Pietro Aretino - L'oeuvre du divin Arétin, deuxième partie

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Pippa. – Vous m'instruisez dans l'honnêteté d'abord, puis dans la déshonnêteté à ventre déboutonné!

Nanna. – Et je ne sors pas de mes gonds, pas du tout; je veux que tu sois aussi putain au lit qu'honnête femme partout ailleurs. Tâche qu'il ne se puisse imaginer de caresses que tu ne fasses à qui couche avec toi; sois toujours aux aguets pour le gratter où cela le démange. Ah! ah! ah!

Pippa. – De quoi riez-vous?

Nanna. – Je ris de l'excuse qu'ont trouvée ceux à qui la queue ne peut pas se dresser.

Pippa. – Quelle excuse?

Nanna. – Ils s'en prennent au trop d'amour et, bien sûr, bien sûr que si cette excuse n'existait pas, ils resteraient plus embarrassés que ne le sont les médecins quand le malade à qui ils demandent s'il va du corps leur répond que oui; ils ne savent plus alors quel remède donner et se trouvent tout penauds. C'est comme ces vieux qui, une fois grimpés sur vous, ne peuvent payer que de courbettes et de sornettes.

Pippa. – Justement, je voulais vous demander comment il faudra me gouverner sous quelque baveux, lâcheur de pets, qui puera autant devant que derrière; de quelle façon je devrai me laisser fatiguer à l'avoir toute une nuit sur le dos. Ma cousine me raconte que la je ne sais plus qui faillit trépasser en telle occurrence.

Nanna. – Ma petite, la suavité des écus ne laisse arriver jusqu'au nez ni la putridité des haleines, ni la puanteur des pieds, et il est bien pire de recevoir des camouflets que de sentir l'odeur des latrines dans la bouche d'un homme qui fait de la dépense; ceux-là vous achètent au poids de l'or la complaisance qu'on a pour les défauts. Écoute-moi bien; je vais t'indiquer la manière de te comporter avec toutes espèces de musico musicorum; si tu peux te plier aux humeurs des gens et les endurer avec patience, tu seras plus maîtresse de tout ce qu'ils ont que nous ne sommes moi à toi, et toi à moi.

Pippa. – Éclairez-moi un peu au sujet de ces vieux-là.

Nanna. – Te voici à souper avec de ces libidineux qui ont bonne volonté, mais tristes jambes. Pippa, les mets sont ici à profusion, les vins à discrétion, les hâbleries comme chez les grands seigneurs, et qui entendrait parler ces vantards dirait: «Voilà des gens qui doivent faire quinze milles à l'heure.» Si leur vaillance au lit égalait celle dont ils font preuve à l'encontre des faisans et du malvoisie, ils pourraient conchier Roland. Oui, s'ils contentaient leurs maîtresses, en les enfilant, comme ils les bourrent de friands morceaux à table, quel bonheur pour elles! Les entêtés, les acharnés comptent sur le poivre, sur les truffes, sur les cardons, sur certains électuaires brûlants qui proviennent de France et s'en empiffrent plus que ne s'empiffrent de raisins les paysans. Parce qu'ils engloutissent les huîtres sans les mâcher, ils s'imaginent pouvoir faire merveille! A ces soupers-là, tu peux manger quasi sans cérémonie.

Pippa. – Pourquoi?

Nanna. – Parce que leur bonheur est de t'empâter comme on empâte les bambins. Ils prennent plus de plaisir à vous voir manger en affamé que n'en a un cheval d'entendre siffler le valet qui le mène à l'abreuvoir. Et puis les vieux détestent les façons de jeunes mariées.

Pippa. – Alors, quand je mangerai chez eux, je pourrai rendre leurs petites bouchées aux continences ci-dessus dites?

Nanna. – Par la croix de Dieu! tu me saisis, et si tu vas de bien en mieux, les autres filles resteront avec la mine du prêtre en face de maigres offrandes. J'oubliais de t'en avertir: il ne faudra pas te nettoyer les dents avec la serviette, ni te les rincer à l'eau fraîche aussitôt que tu auras soupé avec des vieux, comme tu devras le faire en soupant avec des jeunes gens. Ils seraient capables de s'en formaliser et de se dire en eux-mêmes: «Avec ses dents, elle se moque des nôtres, qui nous branlent dans la bouche, collées avec de la cire.»

