Mark Twain - Plus Fort Que Sherlock Holmès

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Ce court recueil de nouvelles policières fait figure de «chef-d’œuvre inconnu» dans l’œuvre de Mark Twain. L’auteur s’y joue avec maestria des règles du genre en les moquant, en dépoussiérant les codes en vigueur dans l’ancien monde – celui que Sherlock Holmes incarne à merveille!
Et il se donne autant de prétextes pour afficher la fraîcheur, la force et la jeunesse du Nouveau Monde, le sien, et le lieu de cette aventure réelle.

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Il se rapprochait de moi; je me demandais avec angoisse comment je pourrais l’occuper jusqu’à ce que j’aie rejoint mon fusil laissé au pied d’un arbre. Mon seau était presque plein de mûres excellentes, bien meilleures que celles cueillies par mon adversaire. Je posai donc mon seau par terre, et reculai lentement en fixant mon ours des yeux à la manière des dompteurs. Ma tactique réussit.

L’ours se dirigea vers le seau et s’arrêta. Fort peu habitué à manger dans un ustensile de ce genre, il le renversa et fouilla avec son museau dans cet amas informe de mûres, de terre et de feuilles. Certes, il mangeait plus salement qu’un cochon. D’ailleurs lorsqu’un ours ravage une pépinière d’érables à sucre, au printemps, on est toujours sûr qu’il renversera tous les godets à sirops, et gaspillera plus qu’il ne mange. À ce point de vue, il ne faut pas demander à un ours d’avoir des manières élégantes!

Dès que mon adversaire eut baissé la tête, je me mis à courir; tout essoufflé, tremblant d’émotion, j’arrivai à ma carabine. Il n’était que temps. J’entendais l’ours briser les branches qui le gênaient pour me poursuivre. Exaspéré par le stratagème que j’avais employé, il marchait sur moi avec des yeux furibonds.

Je compris que l’un de nous deux allait passer un mauvais quart d’heure! La lucidité et la présence d’esprit dans les circonstances pathétiques de la vie sont faits assez connus pour que je les passe sous silence. Toutes les idées qui me traversèrent le cerveau pendant que l’ours dévalait sur moi auraient eu peine à tenir dans un gros in-octavo. Tout en chargeant ma carabine, je passai rapidement en revue mon existence entière, et je remarquai avec terreur qu’en face de la mort on ne trouve pas une seule bonne action à son acquit, tandis que les mauvaises affluent d’une manière humiliante. Je me rappelai, entre autres fautes, un abonnement de journal que je n’avais pas payé pendant longtemps, remettant toujours ma dette d’une année à l’autre; il m’était hélas! impossible de réparer mon indélicatesse car l’éditeur était décédé et le journal avait fait faillite.

Et mon ours approchait toujours! Je cherchai à me remémorer toutes les lectures que j’avais faites sur des histoires d’ours et sur des rencontres de ce genre, mais je ne trouvai aucun exemple d’homme sauvé par la fuite. J’en conclus alors que le plus sûr moyen de tuer un ours était de le tirer à balle, quand on ne peut pas l’assommer d’un coup de massue. Je pensai d’abord à le viser à la tête, entre les deux yeux, mais ceci me parut dangereux. Un cerveau d’ours est très étroit, et à moins d’atteindre le point vital, l’animal se moque un peu d’avoir une balle de plus ou de moins dans la tête.

Après mille réflexions précipitées, je me décidai à viser le corps de l’ours sans chercher un point spécial.

J’avais lu toutes les méthodes de Creedmoore, mais il m’était difficile d’appliquer séance tenante le fruit de mes études scientifiques. Je me demandai si je devais tirer couché, à plat ventre, ou sur le dos, en appuyant ma carabine sur mes pieds. Seulement dans toutes ces positions, je ne pourrais voir mon adversaire que s’il se présentait à deux pas de moi; cette perspective ne m’était pas particulièrement agréable. La distance qui me séparait de mon ennemi était trop courte, et l’ours ne me donnerait pas le temps d’examiner le thermomètre ou la direction du vent. Il me fallait donc renoncer à appliquer la méthode Creedmoore, et je regrettai amèrement de n’avoir pas lu plus de traités de tir.

