Arthur Rimbaud - Poésies
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Votre cœur l’a compris: – ces enfants sont sans mère.
Plus de mère au logis! – et le père est bien loin!..
– Une vieille servante, alors, en a pris soin.
Les petits sont tout seuls en la maison glacée;
Orphelins de quatre ans, voilà qu’en leur pensée
S’éveille, par degrés, un souvenir riant…
C’est comme un chapelet qu’on égrène en priant:
– Ah! quel beau matin, que ce matin des étrennes!
Chacun, pendant la nuit, avait rêvé des siennes
Dans quelque songe étrange où l’on voyait joujoux,
Bonbons habillés d’or étincelants bijoux,
Tourbillonner danser une danse sonore,
Puis fuir sous les rideaux, puis reparaître encore!
On s’éveillait matin, on se levait joyeux,
La lèvre affriandée, en se frottant les yeux…
On allait, les cheveux emmêlés sur la tête,
Les yeux tout rayonnants, comme aux grands jours de fête,
Et les petits pieds nus effleurant le plancher
Aux portes des parents tout doucement toucher. .
On entrait!.. Puis alors les souhaits… en chemise,
Les baisers répétés, et la gaîté permise.
Ah! c’était si charmant, ces mots dits tant de fois!
– Mais comme il est changé, le logis d’autrefois:
Un grand feu pétillait, clair, dans la cheminée,
Toute la vieille chambre était illuminée;
Et les reflets vermeils, sortis du grand foyer,
Sur les meubles vernis aimaient à tournoyer…
– L’armoire était sans clefs!.. sans clefs, la grande armoire!
On regardait souvent sa porte brune et noire…
Sans clefs!.. c’était étrange!., on rêvait bien des fois
Aux mystères dormant entre ses flancs de bois,
Et l’on croyait ouïr au fond de la serrure
Béante, un bruit lointain, vague et joyeux murmure…
– La chambre des parents est bien vide, aujourd’hui:
Aucun reflet vermeil sous la porte n’a lui;
Il n’est point de parents, de foyer, de clefs prises:
Partant, point de baisers, point de douces surprises!
Oh! que le jour de l’an sera triste pour eux!
– Et, tout pensifs, tandis que de leurs grands yeux bleus
Silencieusement tombe une larme amère,
Ils murmurent: «Quand donc reviendra notre mère?»
Maintenant, les petits sommeillent tristement:
Vous diriez, à les voir, qu’ils pleurent en dormant,
Tant leurs yeux sont gonflés et leur souffle pénible!
Les tout petits enfants ont le cœur si sensible!
– Mais l’ange des berceaux vient essuyer leurs yeux,
Et dans ce lourd sommeil met un rêve joyeux,
Un rêve si joyeux, que leur lèvre mi-close,
Souriante, semblait murmurer quelque chose…
– Ils rêvent que, penchés sur leur petit bras rond,
Doux geste du réveil, ils avancent le front,
Et leur vague regard tout autour d’eux se pose…
Ils se croient endormis dans un paradis rose…
Au foyer plein d’éclairs chante gaîment le feu…
Par la fenêtre on voit là-bas un beau ciel bleu;
La nature s’éveille et de rayons s’enivre…
La terre, demi-nue, heureuse de revivre,
A des frissons de joie aux baisers du soleil…
Et dans le vieux logis tout est tiède et vermeil:
Les sombres vêtements ne jonchent plus la terre,
La bise sous le seuil a fini par se taire…
On dirait qu’une fée a passé dans cela!..
– Les enfants, tout joyeux, ont jeté deux cris…
Là, Près du lit maternel, sous un beau rayon rose,
Là, sur le grand tapis, resplendit quelque chose…
Ce sont des médaillons argentés, noirs et blancs,
De la nacre et du jais aux reflets scintillants;
Des petits cadres noirs, des couronnes de verre,
Ayant trois mots gravés en or: «À NOTRE MERE!»
SENSATION
Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l’herbe menue:
Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.
Je ne parlerai pas, je ne penserai rien:
Mais l’amour infini me montera dans l’âme,
Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, – heureux comme avec une femme.
Mars 1870
SOLEIL ET CHAIR
Le Soleil, le foyer de tendresse et de vie,
verse l’amour brûlant à la terre ravie,
Et, quand on est couché sur la vallée, on sent
Que la terre est nubile et déborde de sang;
Que son immense sein, soulevé par une âme,
Est d’amour comme dieu, de chair comme la femme,
Et qu’il renferme, gros de sève et de rayons,
Le grand fourmillement de tous les embryons!
Et tout croît, et tout monte!
– ô Vénus, à Déesse!
Je regrette les temps de l’antique jeunesse,
Des satyres lascifs, des faunes animaux,
Dieux qui mordaient d’amour l’écorce des rameaux
Et dans les nénuphar baisaient la Nymphe blonde!
Je regrette les temps où la sève du monde,
L’eau du fleuve, le sang rose des arbres verts
Dans les veines de Pan mettaient un univers!
Où le sol palpitait, vert, sous ses pieds de chèvre;
Où, baisant mollement le clair syrinx, sa lèvre
Modulait sous le ciel le grand hymne d’amour;
Où, debout sur la plaine, il entendait autour
Répondre à son appel la Nature vivante;
Où les arbres muets, berçant l’oiseau qui chante,
La terre berçant l’homme, et tout l’Océan bleu
Et tous les animaux aimaient, aimaient en Dieu!