Pippa. – J'entends me les nettoyer, tant pis pour eux!

Nanna. – Prends garde!..

Pippa. – Allons! je ne les nettoyerai pas.

Nanna. – Tu peux tout de même te les curer proprement avec un brin de romarin, mais en cachette.

Pippa. – Venons-en au moment de se coucher avec eux.

Nanna. – Ah! ah! ah! Je ne puis m'empêcher de rire, parce qu'il leur faudra d'abord avoir la précaution d'aller au retrait (je t'ai prévenue de t'en bien garder, toi). Oh! que de vesses, que de pétarades ils lâchent! Soufflets de forgerons ne soufflent pas si ferme. Et pendant qu'en se tordant le museau ils s'efforcent de pousser des bondons, ils tiennent à la main un cornet de réglisse pour apaiser la toux qui les crucifie. La vérité, c'est qu'une fois déshabillés en pourpoints, ils sont appétissants à voir; ils se ressouviennent de leur jeune temps, comme des sarments verts les ânons et les ânesses, et se trouvent en appétit avec plus de ferveur que jamais. En serrant la nymphe entre leurs bras, je ne saurais te dire de combien de douceurs ils la cajolent; ces babillages dont se servent les nourrices avec leurs poupons, qui n'y comprennent rien, sont leurs sucreries à eux; ils te mettent l'épervier au poing, te sucent les tétons, te montent à califourchon sur le dos et te font tourner par-ci, caracoler par-là. Toi, en les chatouillant sous les bras, autour des reins, glisse la main où tu sais: quand tu l'as réveillée, empoigne-la, secoue-la si gentiment qu'elle finisse par lever la tête tant bien que mal.

Pippa. – Quoi! celles des vieux aussi lèvent arrogamment la tête?

Nanna. – Quelquefois, mais elles la baissent bien vite. Si tu avais vu ton père (bénie soit sa mémoire), lorsque dans sa dernière maladie il s'efforçait de se soulever pour s'asseoir sur le lit et retombait aussitôt tout de son long, tu aurais vu celle de ces vieux-là; elles sont de la nature des lombrics, qui rentrent en eux-mêmes et s'allongent pour cheminer.

Pippa. – Maman, vous m'avez enseigné ce que je dois faire à califourchon sur l'homme, et toutes les petites façons de circonstance, mais non comment il me faudra achever.

Nanna. – N'en dis pas plus, je te tiens au bout de ma ligne, et il me vient un tel orgueil de te voir si attentive, que j'en suis in cymbalis. Je retourne donc en arrière; tu veux que je te dise à quoi devront aboutir ces chatteries que tu auras faites, à califourchon sur le fouteur, pour parler suivant l'usage?

Pippa. – Vous l'avez pris par le toupet.

Nanna. – Ne te souviens-tu point, Pippa, de ce que fait le Zoppino, quand il débite sur l'estrade la légende de Campriano?

Pippa. – Je me rappelle ce Zoppino que tout le monde court entendre, quand il chante sur les planches.

Nanna. – C'est celui-là même. Te souviens-tu comme tu riais lorsque nous étions chez Piero, mon compère, et que tu allais l'écouter avec sa Luchina et sa Luciette?

Pippa. – Oui, madonna.

Nanna. – Tu sais que le Zoppino contait comment Campriano, après avoir introduit des liards pour une somme de trois livres dans le trou du cul de son âne, le conduisit à Sienne et se le fit acheter cent ducats par deux marchands à qui il donnait à entendre que cet âne chiait de la monnaie?

Pippa. – Ah! ah! ah!

Nanna. – Il poursuivait l'histoire jusqu'à la moitié; puis lorsqu'il avait bien amorcé la foule, il retournait sa veste et, avant d'achever, voulait vendre toutes sortes de drogues.

Pippa. – Je ne saisis pas…

Nanna. – Sais-tu, bâton de ma vieillesse, ce qui t'arrivera souvent, si tu me laisses finir de t'endoctriner?

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