Victor Hugo - L'homme qui rit

Здесь есть возможность читать онлайн «Victor Hugo - L'homme qui rit» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Издательство: Array Иностранный паблик, Жанр: foreign_antique, foreign_prose, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

L'homme qui rit: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «L'homme qui rit»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

L'homme qui rit — читать онлайн ознакомительный отрывок

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «L'homme qui rit», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

C’est commode; on peut d’avance se commander son nain de la forme qu’on veut.

V

Jacques II toléra les comprachicos. Par une bonne raison, c’est qu’il s’en servait. Cela du moins lui arriva plus d’une fois. On ne dédaigne pas toujours ce qu’on méprise. Cette industrie d’en bas, expédient excellent parfois pour l’industrie d’en haut qu’on nomme la politique, était volontairement laissée misérable, mais point persécutée. Aucune surveillance, mais une certaine attention. Cela peut être utile. La loi fermait un oeil, le roi ouvrait l’autre.

Quelquefois le roi allait jusqu’à avouer sa complicité. Ce sont là les audaces du terrorisme monarchique. Le défiguré était fleurdelysé; on lui ôtait la marque de Dieu, on lui mettait la marque du roi. Jacob Astley, chevalier et baronnet, seigneur de Melton, constable dans le comté de Norfolk, eut dans sa famille un enfant vendu, sur le front duquel le commissaire vendeur avait imprimé au fer chaud une fleur de lys. Dans de certains cas, si l’on tenait à constater, pour des raisons quelconques, l’origine royale de la situation nouvelle faite à l’enfant, on employait ce moyen. L’Angleterre nous a toujours fait l’honneur d’utiliser, pour ses usages personnels, la fleur de lys,

Les comprachicos, avec la nuance qui sépare une industrie d’un fanatisme, étaient analogues aux étrangleurs de l’Inde; ils vivaient entre eux, en bandes, un peu baladins, mais par prétexte. La circulation leur était ainsi plus facile. Ils campaient ça et là, mais graves, religieux et n’ayant avec les autres nomades aucune ressemblance, incapables de vol. Le peuple les a longtemps confondus à tort avec les morîsques d’Espagne et les morisques de Chine. Les morisques d’Espagne étaient faux monnayeurs, les morisques de Chine étaient filous. Rien de pareil chez les comprachicos. C’étaient d’honnêtes gens. Qu’on en pense ce qu’on voudra, ils étaient parfois sincèrement scrupuleux. Ils poussaient une porte, entraient, marchandaient un enfant, payaient et l’emportaient. Cela se faisait correctement.

Ils étaient de tous les pays. Sous ce nom, comprachicos, fraternisaient des anglais, des français, des castillans, des allemands, des italiens. Une même pensée, une même superstition, l’exploitation en commun d’un même métier, font de ces fusions. Dans cette fraternité de bandits, des levantins représentaient l’orient, des ponantais représentaient l’occident. Force basques y dialoguaient avec force irlandais, le basque et l’irlandais se comprennent, ils parlent le vieux jargon punique; ajoutez à cela les relations intimes de l’Irlande catholique avec la catholique Espagne. Relations telles qu’elles ont fini par faire pendre Londres presque un roi d’Irlande, le lord gallois de Brany, ce qui a produit le comté de Letrim.

Les comprachicos étaient plutôt une association qu’une peuplade, plutôt un résidu qu’une association. C’était toute la gueuserie de l’univers ayant pour industrie un crime. C’était une sorte de peuple arlequin composé de tous les haillons. Affilier un homme, c’était coudre une loque.

Errer était la loi d’existence des comprachicos. Apparaître, puis disparaître. Qui n’est que toléré ne prend pas racine. Même dans les royaumes où leur industrie était pourvoyeuse des cours, et, au besoin, auxiliaire du pouvoir royal, ils étaient parfois tout à coup rudoyés. Les rois utilisaient leur art et mettaient les artistes aux galères. Ces inconséquences sont dans le va-et-vient du caprice royal. Car tel est notre plaisir.

Pierre qui roule et industrie qui rôdent n’amassent pas de mousse. Les comprachicos étaient pauvres. Ils auraient pu dire ce que disait cette sorcière maigre et en guenilles voyant s’allumer la torche du bûcher: Le jeu n’en vaut pas la chandelle. – Peut-être, probablement même, leurs chefs, restés inconnus, les entrepreneurs en grand du commerce des enfants, étaient riches. Ce point, après deux siècles, serait malais éclaircir.

