Alphonse Allais - Deux et deux font cinq
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»Je fus bientôt fixée.
»Nous descendîmes à La Villette, et je me disposais à me diriger vers le bureau de La Villette-Place du Trône , quand Lucienne m'arrêta.
»Avec un culot d'enfer, elle s'avança vers le contrôleur et lui demanda, en montrant nos deux correspondances:
»—Qu'est-ce que c'est que ces petits cartons-là?
»—Mais, mademoiselle, ce sont des correspondances.
»—Très bien!… Et ces correspondances nous donnent le droit de monter, sans rien payer, sur un omnibus qui correspond avec celui que nous quittons?
»—Parfaitement!
»—Mais, dites-moi! Ma correspondance n'est valable qu'à la condition qu'on ne quitte pas le bureau auquel on est descendu?
»—Parfaitement!
»—Parfaitement, vous-même! Nous n'allons pas quitter le bureau pour ne pas perdre notre correspondance. Nous allons attendre ici le tramway de la Place du Trône.
»—Mais il ne passe pas ici, mademoiselle. Il faut que vous alliez le prendre au bureau là-bas.
»—Non, non, nous ne voulons pas quitter le bureau où nous sommes descendues. Notre correspondance ne vaudrait plus rien. Et puis, nous n'avons pas pris le tramway pour faire le trajet à pied.
»(Il faut vous dire, au cas où vous l'ignoreriez, que le bureau de La Villette-Place du Trône est situé à plus de 100 mètres de celui de l'Étoile-La Villette auquel il correspond soi-disant.)
»Je vous fais grâce du reste du dialogue. Le malheureux contrôleur devenait fou furieux devant l'aplomb et la logique de Lucienne. Moi, j'étais malade de rire.
»À la fin, comme il fallait bien rentrer, nous prîmes notre tramway, après cette terrible menace:
»—Nous reviendrons demain avec un huissier, et si la voiture ne vient pas nous prendre ici même, nous la ferons marcher, votre sale Compagnie.
»Je ne sais pas si notre petite histoire va vous intéresser, mais, dans tous les cas, nous avons joliment rigolé, nous.
»Tâchez d'arranger ça, vous ferez plaisir à des petites jeunes filles de la rue de la Paix, qui font des chapeaux pour les belles dames et qui vous aiment bien sans vous connaître.
»Et puis, si vous étiez chic et qu'il n'y ait pas derrière vous une terrible madame Alphonse Allais, vous nous feriez signe et vous viendriez un de ces jours nous chercher pour déjeuner, en bons camarades, dans un petit endroit de la rue Saint-Honoré que nous connaissons et où on n'est pas trop mal.
»N'ayez crainte, on ne vous cramponnera pas, car il faut que nous soyons rentrées à une heure.
»N. B.—On n'est pas laides.
»À bientôt?
»Lucienne et Moi.»Eh bien! c'est entendu, Lucienne et vous! Dites-moi le jour et l'endroit. On déjeunera dans le fameux petit endroit, en bons camarades , comme vous dites, car mon cœur, mon pauvre cœur, est devenu la propriété exclusive et définitive d'une jeune princesse toute d'ambre clair, laquelle n'aimerait pas beaucoup, je crois, que je la trompasse déjà.
LE MYSTÈRE DE LA SAINTE-TRINITÉ DEVANT LA JEUNESSE CONTEMPORAINE
Il y a deux ou trois jours, pas plus, j'ai rencontré mon jeune ami Pierre, dont j'eus l'heur de faire la connaissance à Nice, cet hiver.
Aux Champs-Elysées, mon jeune ami Pierre accompagnait, sans enthousiasme, le baby, sa sœur, qui jonchait, inerte, la copieuse poitrine de sa percheronne nounou.
Étendu sur deux chaises tangentes, Pierre affectait des attitudes plutôt asiatiques et ne semblait point s'amuser autrement.
Il m'aperçut, se décliqua, tel le ressort A. Boudin ( voyez ce ressort ) et vint vers moi, l'œil plein d'une rare désinvolture et, toute large ouverte, sa main loyale:
–Tiens, te v'là, toi!… j'suis pas fâché de te voir. Faudra venir nous dire bonjour… Tu sais que nous sommes revenus de Nice?
–Je m'en doute un peu, à ta seule rencontre.
–C'est vrai!… je suis bête… Viens nous dire bonjour… Maman te gobe beaucoup… Elle dit que rien que de voir ta bobine, ça la fait rigoler.