L’ours approchait de plus en plus! À ce moment, je pensai, la mort dans l’âme, à ma famille; comme elle se compose de peu de membres, cette revue fut vite passée. La crainte de déplaire à ma femme ou de lui causer du chagrin dominait tous mes sentiments. Quelle serait son angoisse en entendant sonner les heures et en ne me voyant pas revenir! Et que diraient les autres, en ne recevant pas leurs mûres à la fin de la journée; Quelle douleur pour ma femme, lorsqu’elle apprendrait que j’avais été mangé par un ours! Cette seule pensée m’humilia: être la proie d’un ours! Mais une autre préoccupation hantait mon esprit! On n’est pas maître de son cerveau à ces moments-là! Au milieu des dangers les plus graves, les idées les plus saugrenues se présentent à vous. Pressentant en moi-même le chagrin de mes amis, je cherchai à deviner l’épitaphe qu’ils feraient graver sur ma tombe, et arrêtai mon choix sur cette dernière:

CI-GIT UN TEL

MANGÉ PAR UN OURS

LE 20 AOUT 1877.

Cette épitaphe me parut triviale et malsonnante. Ce «mangé par un ours» m’était profondément désagréable, et me ridiculisait. Je fus pris de pitié pour notre pauvre langue; en effet ce mot «mangé» demandait une explication; signifiait-il que j’avais été la proie d’un cannibale ou d’un animal? Cette méprise ne saurait exister en allemand, où le mot «essen» veut dire mangé par un homme et «fressen» par un animal. Comme la question se simplifierait en allemand!

HIER LIEGT

HOCHWOHLGEBOREN

HERR X.

GEFRESSEN

AUGUST 20.1877.

Ceci va de soi. Il saute aux yeux d’après cette inscription que le Herr X… a été la victime d’un ours, animal qui jouit d’une réputation bien établie depuis le prophète Élisée.

Et l’ours approchait toujours! ou plus exactement, il était à deux pas de moi. Il pouvait me voir dans le blanc des yeux! Toutes mes réflexions précédentes dansaient dans ma tête avec incohérence. Je soulevai mon fusil, je mis en joue et je tirai.

Puis, je me sauvai à toutes jambes. N’entendant pas l’ours me poursuivre, je me retournai pour regarder en arrière; l’ours était couché. Je me rappelai que la prudence recommande au chasseur de recharger son fusil aussitôt qu’il a tiré. C’est ce que je fis sans perdre de vue mon ours. Il ne bougeait pas. Je m’approchai de lui avec précaution, et constatai un tremblement dans ses pattes de derrière; en dehors de cela, il n’esquissait pas le moindre mouvement. Qui sait s’il ne jouait pas la comédie avec moi? Un ours est capable de tout! Pour éviter ce nouveau danger je lui tirai à bout portant une balle dans la tête; cela me parut plus sûr. Je me trouvais donc débarrassé de mon redoutable adversaire. La mort avait été rapide et sans douleur, et devant le beau calme de mon ennemi, je me sentis impressionné.

Je rentrai chez moi, très fier d’avoir tué un ours.

Malgré ma surexcitation bien naturelle, j’essayai d’opposer une indifférence simulée aux nombreuses questions qui m’assaillirent.

– Où sont les mûres?

– Pourquoi avez-vous été si longtemps dehors?

– Qu’avez-vous fait du seau?

– Je l’ai laissé.

– Laissé? où? pourquoi?

– Un ours me l’a demandé.

– Quelle stupidité!

– Mais non, je vous affirme que je l’ai offert à un ours.

– Allons donc! vous ne nous ferez pas croire que vous avez vu un ours?

– Mais si, j’en ai vu un!

– Courait-il?

– Oui, il a couru après moi!

– Ce n’est pas vrai. Qu’avez-vous fait?

– Oh! rien de particulier, – je l’ai tué.

Cris surhumains: «Pas vrai!» – «Où est-il?»

– Si vous voulez le voir, il faut que vous alliez dans la forêt. Je ne pouvais pas l’emporter tout seul.

Après avoir satisfait toutes les curiosités de la maisonnée et calmé leurs craintes rétrospectives à mon endroit, j’allai demander de l’aide aux voisins. Le grand chasseur d’ours, qui tient un hôtel en été, écouta mon histoire avec un sourire sceptique; son incrédulité gagna tous les habitants de l’hôtel et de la localité. Cependant comme j’insistais sans le faire à la pose, et que je leur proposais de les conduire sur le théâtre de mon exploit, une quarantaine de personnes acceptèrent de me suivre et de m’aider à ramener l’ours. Personne ne croyait en trouver un; pourtant chacun s’arma dans la crainte d’une fâcheuse rencontre, qui d’un fusil, d’un pistolet, un autre d’une fourche, quelques-uns de matraques et de bâtons; on ne saurait user de trop de précautions.

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