C’était, nous l’avons dit, une affiliation. Elle avait ses lois, son serment, ses formules. Elle avait presque sa cabale. Qui voudrait en savoir long aujourd’hui sur les comprachicos n’aurait qu’à aller en Biscaye et en Galice. Comme il y avait beaucoup de basques parmi eux, c’est dans ces montagnes-là qu’est leur légende. On parle encore à l’heure qu’il est des comprachicos Oyarzun, à Urbistondo, à Leso, à Astigarraga. Aguarda te, nino, que voy u llamar al comprachicos[2]! est dans ce pays-là le cri d’intimidation des mères aux enfants.

Les comprachicos, comme les tchiganes et les gypsies, se donnaient des rendez-vous; de temps en temps, les chefs échangeaient des colloques. Ils avaient, au dix-septième siècle, quatre principaux points de rencontre. Un en Espagne, le défil de Pancorbo; un en Allemagne, la clairière dite la Mauvaise Femme, près Diekirch, où il y a deux bas-reliefs énigmatiques représentant une femme qui a une tête et un homme qui n’en a pas; un en France, le tertre où était la colossale statue Massue-la-Promesse, dans l’ancien bois sacré Borvo-Tomona, près de Bourbonne-Ies-Bains; un en Angleterre, derrière le mur du jardin de William Chaloner, écuyer de Gisbrough en Cleveland dans York, entre la tour carrée et le grand pignon percé d’une porte ogive.

VI

Les lois contre les vagabonds ont toujours été très rigoureuses en Angleterre. L’Angleterre, dans sa législation gothique, semblait s’inspirer de ce principe: Homo errans fera errante pejor. Un de ses statuts spéciaux qualifie l’homme sans asile «plus dangereux que l’aspic, le dragon, le lynx et le basilic» (atrocior aspide, dracone, lynce et basilico). L’Angleterre a longtemps eu le même souci des gypsies, dont elle voulait se débarrasser, que des loups, dont elle s’était nettoyée.

En cela l’anglais diffère de l’irlandais qui prie les saints pour la santé du loup et l’appelle «mon parrain».

La loi anglaise pourtant, de même qu’elle tolérait, on vient de le voir, le loup apprivoisé et domestiqué, devenu en quelque sorte un chien, tolérait le vagabond à état, devenu un sujet. On n’inquiétait ni le saltimbanque, ni le barbier ambulant, ni le physicien, ni le colporteur, ni le savant en plein vent, attendu qu’ils ont un métier pour vivre. Hors de là, et à ces exceptions près, l’espèce d’homme libre qu’il y a dans l’homme errant faisait peur à la loi. Un passant était un ennemi public possible. Cette chose moderne, flâner, était ignorée; on ne connaissait que cette chose antique, rôder. La «mauvaise mine», ce je ne sais quoi que tout le monde comprend et que personne ne peut définir, suffisait pour que la société prît un homme au collet. Où demeures-tu? Que fais-tu? Et s’il ne pouvait répondre, de dures pénalités l’attendaient. Le fer et le feu étaient dans le code. La loi pratiquait la cautérisation du vagabondage.

De là, sur tout le territoire anglais, une vraie «loi des suspects» appliquée aux rôdeurs, volontiers malfaiteurs, disons-le, et particulièrement aux gypsies, dont l’expulsion a été à tort comparée à l’expulsion des juifs et des maures d’Espagne, et des protestants de France. Quant à nous, nous ne confondons point une battue avec une persécution.

Les comprachicos, insistons-y, n’avaient rien de commun avec les gypsies. Les gypsies étaient une nation; les comprachicos étaient un composé de toutes les nations; un résidu, nous l’avons dit; cuvette horrible d’eaux immondes. Les comprachîcos n’avaient point, comme les gypsies, un idiome à eux; leur jargon était une promiscuité d’idiomes; toutes les langues mêlées étaient leur langue; ils parlaient un tohu-bohu. Ils avaient fini par être, ainsi que les gypsies, un peuple serpentant parmi les peuples; mais leur lien commun était l’affiliation, non la race. A toutes les époques de l’histoire, on peut constater, dans cette vaste masse liquide qui est l’humanité, de ces ruisseaux d’hommes vénéneux coulant à part, avec quelque empoisonnement autour d’eux. Les gypsies étaient une famille; les comprachicos étaient une franc-maçonnerie; maçonnerie ayant, non un but auguste, mais une industrie hideuse. Dernière différence, la religion. Les gypsies étaient païens, les comprachicos étaient chrétiens; et même bons chrétiens; comme il sied à une affiliation qui, bien que mélangée de tous les peuples, avait pris naissance en Espagne, lieu dévôt.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «L'homme qui rit»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «L'homme qui rit» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «L'homme qui rit»

Обсуждение, отзывы о книге «L'homme qui rit» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x