Pietro Aretino - L'oeuvre du divin Arétin, deuxième partie
Здесь есть возможность читать онлайн «Pietro Aretino - L'oeuvre du divin Arétin, deuxième partie» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. ISBN: , Издательство: Иностранный паблик, Жанр: foreign_antique, foreign_prose, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:L'oeuvre du divin Arétin, deuxième partie
- Автор:
- Издательство:Иностранный паблик
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:http://www.gutenberg.org/ebooks/43822
- Рейтинг книги:3 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 60
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
L'oeuvre du divin Arétin, deuxième partie: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «L'oeuvre du divin Arétin, deuxième partie»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
L'oeuvre du divin Arétin, deuxième partie — читать онлайн ознакомительный отрывок
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «L'oeuvre du divin Arétin, deuxième partie», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Pippa. – Je l'ai entendu dire.
Nanna. – Flatteries et flagorneries sont la quéquette des grands, à ce que dit le monde; donc vide-moi tout ton sac, avec ces gens-là, si tu veux en tirer quelque chose: autrement, tu me reviendras à la maison la panse pleine, mais la bourse vide. Et même si leur amitié ne rapportait pas plus d'honneur qu'elle ne rapporte de profit, je te dirais de les fuir, par la raison qu'ils veulent être les seuls dont le couvert soit mis et, sous prétexte qu'ils sont des seigneurs, qu'on ne donne rien aux autres. Si tu n'accours pas, si tu ne leur ouvres pas, ils se moquent d'envoyer leurs estafiers faire du tapage à la porte dans la rue, par la fenêtre et au nez de la servante, comme de cracher par terre. Ils ressemblent à ces chiens hargneux qui surviennent au moment qu'un tas de roquets donnent l'assaut à une chienne et qui, après avoir mis la bande en déroute rien qu'en montrant les dents ou à coups de crocs, tiennent toute la rue à eux seuls. Il n'y a pas de doute que ces manières-là fassent prendre la fuite à qui a peur de marcher sur leurs brisées et elles sont très bonnes pour celles qui préfèrent la fumée au rôti.
Pippa. – Dieu m'assiste, avec ces seigneurs!
Nanna. – Mais je veux t'enseigner un petit jeu qui, dussent les gredins en crever, leur coûtera bon. Lorsque Son Altesse commencera à se déshabiller pour aller au lit, prends-lui sa toque et mets-la sur ta tête, puis revêts-toi de son pourpoint et fais deux tours par la chambre. Le messire ne t'aura pas plus tôt vue métamorphosée de femme en homme, qu'il tombera sur toi comme sur le pain chaud, et ne pouvant attendre que tu sois au lit, il voudra te faire appuyer la tête au mur ou sur une caisse. Ce que j'ai à te dire, c'est que tu te laisses écarteler avant de consentir, s'il te donne la toque et le pourpoint, afin que tu puisses, par la suite, revenir le voir sous le costume qui plaît le mieux au seigneur.
Pippa. – La vache est à nous!
Nanna. – Sur toutes choses, étudie les flatteries et les flagorneries que je t'ai dites: ce sont les enjolivements de se maintenir en faveur. Les hommes veulent être trompés; encore bien qu'ils s'aperçoivent que tu leur en donnes à garder et qu'aussitôt partis tu te gausses d'eux, que tu t'en vantes même à tes chambrières, ils préfèrent les feintes caresses aux vraies sans exagérations. Ne sois jamais chiche de baisers, d'œillades, de sourires, de tendres paroles; tiens toujours sa main dans ta main, et de temps en temps mords-lui d'un coup de dents les lèvres, qu'il ne puisse s'empêcher de lâcher ce «Aïe!» si doux pour celui qui se sent meurtri avec volupté. L'art des putains est de savoir tirer des carottes à messieurs les nigauds.
Pippa. – Vous ne le dites ni à une sourde, ni à une muette.
Nanna. – Je pense…
Pippa. – A quoi donc?
Nanna. – A moi, qui veux t'enseigner les moyens que tu dois prendre pour réussir où j'espère te voir un jour, et qui, en te les indiquant, mets sur la voie ceux qui auront affaire à toi. S'ils savent ce que je te dis, ils sauront également ne pas te croire quand tu emploieras tes artifices, et mes bons avis ressembleront à ces peintures qui fixent de tous les côtés ceux qui les regardent.
Pippa. – Qui voulez-vous qui les divulgue?
Nanna. – Cette chambre, ce lit que voici, les chaises où nous sommes assises, cette fenêtre que voilà, cette mouche qui veut me manger le nez, le diable l'emporte! Les seigneuries sont pleines de présomption: elles surpassent en importunités ces jaloux qui en deviennent à charge à eux-mêmes, avec tous les stratagèmes dont ils usent pour garder celle que rien ne peut garder quand elle est décidée à leur faire voir le tour. Avec un animal de ce poil, sache te gouverner prudemment et lui planter les cornes avant que d'en faire signe.
