Gustave Flaubert - L'éducation sentimentale
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- Название:L'éducation sentimentale
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Cette violence rendit au jeune homme tout son aplomb. Sans doute, on pouvait se conduire plus gentiment ; cependant, si Arnoux trouvait ces deux toiles…
«Mauvaises ! lâchez le mot ! Les connaissez-vous ? Est-ce votre métier ? Or, vous savez, mon petit, moi, je n’admets pas cela, les amateurs !
– Eh ! ce ne sont pas mes affaires ! dit Frédéric.
– Quel intérêt avez-vous donc à le défendre ?» reprit froidement Pellerin.
Le jeune homme balbutia :
«Mais… parce que je suis son ami.
– Embrassez-le de ma part ! bonsoir !»
Et le peintre sortit furieux, sans parler, bien entendu, de sa consommation.
Frédéric s’était convaincu lui-même, en défendant Arnoux. Dans l’échauffement de son éloquence, il fut pris de tendresse pour cet homme intelligent et bon, que ses amis calomniaient et qui maintenant travaillait tout seul, abandonné. Il ne résista pas au singulier besoin de le revoir immédiatement. Dix minutes après, il poussait la porte du magasin.
Arnoux élaborait, avec son commis, des affiches monstres pour une exposition de tableaux.
«Tiens ! qui vous ramène ?»
Cette question bien simple embarrassa Frédéric ; et, ne sachant que répondre, il demanda si l’on n’avait point trouvé par hasard son calepin, un petit calepin en cuir bleu.
«Celui où vous mettez vos lettres de femmes ?» dit Arnoux.
Frédéric, en rougissant comme une vierge, se défendit d’une telle supposition.
«Vos poésies, alors ?» répliqua le marchand.
Il maniait les spécimens étalés, en discutait la forme, la couleur, la bordure ; et Frédéric se sentait de plus en plus irrité par son air de méditation, et surtout par ses mains qui se promenaient sur les affiches, – de grosses mains, un peu molles, à ongles plats. Enfin Arnoux se leva ; et, en disant :» C’est fait !» il lui passa la main sous le menton, familièrement. Cette privauté déplut à Frédéric, il se recula ; puis il franchit le seuil du bureau, pour la dernière fois de son existence, croyait-il. Mme Arnoux, elle-même se trouvait comme diminuée par la vulgarité de son mari.
Il reçut, dans la même semaine, une lettre où Deslauriers annonçait qu’il arriverait à Paris, jeudi prochain. Alors, il se rejeta violemment sur cette affection plus solide et plus haute. Un pareil homme valait toutes les femmes. Il n’aurait plus besoin de Regimbart, de Pellerin, d’Hussonnet, de personne ! Afin de mieux loger son ami, il acheta une couchette de fer, un second fauteuil, dédoubla sa literie ; et, le jeudi matin, il s’habillait pour aller au-devant de Deslauriers quand un coup de sonnette retentit à sa porte. Arnoux entra.
«Un mot, seulement ! Hier, on m’a envoyé de Genève une belle truite ; nous comptons sur vous, tantôt, à sept heures juste… C’est rue de Choiseul, 24 bis. N’oubliez pas !»
Frédéric fut obligé de s’asseoir. Ses genoux chancelaient. Il se répétait :» Enfin ! enfin !» Puis il écrivit à son tailleur, à son chapelier, à son bottier ; et il fit porter ces trois billets par trois commissionnaires différents. La clef tourna dans la serrure et le concierge parut, avec une malle sur l’épaule.
Frédéric, en apercevant Deslauriers, se mit à trembler comme une femme adultère sous le regard de son époux.
«Qu’est-ce donc qui te prend ? dit Deslauriers, tu dois cependant avoir reçu de moi une lettre ?»
Frédéric n’eut pas la force de mentir.
Il ouvrit les bras et se jeta sur sa poitrine.
Ensuite, le clerc conta son histoire. Son père n’avait pas voulu rendre ses comptes de tutelle, s’imaginant que ces comptes-là se prescrivaient par dix ans. Mais, fort en procédure, Deslauriers avait enfin arraché tout l’héritage de sa mère, sept mille francs nets, qu’il tenait là, sur lui, dans un vieux portefeuille.
«C’est une réserve, en cas de malheur. Il faut que j’avise à les placer et à me caser moi-même, dès demain matin. Pour aujourd’hui, vacance complète, et tout à toi, mon vieux !
