Jules Verne - Michel Strogoff

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Cette plaine était alors couverte de maisons de bois, symétriquement disposées, de manière à laisser entre elles des avenues assez larges pour permettre à la foule d’y circuler aisément. Une certaine agglomération de ces cases, de toutes les grandeurs et de toutes les formes, formait un quartier différent, affecté à un genre spécial de commerce. Il y avait le quartier des fers, le quartier des fourrures, le quartier des laines, le quartier des bois, le quartier des tissus, le quartier des poissons secs, etc. Quelques maisons étaient même construites en matériaux de haute fantaisie, les unes avec du thé en briques, d’autres avec des moellons de viande salée, c’est-à-dire avec les échantillons des marchandises que leurs propriétaires y débitaient aux acheteurs. Singulière réclame, tant soit peu américaine !

Dans ces avenues, le long de ces allées, le soleil étant fort au-dessus de l’horizon, puisque, ce matin-là, il s’était levé avant quatre heures, l’affluence était déjà considérable. Russes, Sibériens, Allemands, Cosaques, Turkomans, Persans, Géorgiens, Grecs, Ottomans, Indous, Chinois, mélange extraordinaire d’Européens et d’Asiatiques, causaient, discutaient, péroraient, trafiquaient. Tout ce qui se vend ou s’achète semblait avoir été entassé sur cette place. Porteurs, chevaux, chameaux, ânes, bateaux, charlots, tout ce qui peut servir au transport des marchandises, était accumulé sur ce champ de foire. Fourrures, pierres précieuses, étoffes de soie, cachemires des Indes, tapis turcs, armes du Caucase, tissus de Smyrne ou d’Ispahan, armures de Tiflis, thés de la caravane, bronzes européens, horlogerie de la Suisse, velours et soieries de Lyon, cotonnades anglaises, articles de carrosserie, fruits, légumes, minerais de l’Oural, malachites, lapis-lazuli, aromates, parfums, plantes médicinales, bois, goudrons, cordages, cornes, citrouilles, pastèques, etc., tous les produits de l’Inde, de la Chine, de la Perse, ceux de la mer Caspienne et de la mer Noire, ceux de l’Amérique et de l’Europe, étaient réunis sur ce point du globe.

C’était un mouvement, une excitation, une cohue, un brouhaha dont on ne saurait donner une idée, les indigènes de classe inférieure étant fort démonstratifs, et les étrangers ne leur cédant guère sur ce point. Il y avait là des marchands de l’Asie centrale, qui avaient mis un an à traverser ses longues plaines, en escortant leurs marchandises, et qui ne devaient pas revoir d’une année leurs boutiques ou leurs comptoirs. Enfin, telle est l’importance de cette foire de Nijni-Novgorod, que le chiffre des transactions ne s’y élève pas à moins de cent millions de roubles [6] Environ trois cent quatre-vingt-treize millions de francs. .

Puis, sur les places, entre les quartiers de cette ville improvisée, c’était une agglomération de bateleurs de toute espèce : saltimbanques et acrobates, assourdissant avec les hurlements de leurs orchestres et les vociférations de leur parade ; bohémiens, venus des montagnes et disant la bonne aventure aux badauds d’un public toujours renouvelé ; zingaris ou tsiganes – nom que les Russes donnent aux gypsies, qui sont les anciens descendants des Cophtes –, chantant leurs airs les plus colorés et dansant leurs danses les plus originales ; comédiens de théâtres forains, représentant des drames de Shakespeare, appropriés au goût des spectateurs, qui s’y portaient en foule. Puis, dans les longues avenues, des montreurs d’ours promenaient en liberté leurs équilibristes à quatre pattes, des ménageries retentissaient de rauques cris d’animaux, stimulés par le fouet acéré ou la baguette rougie du dompteur, enfin, au milieu de la grande place centrale, encadré par un quadruple cercle de dilettanti enthousiastes, un chœur de « mariniers du Volga », assis sur le sol comme sur le pont de leurs barques, simulait l’action de ramer, sous le bâton d’un chef d’orchestre, véritable timonier de ce bateau imaginaire !

