Michel Zevaco - Borgia

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– Hein ? s’écria Ragastens. Vous dites qu’il y a là cent pis-toles ? Et c’est pour moi ?

– Vous êtes bien le seigneur chevalier de Ragastens ?…

– En chair et en os, bien que doutant s’il rêve ou s’il veille, depuis cette nuit.

– En ce cas, les cent pistoles sont pour vous.

– Mais qui me les envoie ?… Je veux être pendu si je com-prends…

– Chutt !… Comptez, signor mio…

Abasourdi, Ragastens défit le sac, tandis qu’un large sourire sardonique balafrait la figure ratatinée de Giacomo. Les cent pis-toles y étaient bien.

Et, tout émerveillé qu’il fût, Ragastens les engloutit à l’instant même dans la ceinture de cuir qu’il portait autour des reins. Cette besogne accomplie, il se prépara à interroger l’étrange visiteur. Mais celui-ci s’était évanoui !… Il appela l’hôte.

– Où est passé le signor Giacomo ?

– Il vient de s’en aller, monseigneur, répondit l’aubergiste courbé en deux.

Cette soudaine vénération surprit Ragastens.

– Oh ! oh ! fit-il en saisissant l’hôtelier par l’oreille, tu as tout vu, toi ?…

– Monseigneur, excusez-moi… mais vous voudrez bien par-donner à un pauvre aubergiste qui ignorait quel puissant sei-gneur il avait l’honneur de loger…

– Ah çà ! interrompit Ragastens étourdi, m’apprendras-tu ce que cela signifie ?…

– Cela signifie que je sais maintenant ce que je ne savais pas tout à l’heure… que je loge sous mon humble toit un allié… un ami… un parent peut-être des plus illustres et des plus redou-tables seigneurs de Rome… Et je le sais, puisque le signor Giaco-mo qui sort d’ici est l’homme de confiance de Lucrèce Borgia… l’intendant du Palais-Riant.

Sur ces mots, prononcés avec un frisson d’émoi, l’hôte sortit à reculons, en saluant plus bas que terre !…

Ragastens demeura une minute rêveur.

Puis, secouant la tête, il s’en alla à l’écurie, sella Capitan, sauta à cheval avec la légèreté d’un homme qui se sent en passe de faire bonne fortune. Au pas, il prit le chemin de la porte Flo-rentine par laquelle, la veille, il était entré dans la Ville Éternelle.

Il se donnait à lui-même pour prétexte qu’il fallait absolu-ment prévenir Primevère de ce qui se tramait contre elle. En réa-lité, il voulait ardemment la revoir, pour le seul bonheur de la contempler encore.

Et, des deux genoux, il pressa les flancs de Capitan comme s’il eût pensé la sauver en allant plus vite vers le lieu où il l’avait rencontrée. La brave bête comprit ce qu’on lui demandait, sans l’intermédiaire de l’éperon, et accentua son galop.

Ce fut ainsi qu’il parvint à l’endroit précis où Primevère, poursuivie par le moine Garconio, s’était tout à coup approchée de lui pour implorer son aide.

Il alla plus loin et se jeta à travers champs, sur la droite, à l’endroit exact où il avait vu tourner Primevère.

Il ne tarda pas à se trouver à la lisière d’un bois d’oliviers et dut se mettre au pas, le sol étant hérissé de racines qui crevaient la terre, pour darder au ciel de nouvelles pousses. Le bois, clair-semé au début, se fit épais et serré. Il mit pied à terre.

Ragastens parvint sur les bords d’un ruisselet qui courait sous le bois. Il s’arrêta donc, débrida Capitan et le fit boire. Alors, il songea à lui-même et tira de ses fontes un pain, un carré de viande froide et un fiasco de vin blanc, protégé par une enveloppe d’osier. Il mit le fiasco à rafraîchir dans le ruisseau et attaqua son morceau de viande froide.

– Corbleu ! fit-il presque à haute voix, le joli bois ! Et le joli ruisseau que voilà ! Il n’y manque que la naïade ou la nymphe.

– C’est que vous ne la voyez pas ! Car elle est là qui assiste à votre repas, répondit une voix pure avec un éclat de rire mo-queur.