Approche-toi. Tu seras la bonne amie de quelqu'un dont prendra ombrage un particulier qui t'accommodera bien aussi, moins que le premier pourtant, mais qu'il te serait on ne peut plus préjudiciable de perdre. Ce particulier te défendra d'ouvrir à l'autre, de lui parler, d'accepter quoi que ce soit de lui. C'est là qu'il faudra employer serments diaboliques, mines effrontées, hochements de tête, éclats de voix, gestes de stupéfaction de ce qu'il puisse croire que tu lui préférais une telle pécore. Ajoute: – «Nous voilà frais, si l'on croit que je vais me jeter au nez de ce visage d'âne, de cette figure d'imbécile!» Exige toi-même qu'il te fasse surveiller, offre de payer les espions, puis reste enfermée et tiens-toi tranquille. Si sa défiance ne diminue point, ne perds pas de temps, et ce que tu lui as soutiré, dépense-le en bombance avec le pauvre exilé; tu le feras entrer dès que l'autre sera sorti, ou bien sous prétexte de te faire apporter du bois, d'envoyer porter du pain au four. Si la frénésie du jaloux augmente, fais venir de nuit l'amoureux chez toi, cache-le dans la chambrette de ta servante, où tu tâcheras toujours de placer la chaise percée, pour tes petits besoins, et arrange-toi de façon à manger le soir quelque chose qui te dérange le ventre; tu fais alors semblant d'avoir la colique, tu t'échapperas d'à côté de l'autre en geignant lamentablement et tu vas retrouver celui qui, pour t'avoir attendue la flûte en main, te forgera deux clous d'une chaude. La douceur qui te chatouillera toute, à ce moment, te fera crier d'autres «Aïe! aïe!», d'autres «Je me meurs» et sur plus belle gamme que si tu avais le mal de matrice. L'office achevé, reviens près de ton homme déchargée de toute peine; cette recette-là, c'est le moyen de ménager la chèvre et les couilles, comme disait le dépensier de l'Armellino.
Pippa. – Je l'utiliserai.
Nanna. – Supposé que le jaloux en ait quelque vent, vite la main en l'air, pour jurer que non, et d'une mine assurée dis toujours: «Des bêtises!» S'il entre en fureur, humilie-toi jusqu'à crier: «Ainsi, vous me tenez pour une de ces espèces, hein? Si l'on vous a dit quelque chose, puis-je empêcher les langues? Si j'en avais voulu d'autres, je ne vous aurais pas pris, je n'aurais pas fais de moi une recluse, pour l'amour de vous»; et en clabaudant de la sorte, serre-toi contre lui le plus que tu pourras. Si les poings se mettent à entrer en branle, patience! Il ne tardera pas à payer les frais de médecin et de médecines. Toutes les caresses que tu lui auras faites pour le radoucir, il te les fera pour te reconsoler, et les «Pardonne-moi», les «J'ai eu tort de le croire» te chatouilleront si bien que tu redeviendras la belle et bonne amie. Gare que si tu confessais ta faute ou si tu voulais te revenger de quatre coups de poing qui vont et viennent, tu ne sois en danger de le perdre ou de l'irriter si fort qu'il ne t'en résulterait rien de bon. Il est clair que le difficile c'est de garder des amants et non d'en faire.
Pippa. – Il n'y a pas de doute à cela.
Nanna. – Tourne la page. Tu en rencontreras un autre qui ne sera pas jaloux, quoique amoureux, en dépit de ceux qui ne croient pas que l'amour puisse exister sans jalousie. Pour les hommes taillés dans ce bois-là, il y a un électuaire dont on n'a qu'à faire prendre une ou deux lampées: on rendrait jaloux un bordel.
Pippa. – Quel électuaire?
Nanna. – Fais-toi écrire une petite lettre par quelqu'un à qui tu puisses te fier; celle-ci, par exemple, que j'ai autrefois apprise par cœur:
«Signora, je ne puis vous saluer, en tête de ma lettre, parce qu'il n'y a plus de salut pour moi. A l'heure que votre pitié daignera m'assigner et à l'endroit qui vous paraîtra le plus commode, je pourrai vous dire ce que je n'ose vous déclarer par écrit ni par message. C'est pourquoi je vous supplie, au nom de vos charmes divins, que la nature, avec le consentement de Dieu, a empruntés aux anges pour vous les donner, de vouloir permettre que je vous parle. J'ai à vous dire des choses qui vous rendront heureuse, et d'autant plus heureuse que j'obtiendrai plus vite l'audience que je sollicite à genoux. J'attends une réponse empreinte d'autant de grâce qu'il s'en irradie de votre gracieux visage. Si vous refusez de me l'octroyer, comme vous refusâtes les perles que je vous fis porter non en présent, mais en signe de bonne amitié, par… etc., le fer, la corde ou le poison me délivrera de mes peines. Je baise les mains à votre illustre Seigneurie…», avec la suscription et la souscription que saura faire celui qui écrira la lettre, dans le cas que je t'explique.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «L'oeuvre du divin Arétin, deuxième partie»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «L'oeuvre du divin Arétin, deuxième partie» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «L'oeuvre du divin Arétin, deuxième partie» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.