Michel Zevaco - Borgia
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César éclata de rire, rassuré.
– Quel mal vous ai-je fait, mon père ? s’écria-t-il.
– Ne plaisante pas, César… Je connais tes goûts, je sais que le sacrement du mariage inspire à ton indépendance une répul-sion que je ne veux pas contrarier… Donc, si je te parle d’un ma-riage possible, c’est que j’y vois le moyen de consolider à jamais notre puissance…
– Je vous écoute, mon père ! dit César redevenu attentif et sérieux.
– Écoute, César, il m’arrive parfois de regarder derrière moi dans ma vie et de me rappeler tout ce que j’ai fait pour la gloire et la fortune de notre maison…
La voix du vieillard devint rocailleuse… sa figure s’assombrit.
– Alors, César, il me semble que des fantômes se mettent à rôder autour de moi !… Des princes, des comtes, des évêques, des cardinaux… toute une ronde infernale de têtes livides qui me me-nacent… tous ceux qui sont tombés autour de nous, par le fer ou par le poison… Les Malatesta, les Manfredi, les Vitelli, les Sfor-za… tous sortent de leurs tombeaux et me disent : « Rodrigue Borgia, quiconque tue sera tué ! Borgia, tu périras par le poi-son !… »
– Mon père !… Chassez ces puériles imaginations…
– César ! César ! murmura le pape en saisissant la main de son fils, j’en ai l’horrible pressentiment : je mourrai avant peu… et c’est par le poison que je mourrai !… Tais-toi !… Laisse-moi achever ! Que je meure, moi, ce n’est rien ! Mais toi !
– Suis-je donc menacé ?…
Le pape jeta à son fils un de ces coups d’œil en dessous qui lui étaient familiers et vit que la terreur commençait à faire son œuvre dissolvante dans l’esprit de César.
– Enfant ! s’écria-t-il. T’imagines-tu donc que ce soit à moi qu’on en veut ? Allons donc ! S’il n’y avait que moi, on me laisse-rait mourir de vieillesse… car je suis usé… Mais toi ! Toi !… Le digne héritier de ma puissance ! Toi, qui as conquis les Ro-magnes ! Toi, qui rêves de restaurer l’empire de Néron et de Cali-gula ! Toi, César, mon fils, c’est toi que l’on veut atteindre, et pour te frapper plus sûrement, il faut que je disparaisse le pre-mier…
– Par l’enfer ! gronda César, avant qu’on ait touché à un cheveu de votre tête, mon père, j’incendierai l’Italie, du cap Spartivento jusqu’aux Alpes !…
– Il y a mieux à faire, César ! reprit le pape dont l’œil noir s’éclaira de satisfaction.
– Parlez… je suis prêt à tout !
– Eh bien, César… ce mariage… il arrangerait tout !
– Encore faut-il que je sache…
– Le nom de celle qui nous apportera en dot la pacification de l’Italie et la certitude de notre puissance consolidée ? Je vais te le dire : c’est la fille du comte Alma… Béatrix !
– La fille du comte Alma !… fit César étonné.
– Tu la connais ?
– J’ignorais même que le comte eût une fille !… Mais, mon père, comment pouvez-vous supposer qu’une alliance soit pos-sible entre les Borgia et les Alma ?… Vous disiez que j’ai conquis les Romagnes… C’est vrai, mais je n’ai pu faire capituler la cita-delle de Monteforte, qui a résisté à six assauts et à un siège de quatorze mois ! Le comte Alma, seigneur de Monteforte demeure debout, insolent, superbe, comme une perpétuelle menace…
– Eh ! tu mets le doigt sur la plaie… Monteforte est devenu le rendez-vous de tous les mécontents… de tous ceux que nous avons dépossédés et dépouillés. Intrigant, actif, courageux, le comte Alma a concentré autour de lui, en un faisceau, les haines et les rancunes éparses dans l’Italie… Vois-tu bien l’intérêt que nous avons à ce que Béatrix devienne ta femme ?…
– Jamais le comte n’y consentira…
– Tu l’y obligeras.
