Gustave Flaubert - L'éducation sentimentale
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- Название:L'éducation sentimentale
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Tous les jours, Regimbart s’asseyait au coin du feu, dans son fauteuil, s’emparait du National, ne le quittait plus, et exprimait sa pensée par des exclamations ou de simples haussements d’épaules. De temps à autre, il s’essuyait le front avec son mouchoir de poche roulé en boudin, et qu’il portait sur sa poitrine, entre deux boutons de sa redingote verte. Il avait un pantalon à plis, des souliers-bottes, une cravate longue ; et son chapeau à bords retroussés le faisait reconnaître, de loin, dans les foules.
A huit heures du matin, il descendait des hauteurs de Montmartre, pour prendre le vin blanc dans la rue Notre-Dame-des-Victoires. Son déjeuner, que suivaient plusieurs parties de billard, le conduisait jusqu’à trois heures. Il se dirigeait alors vers le passage des Panoramas, pour prendre l’absinthe. Après la séance chez Arnoux, il entrait à l’estaminet Bordelais, pour prendre le vermouth ; puis, au lieu de rejoindre sa femme, souvent il préférait dîner seul, dans un petit café de la place Gaillon, où il voulait qu’on lui servît «des plats de ménage, des choses naturelles» ! Enfin il se transportait dans un autre billard, et y restait jusqu’à minuit, jusqu’à une heure du matin, jusqu’au moment où le gaz éteint et les volets fermés, le maître de l’établissement, exténué, le suppliait de sortir.
Et ce n’était pas l’amour des boissons qui attirait dans ces endroits le citoyen Regimbart, mais l’habitude ancienne d’y causer politique ; avec l’âge, sa verve était tombée, il n’avait plus qu’une morosité silencieuse. On aurait dit, à voir le sérieux de son visage, qu’il roulait le monde dans sa tête. Rien n’en sortait ; et personne, même de ses amis, ne lui connaissait d’occupations, bien qu’il se donnât pour tenir un cabinet d’affaires.
Arnoux paraissait l’estimer infiniment. Il dit un jour a Frédéric :
«Celui-là en sait long, allez ! C’est un homme fort»
Une autre fois, Regimbart étala sur son pupitre des papiers concernant des mines de kaolin en Bretagne Arnoux s’en rapportait à son expérience.
Frédéric se montra plus cérémonieux pour Regimbart, – jusqu’à lui offrir l’absinthe de temps à autre ; et quoiqu’il le jugeât stupide, souvent il demeurait dans sa compagnie pendant une grande heure, uniquement parce que c’était l’ami de Jacques Arnoux.
Après avoir poussé dans leurs débuts des maîtres contemporains, le marchand de tableaux, homme de progrès, avait tâché, tout en conservant des allures artistiques, d’étendre ses profits pécuniaires. Il recherchait l’émancipation des arts, le sublime à bon marché. Toutes les industries du luxe parisien subirent son influence, qui fut bonne pour les petites choses, et funeste pour les grandes. Avec sa rage de flatter l’opinion, il détourna de leur voie les artistes habiles, corrompit les forts, épuisa les faibles et illustra les médiocres ; il en disposait par ses relations et par sa revue. Les rapins ambitionnaient de voir leurs oeuvres à sa vitrine et les tapissiers prenaient chez lui des modèles d’ameublement. Frédéric le considérait à la fois comme millionnaire, comme dilettante, comme homme d’action. Bien des choses, pourtant, l’étonnaient, car le sieur Arnoux était malicieux dans son commerce.
Il recevait du fond de l’Allemagne ou de l’Italie une toile achetée à Paris quinze cents francs, et, exhibant une facture qui la portait à quatre mille, la revendait trois mille cinq cents, par complaisance. Un de ses tours ordinaires avec les peintres était d’exiger comme pot-de-vin une réduction de leur tableau, sous prétexte d’en publier la gravure ; il vendait toujours la réduction et jamais la gravure ne paraissait. A ceux qui se plaignaient d’être exploités, il répondait par une tape sur le ventre. Excellent d’ailleurs, il prodiguait les cigares, tutoyait les inconnus, s’enthousiasmait pour une oeuvre ou pour un homme, et, s’obstinant alors, ne regardant à rien, multipliait les courses, les correspondances, les réclames. Il se croyait fort honnête, et, dans son besoin d’expansion, racontait naïvement ses indélicatesses.