Je regrette les temps de la grande Cybèle
Qu’on disait parcourir gigantesquement belle,
Sur un grand char d’airain, les splendides cités;
Son double sein versait dans les immensités
Le pur ruissellement de la vie infinie.
L’Homme suçait, heureux, sa mamelle bénie,
Comme un petit enfant, jouant sur ses genoux.
– Parce qu’il était fort, l’Homme était chaste et doux.
Misère! Maintenant il dit: Je sais les choses,
Et va, les yeux fermés et les oreilles closes.
– Et pourtant, plus de dieux! plus de dieux!
L’Homme est Roi, L’Homme est Dieu!
Mais l’Amour voilà la grande Foi!
Oh! si l’homme puisait encore à ta mamelle,
Grande mère des dieux et des hommes,
Cybèle; S’il n’avait pas laissé l’immortelle
Astarté Qui jadis, émergeant dans l’immense clarté
Des flots bleus, fleur de chair que la vague parfume,
Montra son nombril rose où vint neiger l’écume,
Et fit chanter Déesse aux grands yeux noirs vainqueurs,
Le rossignol aux bois et l’amour dans les cœurs!
Je crois en toi! je crois en toi! Divine mère,
Aphrodité marine! – Oh! la route est amère
Depuis que l’autre Dieu nous attelle à sa croix;
Chair, Marbre, Fleur Vénus, c’est en toi que je crois!
– Oui, l’Homme est triste et laid, triste sous le ciel vaste,
Il a des vêtements, parce qu’il n’est plus chaste,
Parce qu’il a sali son fier buste de dieu,
Et qu’il a rabougri, comme une idole au feu,
Son corps Olympien aux servitudes sales!
Oui, même après la mort, dans les squelettes pâles
Il veut vivre, insultant la première beauté!
– Et l’Idole où tu mis tant de virginité,
Où tu divinisas notre argile, la Femme,
Afin que l’Homme pût éclairer sa pauvre âme.
Et monter lentement, dans un immense amour
De la prison terrestre à la beauté du jour,
La Femme ne sait plus même être Courtisane!
– C’est une bonne farce! et le monde ricane
Au nom doux et sacré de la grande Vénus!
Si les temps revenaient, les temps qui sont venus!
– Car l’Homme a fini! l’Homme a joué tous les rôles!
Au grand jour fatigué de briser des idoles
Il ressuscitera, libre de tous ses Dieux,
Et, comme il est du ciel, il scrutera les cieux!
L’Idéal, la pensée invincible, éternelle,
Tout le dieu qui vit, sous son argile charnelle,
Montera, montera, brûlera sous son front!
Et quand tu le verras sonder tout l’horizon,
Contempteur des vieux jougs, libre de toute crainte,
Tu viendras lui donner la Rédemption sainte!
– Splendide, radieuse, au sein des grandes mers
Tu surgiras, jetant sur le vaste Univers
L’Amour infini dans un infini sourire!
Le Monde vibrera comme une immense lyre
Dans le frémissement d’un immense baiser!
– Le Monde a soif d’amour: tu viendras l’apaiser.
ô! L’Homme a relevé sa tête libre et fière!
Et le rayon soudain de la beauté première
Fait palpiter le dieu dans l’autel de la chair!
Heureux du bien présent, pâle du mal souffert,
L’Homme veut tout sonder – et savoir! La Pensée,
La cavale longtemps, si longtemps oppressée
S’élance de son front! Elle saura Pourquoi!..
Qu’elle bondisse libre, et l’Homme aura la Foi!
– Pourquoi l’azur muet et l’espace insondable?
Pourquoi les astres d’or fourmillant comme un sable?
Si l’on montait toujours, que verrait-on là-haut?
Un Pasteur mène-t-il cet immense troupeau
De mondes cheminant dans l’horreur de l’espace?
Et tous ces mondes-là, que l’éther vaste embrasse,
vibrent-ils aux accents d’une éternelle voix?
– Et l’Homme, peut-il voir? peut-il dire: Je crois?
La voix de la pensée est-elle plus qu’un rêve?
Si l’homme naît si tôt, si la vie est si brève,
D’où vient-il? Sombre-t-il dans l’Océan profond
Des Germes, des Fœtus, des Embryons, au fond
De l’immense Creuset d’où la Mère-Nature
Le ressuscitera, vivante créature,
Pour aimer dans la rose, et croître dans les blés?..
Nous ne pouvons savoir!
– Nous sommes accablés
D’un manteau d’ignorance et d’étroites chimères!
Singes d’hommes tombés de la vulve des mères,
Notre pâle raison nous cache l’infini!
Nous voulons regarder: – le Doute nous punit!
Le doute, morne oiseau, nous frappe de son aile…
– Et l’horizon s’enfuit d’une fuite éternelle!..
Le grand ciel est ouvert! les mystères sont morts
Devant l’Homme, debout, qui croise ses bras forts
Dans l’immense splendeur de la riche nature!
Il chante… et le bois chante, et le fleuve murmure
Un chant plein de bonheur qui monte vers le jour!..
– C’est la Rédemption! c’est l’amour! c’est l’amour!..
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