– Comment ?
– En enlevant sa fille, d’abord.
César, soucieux, le front barré d’un pli de défiance, cher-chait dans sa tête les arguments pour se dispenser de cette opéra-tion qui lui souriait médiocrement. L’amour sauvage qui, d’heure en heure, grandissait dans ce cœur, n’y laissait plus de place pour l’aventure proposée.
– Marcher sur Monteforte, reprit le pape, avec des forces suffisantes, s’emparer de ce dernier rempart, tenir le comte à ta merci, et alors lui proposer d’épouser sa fille : c’est un coup ma-gnifique, superbe… C’est la fin des révoltes… c’est l’apaisement définitif… la déroute de nos ennemis désormais découragés…
» La fille est belle, sais-tu ?… Cette Béatrix est jolie à dam-ner un pape !…
César haussa les épaules. Le pape se leva.
– Je vois que cette affaire ne te convient pas…
César demeura muet, obstiné.
– Soit ! reprit le vieux Borgia en dardant sur lui un regard empreint d’une inexprimable malice. J’y renonce… Je trouverai bien le moyen de me défendre et de te défendre aussi, sans t’obliger à un désagréable mariage avec cette petite Primevère…
César bondit. Il était devenu très pâle.
– Qu’avez-vous dit, mon père ? fit-il d’une voix rauque.
– J’ai dit : Primevère… C’est un surnom que des gens ont donné à Béatrix…
– Vous dites ? Primevère est la fille du comte Alma ?
– Je le dis ! Qu’y a-t-il qui puisse t’émouvoir ?
César souffla bruyamment, assura son ceinturon et, se tour-nant vers le pape :
– Mon père, quand faut-il marcher sur Monteforte ?…
– Je te dirai cela d’ici quatre jours… Tu acceptes donc ?
– Oui, fit César les dents serrées.
– Bien !… Va maintenant t’occuper des funérailles de ce pauvre François. On me dit qu’il y a, à ce sujet, quelque fièvre parmi le peuple…
César sortit en haussant les épaules avec mépris. Le pape écouta un instant le bruit décroissant de ses éperons qui réson-naient sur les dalles. Puis, simplement, il murmura :
– Imbécile !…
Quant à César, après avoir franchi un grand nombre de salles, il avait descendu un escalier, puis un autre… puis s’était enfin trouvé dans les vastes caves du Vatican. Personne ne l’accompagnait.
Au fond des caves – immense enchevêtrement de sous-sols – il ouvrit une trappe et descendit encore. Alors, il parvint à un caveau circulaire.
Il appuya des deux mains sur une pierre que rien ne distin-guait des autres – et la muraille s’entr’ouvrit, laissant le passage libre pour un homme. Une sorte d’étroit boyau, noir et humide, commençait là. César s’y engagea sans lumière.
Ce boyau, c’était le fameux souterrain qui réunissait le Vati-can au château Saint-Ange. À cette époque-là, trois personnes seulement connaissaient l’existence de ce souterrain : le pape, César et Lucrèce.
VIII. LE MOINE À L’ŒUVRE
Après la pompeuse et ironique présentation du baron As-torre, la foule des courtisans s’était tournée vers le nouveau venu. Le chevalier salua avec cette grâce impertinente dont il avait le secret.
– Messieurs, dit-il avec une modestie qui frisait de près l’insolence, M. le baron Astorre est trop bon de vous rappeler l’avantage que j’ai eu de le toucher six fois de suite.
Astorre pâlit et, par un regard circulaire, implora l’aide de ses amis. Il était évident que, sur le terrain des allusions, il n’était pas de force à lutter avec le chevalier. Un jeune homme s’avança et, saluant Ragastens :
– Ainsi, monsieur le chevalier est venu… Comment as-tu dit, Astorre ? Pour nous enseigner l’escrime ?
– À votre disposition, monsieur, fit Ragastens avec son im-perturbable politesse.
– Prends garde, cher Rinaldo, dit Astorre en riant. Monsieur porte un nom terrible : il s’appelle le chevalier La Rapière.
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