Le chevalier se leva d’un bond, effaré… Et il demeura tout troublé en voyant, de l’autre côté du ruisseau, sortant d’un buis-son de verdure, celle qu’il cherchait en vain, la jeune fille à la robe blanche… Primevère !

Dans ce cadre, elle semblait plus que jamais mériter son surnom. Elle était vraiment l’incarnation radieuse du printemps.

– Eh bien ! reprit-elle, il paraît que la nymphe du ruisselet vous fait peur, chevalier ?

– Madame, répondit Ragastens, sans trop savoir ce qu’il di-sait, je n’ai peur que d’une chose… c’est que l’apparition s’évapore…

– Que faisiez-vous donc en ces lieux écartés ? reprit-elle pour se donner une contenance.

– Je vous cherchais ! Et vous, madame ?

– Je vous attendais, répondit-elle.

Ragastens jeta un léger cri de joie, franchit d’un bond le ruisseau qui les séparait et il allait tomber aux pieds de la jeune fille, lorsque, d’un geste plein d’une charmante dignité, celle-ci l’arrêta.

– Je vous attendais, chevalier, continua-t-elle d’une voix al-térée par une subite émotion, parce que j’ai vu en vous, un je ne sais quoi me disant que je pouvais me fier à vous… Ai-je eu tort ?…

– Oh non, madame, dit le chevalier en se courbant avec un profond respect, non, vous n’avez pas eu tort d’avoir confiance en un homme qui, depuis qu’il vous a vue, ne songe plus qu’à se dé-vouer à votre défense…

– En effet, chevalier, j’ai besoin d’être défendue, hélas !…

– Je le sais, madame !

– Vous le savez ?

– Vos paroles suffiraient pour me l’apprendre… mais je sais aussi autre chose, et ceci m’amène à vous dire pourquoi je vous cherchais…

– Qu’avez-vous donc appris ? s’écria la jeune fille avec une surprise mêlée de frayeur.

– D’abord votre vrai nom !… Je sais que vous vous appelez Béatrix, que vous êtes la fille du comte Alma…

À ces mots, elle pâlit et recula, en jetant autour d’elle un re-gard de terreur. Une soudaine méfiance parut dans ses yeux.

– Oh ! rassurez-vous, madame, fit ardemment Ragastens ; ce nom ne sortira jamais de ma bouche.

Elle se rapprocha, toute tremblante encore, et tendit sa main que le chevalier porta à ses lèvres.

– Pardonnez-moi, monsieur… c’est que je suis entourée d’embûches et d’ennemis… c’est que ce nom est, en effet, un se-cret et que je suis épouvantée que quelqu’un l’ait appris, fût-il le loyal et brave gentilhomme que vous êtes !

– Un hasard m’a seul fait connaître ce secret… et j’avoue d’ailleurs que ce hasard est assez effrayant…

– Que voulez-vous dire ?…

Ragastens raconta alors dans tous ses détails la scène ter-rible à laquelle il avait assisté et il répéta textuellement les pa-roles lugubres du blessé du Tibre.

– Je suis perdue !… finit-elle par murmurer.

– Par le soleil qui nous éclaire, s’écria Ragastens, je vous jure que les jours du misérable qui vous fait pleurer sont comp-tés, si vous me révélez son nom…

Primevère secoua la tête et un frisson l’agita. Puis elle jeta un profond regard sur le chevalier.

– Eh bien, oui, fit-elle tout à coup. Vous saurez tout !… Mais pas aujourd’hui… pas ici !… Vendredi, à une heure de la nuit, rendez-vous sur la voie Appienne… Comptez sur votre gauche vingt-deux tombeaux… au vingt-troisième, arrêtez-vous, appro-chez-vous et à celui qui vous dira : Roma ! répondez : Amor !… Alors, chevalier, vous saurez quels terribles ennemis sont les miens.

Le chevalier mit la main sur son cœur, qui battait à rompre et voulut répondre. Mais, légère et gracieuse, Primevère s’était déjà enfoncée dans l’épais feuillage…

Pensif, agité de mille pensées diverses, le chevalier rebrida Capitan, sortit du bois et sauta en selle. Puis il prit le chemin de Rome. Mais, rendu prudent par le peu qu’il savait, et surtout par ce qu’il supposait, il fit un grand détour, et, vers le soir, rentra dans la ville par une autre porte que celle qu’il avait prise pour en sortir.

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