– Oh ! ne te gêne pas ! dit Frédéric. Si tu avais ce soir quelque chose d’important…
– Allons donc ! Je serais un fier misérable…»
Cette épithète, lancée au hasard, toucha Frédéric en plein coeur, comme une allusion outrageante.
Le concierge avait disposé sur la table, auprès du feu, des côtelettes, de la galantine, une langouste, un dessert, et deux bouteilles de vin de Bordeaux. Une réception si bonne émut Deslauriers.
«Tu me traites comme un roi, ma parole !»
Ils causèrent de leur passé, de l’avenir ; et, de temps à autre, ils se prenaient les mains par-dessus la table, en se regardant une minute avec attendrissement. Mais un commissionnaire apporta un chapeau neuf. Deslauriers remarqua, tout haut, combien la coiffe était brillante.
Puis le tailleur, lui-même, vint remettre l’habit auquel il avait donné un coup de fer.
«On croirait que tu vas te marier», dit Deslauriers.
Une heure après, un troisième individu survint et retira d’un grand sac noir une paire de bottes vernies, splendides. Pendant que Frédéric les essayait, le bottier observait narquoisement la chaussure du provincial.
«Monsieur n’a besoin de rien ?
– Merci», répliqua le Clerc, en rentrant sous sa chaise ses vieux souliers à cordons.
Cette humiliation gêna Frédéric. Il reculait à faire son aveu. Enfin, il s’écria, comme saisi par une idée :
«Ah ! saprelotte, j’oubliais !
– Quoi donc ?
– Ce soir, je dîne en ville !
Chez les Dambreuse
Pourquoi ne m’en parles-tu jamais dans tes lettres ?»
Ce n’était pas chez les Dambreuse, mais chez les Arnoux.
«Tu aurais dû m’avertir ! dit Deslauriers. Je serais venu un jour plus tard.
– Impossible ! répliqua brusquement Frédéric. On ne m’a invité que ce matin, tout à l’heure.»
Et, pour racheter sa faute et en distraire son ami, il dénoua les cordes emmêlées de sa malle, il arrangea dans la commode toutes ses affaires, il voulait lui donner son propre lit, coucher dans le cabinet au bois. Puis, dès quatre heures, il commença les préparatifs de sa toilette.
«Tu as bien le temps !» dit l’autre.
Enfin, il s’habilla, il partit.
«Voilà les riches !» pensa Deslauriers.
il alla dîner rue Saint-Jacques, chez un petit restaurateur qu’il connaissait.
Frédéric s’arrêta plusieurs fois dans l’escalier, tant son coeur battait fort. Un de ses gants trop juste éclata ; et, tandis qu’il enfonçait la déchirure sous la manchette de sa chemise, Arnoux, qui montait par derrière, le saisit au bras et le fit entrer.
L’antichambre, décorée à la chinoise, avait une lanterne peinte, au plafond, et des bambous dans les coins. En traversant le salon, Frédéric trébucha contre une peau de tigre. On n’avait point allumé les flambeaux, mais deux lampes brûlaient dans le boudoir tout au fond.
Mlle Marthe vint dire que sa maman s’habillait. Arnoux l’enleva jusqu’à la hauteur de sa bouche pour la baiser ; puis, voulant choisir lui-même dans la cave certaines bouteilles de vin, il laissa Frédéric avec l’enfant.
Elle avait grandi beaucoup depuis le voyage de Montereau. Ses cheveux bruns descendaient en longs anneaux frisés sur ses bras nus. Sa robe, plus bouffante que le jupon d’une danseuse, laissait voir ses mollets roses, et toute sa gentille personne sentait frais comme un bouquet. Elle reçut les compliments du monsieur avec des airs de coquette, fixa sur lui ses yeux profonds, puis, se coulant parmi les meubles, disparut comme un chat.
Il n’éprouvait plus aucun trouble. Les globes des lampes, recouverts d’une dentelle en papier, envoyaient un jour laiteux et qui attendrissait la couleur des murailles, tendues de satin mauve. A travers les lames du garde-feu, pareil à un gros éventail, on apercevait les charbons dans la cheminée ; il y avait, contre la pendule, un coffret à fermoirs d’argent. Çà et là, des choses intimes traînaient : une poupée au milieu de la causeuse, un fichu contre le dossier d’une chaise, et, sur la table à ouvrage, un tricot de laine d’où pendaient en dehors deux aiguilles d’ivoire, la pointe en bas. C’était un endroit paisible, honnête et familier tout ensemble.
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