douleur. Elle se serait traînée à terre, si Suzanne ne l’avait prise à la taille, pleurant sur ses genoux, levant vers elle sa face pâle. Olivier et son père se tenaient debout, énervés et muets, détournant la tête, émus désagréablement par ce spectacle dont leur égoïsme souffrait.

Et la pauvre mère voyait son fils roulé dans les eaux troubles de la Seine, le corps roidi et horriblement gonflé; en même temps, elle le voyait tout petit dans son berceau, lorsqu’elle chassait la mort penchée sur lui. Elle l’avait mis au monde plus de dix fois, elle l’aimait pour tout l’amour qu’elle lui témoignait depuis trente ans. Et voilà qu’il mourait loin d’elle, tout d’un coup, dans l’eau froide et sale comme un chien. Elle se rappelait alors les chaudes couvertures au milieu desquelles elle l’enveloppait. Que de soins, quelle enfance tiède, que de cajoleries et d’effusions tendres, tout cela pour le voir un jour se noyer misérablement! À ces pensées, Mme Raquin sentait sa gorge se serrer; elle espérait qu’elle allait mourir, étranglée par le désespoir.

Le vieux Michaud se hâta de sortir. Il laissa Suzanne auprès de la mercière, et revint avec Olivier chercher Laurent pour se rendre en toute hâte à Saint-Ouen.

Pendant la route, ils échangèrent à peine quelques mots. Ils s’étaient enfoncés chacun dans un coin du fiacre qui les cahotait sur les pavés. Ils restaient immobiles et muets au fond de l’ombre qui emplissait la voiture. Et, par instants, le rapide rayon d’un bec de gaz jetait une lueur vive sur leurs visages. Le sinistre événement, qui les réunissait, mettait autour d’eux une sorte d’accablement lugubre.

Lorsqu’ils arrivèrent enfin au restaurant du bord de l’eau, ils trouvèrent Thérèse couchée, les mains et la tête brûlantes. Le traiteur leur dit à demi-voix que la jeune dame avait une forte fièvre. La vérité était que Thérèse, se sentant faible et lâche, craignant d’avouer le meurtre dans une crise, avait pris le parti d’être malade. Elle gardait un silence farouche, elle tenait les lèvres et les paupières serrées, ne voulant voir personne, redoutant de parler. Le drap au menton, la face à moitié dans l’oreiller, elle se faisait toute petite, elle écoutait avec anxiété ce qu’on disait autour d’elle. Et, au milieu de la lueur rougeâtre que laissaient passer ses paupières closes, elle voyait toujours Camille et Laurent luttant sur le bord de la barque, elle apercevait son mari, blafard, horrible, grandi, qui se dressait tout droit au-dessus d’une eau limoneuse. Cette vision implacable activait la fièvre de son sang.

Le vieux Michaud essaya de lui parler, de la consoler. Elle fit un mouvement d’impatience, elle se retourna et se mit de nouveau à sangloter.

«Laissez-la, Monsieur, dit le restaurateur, elle frissonne au moindre bruit… Voyez-vous, elle aurait besoin de repos.»

En bas, dans la salle commune, il y avait un agent de police qui verbalisait sur l’accident. Michaud et son fils descendirent suivis de Laurent. Quand Olivier eut fait connaître sa qualité d’employé supérieur de la Préfecture, tout fut terminé en dix minutes. Les canotiers étaient encore là, racontant la noyade dans ses moindres circonstances, décrivant la façon dont les trois promeneurs étaient tombés, se donnant comme des témoins oculaires. Si Olivier et son père avaient eu le moindre soupçon, ce soupçon se serait évanoui, devant de tels témoignages. Mais ils n’avaient pas douté un instant de la véracité de Laurent; ils le présentèrent au contraire à l’agent de police comme le meilleur ami de la victime et ils eurent le soin de faire mettre dans le procès-verbal que le jeune homme s’était jeté à l’eau pour sauver Camille Raquin. Le lendemain, les journaux racontèrent l’accident avec un grand luxe de détails; la malheureuse mère, la veuve inconsolable, l’ami noble et courageux, rien ne manquait à ce fait divers, qui fit le tour de la presse parisienne et qui alla ensuite s’enterrer dans les feuilles des départements.

Quand le procès-verbal fut achevé, Laurent sentit une joie chaude qui pénétra sa chair d’une vie nouvelle. Depuis l’instant où sa victime lui avait enfoncé les dents dans le cou, il était comme roidi, il agissait mécaniquement, d’après un plan arrêté longtemps à l’avance. L’instinct de la conservation seul le poussait, lui dictait ses paroles, lui conseillait ses gestes. À cette heure, devant la certitude de l’impunité, le sang se remettait à couler dans ses veines avec des lenteurs douces. La police avait passé à côté de son crime, et la police n’avait rien vu; elle était dupée, elle venait de l’acquitter. Il était sauvé. Cette pensée lui fit éprouver tout le long du corps des moiteurs de jouissance, des chaleurs qui rendirent la souplesse à ses membres et à son intelligence. Il continua son rôle d’ami éploré avec une science et un aplomb incomparables. Au fond, il avait des satisfactions de brute; il songeait à Thérèse qui était couchée dans la chambre en haut.

«Nous ne pouvons laisser ici cette malheureuse jeune femme, dit-il à Michaud. Elle est peut-être menacée d’une maladie grave, il faut la ramener absolument à Paris… Venez, nous la déciderons à nous suivre.»

En haut, il parla, il supplia lui-même Thérèse de se lever, de se laisser conduire au passage du Pont-Neuf. Quand la jeune femme entendit le son de sa voix, elle tressaillit, elle ouvrit ses yeux tout grands et le regarda. Elle était hébétée, frissonnante. Péniblement, elle se dressa sans répondre. Les hommes sortirent, la laissant seule avec la femme du restaurateur. Quand elle fut habillée, elle descendit en chancelant et monta dans le fiacre, soutenue par Olivier.

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