Une fois, pour vexer un confrère qui inaugurait un autre journal de peinture par un grand festin, il pria Frédéric d’écrire sous ses yeux, un peu avant l’heure du rendez-vous, des billets où l’on désinvitait les convives.
«Cela n’attaque pas l’honneur, vous comprenez ?»
Et le jeune homme n’osa lui refuser ce service.
Le lendemain, en entrant avec Hussonnet dans son bureau, Frédéric vit par la porte (celle qui s’ouvrait sur l’escalier) le bas d’une robe disparaître.
«Mille excuses ! dit Hussonnet. Si j’avais cru qu’il y eût des femmes…
– Oh ! pour celle-là c’est la mienne», reprit Arnoux.» Elle montait me faire une petite visite, en passant.
– Comment ? dit Frédéric.
– Mais oui ! elle s’en retourne chez elle, à la maison.»
Le charme des choses ambiantes se retira tout à coup. Ce qu’il y sentait confusément épandu venait de s’évanouir, ou plutôt n’y avait jamais été. Il éprouvait une surprise infinie et comme la douleur d’une trahison.
Arnoux, en fouillant dans son tiroir, souriait. Se moquait-il de lui ? Le commis déposa sur la table une liasse de papiers humides.
«Ah ! les affiches ! s’écria le marchand. Je ne suis pas près de dîner ce soir !»
Regimbart prenait son chapeau.
«Comment, vous me quittez ?
– Sept heures !» dit Regimbart.
Frédéric le suivit.
Au coin de la rue Montmartre, il se retourna ; il regarda les fenêtres du premier étage ; et il rit intérieurement de pitié sur lui-même, en se rappelant avec quel amour il les avait si souvent contemplées ! Où donc vivait-elle ? Comment la rencontrer maintenant ? La solitude se rouvrait autour de son désir plus immense que jamais !
«Venez-vous la prendre ? dit Regimbart.
– Prendre qui ?
– L’absinthe !»
Et, cédant à ses obsessions, Frédéric se laissa conduire à l’estaminet Bordelais. Tandis que son compagnon, posé sur, le coude, considérait la carafe, il jetait les yeux de droite et de gauche. Mais il aperçut le profil de Pellerin sur le trottoir ; il cogna vivement contre le carreau, et le peintre n’était pas assis que Regimbart lui demanda pourquoi on ne le voyait plus à l’Art industriel.
«Que je crève, si j’y retourne ! C’est une brute, un bourgeois, un misérable, un drôle !»
Ces injures flattaient la colère de Frédéric. Il en était blessé cependant, car il lui semblait qu’elles atteignaient un peu Mme Arnoux.
«Qu’est-ce donc qu’il vous a fait !» dit Regimbart.
Pellerin battit le sol avec son pied, et souffla fortement, au lieu de répondre.
Il se livrait à des travaux clandestins, tels que portraits aux deux crayons ou pastiches de grands maîtres pour les amateurs peu éclairés ; et, comme ces travaux l’humiliaient, il préférait se taire, généralement. Mais «la crasse d’Arnoux» l’exaspérait trop. Il se soulagea.
D’après une commande, dont Frédéric avait été le témoin, il lui avait apporté deux tableaux. Le marchand, alors, s’était permis des critiques ! Il avait blâmé la composition, la couleur et le dessin, le dessin surtout, bref, à aucun prix n’en avait voulu. Mais, forcé par l’échéance dure billet, Pellerin les avait cédés au juif Isaac ; et, quinze jours plus tard, Arnoux, lui-même les vendait à un Espagnol, pour deux mille francs.
«Pas un sou de moins ! Quelle gredinerie ! et il en fait bien d’autres, parbleu ! Nous le verrons, un de ces matins, en cour d’assises.
– Comme vous exagérez ! dit Frédéric d’une voix timide.
– Allons ! bon ! j’exagère !» s’écria l’artiste, en donnant sur la table un grand coup de poing.
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