–Je remercierai Madame ta mère de la bonne opinion…
–Fais pas ça!… Tu seras bien avancé quand tu m'auras fait engueuler comme un pied!
–Et puis, je lui dirai aussi que tu te sers de la détestable expression engueuler , laquelle est l'apanage exclusif de gens de basse culture mondaine.
–Oh! la la! ousqu'est mon monok !… Et puis, tu sais, j' m'en fiche, tu peux lui dire tout ce que tu voudras, à maman. Quand elle est un peu fâchée, je n'ai qu'à lui passer mes bras autour du cou, je l'appelle p'tite mère chérie … je l'embrasse sur les yeux… Et elle ne me dit plus rien.
–Tu as de la chance d'avoir une mère comme ça.
–Eh ben! il ne manquerait plus que ça… C'est vrai, tout de même, j'ai pas trop à me plaindre… Elle est très chouette, maman!
–Dis donc, mon vieux Pierre!…
–Mon vieux Alphonse!…
–Surtout, ne va pas t'offusquer de ce que je te dirai.
–Marche toujours!
–Il me semble que tu ne me tutoyais pas à Nice?
–Ah! oui… tu ne sais pas?
–Non, je ne sais pas.
–Eh ben! mon vieux, maintenant je tutoie tout le monde!
–Tout le monde?
–Tout le monde!… Tiens, le pape arriverait, là, tout de suite, le pape lui-même, en bicyclette, et me demanderait de lui indiquer le boulevard Malesherbes, je lui dirais: «Prends la rue Royale, monte tout droit, et puis, au bout, à gauche, tu trouveras le boulevard Malesherbes.» Et, s'il n'était pas content, le Saint-Père, ça serait le même prix!
–À la suite de quelle évolution ce parti pris t'est-il venu?
–Une nuit que je ne pouvais pas dormir… J'avais pris du café chez des gens qu'on avait dîné… Maman s'était pas aperçu… Et moi, avec tout ça, j'pouvais pas m'endormir… Alors, je pensais à des tas de trucs… Tout d'un coup, je me suis dit que c'était idiot d'employer le pluriel quand on n'avait affaire qu'à un seul type… Tu comprends?
–À merveille.
–Vois-tu, comme c'est bête, quand on n'a qu'un bonhomme ou qu'une bonne femme devant soi, de lui dire: Comment allez-vous? Comme s'ils étaient trente-quatre mille. Alors, je me suis juré, dans ce cas-là, de lui dire, au bonhomme, ou à la bonne femme: Comment vas-tu? Ceux que ça épate, je leur dis: Vous vous croyez donc des tas?
–Bravo, mon vieux Pierre, tu te rapproches de la nature, et de la raison.
–Et puis, tu sais, on m'en fait pas démordre!… Ainsi, l'autre jour, en plein catéchisme, j'ai tutoyé le ratichon .
–Le…?
–Le ratichon … le curé, quoi! Si t'avais vu sa bobine!…
–Tu vas donc au catéchisme?
–Oh! m'en parler pas! C'est assez rasoir!… Je comprends pas que des parents, qui se vantent d'être des gens sérieux, peuvent abrutir des pauv'gosses comme nous à toutes ces… Tiens, j'allais encore employer un mot de basse culture mondaine, comme tu dis.
–Ne te gêne pas avec moi.
–Ce matin, c'était le mystère de la Sainte-Trinité. Te souviens-tu du mystère de la Sainte-Trinité?
–Brumeusement.
–C'est crevant!… Le Père, le Saint-Esprit, le Fils!… Le Père a engendré le Saint-Esprit en se contemplant lui-même… Toi, qui commences à être un vieux type, tu comprends pas grand'chose à ça, déjà? Alors, quoi, nous, les mômes!… Et après, le Père a contemplé le Saint-Esprit, et ils ont engendré le Fils!… C'est dommage, dis donc, qu'on n'ait pas organisé des trains de plaisir pour assister à ça, hein?… Ils sont trois et ils ne sont qu'un… Ils ne sont qu'un et ils sont trois!… Arrange ça… Moi, encore, je ne suis pas trop bête, j'en prends et j'en laisse; mais, autour de moi, au catéchisme, il y a un tas de petites gourdes qui en deviennent gaga . Tiens, veux-tu que je te dise?… Seulement, tu le répéteras pas à p'tite mère, qui coupe un peu dans ces godants-là?
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