Coutume bizarre et charmante ! au-dessus de toute cette foule, une nuée d’oiseaux s’échappaient des cages dans lesquelles on les avait apportés. Suivant un usage très suivi à la foire de Nijni-Novgorod, en échange de quelques kopeks charitablement offerts par de bonnes âmes, les geôliers ouvraient la porte à leurs prisonniers, et c’était par centaines qu’ils s’envolaient en jetant leurs petits cris joyeux.

Tel était l’aspect de la plaine, tel il devait être pendant les six semaines que dure ordinairement la célèbre foire de Nijni-Novgorod. Puis, après cette assourdissante période, l’immense brouhaha s’éteindrait comme par enchantement, la ville haute reprendrait son caractère officiel, la ville basse retomberait dans sa monotonie ordinaire, et, de cette énorme affluence de marchands, appartenant à toutes les contrées de l’Europe et de l’Asie centrale, il ne resterait ni un seul vendeur qui eût quoi que ce soit à vendre encore, ni un seul acheteur qui eût encore quoi que ce soit à acheter.

Il convient d’ajouter ici que cette fois, au moins, la France et l’Angleterre étaient chacune représentées au grand marché de Nijni-Novgorod par deux des produits les plus distingués de la civilisation moderne, MM. Harry Blount et Alcide Jolivet.

En effet, les deux correspondants étaient venus chercher là des impressions au profit de leurs lecteurs, et ils employaient de leur mieux les quelques heures qu’ils avaient à perdre, car, eux aussi, ils allaient prendre passage sur le Caucase.

Ils se rencontrèrent précisément l’un et l’autre sur le champ de foire, et n’en furent que médiocrement étonnés, puisqu’un même instinct devait les entraîner sur la même piste ; mais, cette fois, ils ne se parlèrent pas et se bornèrent à se saluer assez froidement.

Alcide Jolivet, optimiste par nature, semblait, d’ailleurs, trouver que tout se passait convenablement, et, comme le hasard lui avait heureusement fourni la table et le gîte, il avait jeté sur son carnet quelques notes particulièrement honnêtes pour la ville de Nijni-Novgorod.

Au contraire, Harry Blount, après avoir vainement cherché à souper, s’était vu forcé de coucher à la belle étoile. Il avait donc envisagé les choses à un tout autre point de vue, et méditait un article foudroyant contre une ville dans laquelle les hôteliers refusaient de recevoir des voyageurs qui ne demandaient qu’à se laisser écorcher « au moral et au physique » !

Michel Strogoff, une main dans sa poche, tenant de l’autre sa longue pipe à tuyau de merisier, semblait être le plus indifférent et le moins impatient des hommes. Cependant, à une certaine contraction de ses muscles sourciliers, un observateur eût facilement reconnu qu’il rongeait son frein.

Depuis deux heures environ, il courait les rues de la ville pour revenir invariablement au champ de foire. Tout en circulant entre les groupes, il observait qu’une réelle inquiétude se montrait chez tous les marchands venus des contrées voisines de l’Asie. Les transactions en souffraient visiblement. Que bateleurs, saltimbanques et équilibristes fissent grand bruit devant leurs échoppes, cela se concevait, car ces pauvres diables n’avaient rien à risquer dans une entreprise commerciale, mais les négociants hésitaient à s’engager avec les trafiquants de l’Asie centrale, dont le pays était troublé par l’invasion tartare.

Autre symptôme, aussi, qui devait être remarqué. En Russie, l’uniforme militaire apparaît en toute occasion. Les soldats se mêlent volontiers à la foule, et précisément, à Nijni-Novgorod, pendant cette période de la foire, les agents de la police sont habituellement aidés par de nombreux Cosaques, qui, la lance sur l’épaule, maintiennent l’ordre dans cette agglomération de trois cent mille étrangers.

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