Pietro Aretino - L'oeuvre du divin Arétin, première partie
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- Название:L'oeuvre du divin Arétin, première partie
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- Издательство:Иностранный паблик
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- Год:неизвестен
- ISBN:http://www.gutenberg.org/ebooks/43823
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Antonia. – Que dirent-elles, celles du planton?
Nanna. – Qu'aurais-tu dit, toi?
Antonia. – J'aurais pris l'occasion aux cheveux.
Nanna. – Ainsi firent-elles. Toutes réjouies par la venue inespérée du muletier, comme les pigeons se réjouissent de la pâture, elles lui firent un accueil de roi et, la porte verrouillée, de peur que le renard s'échappât du trébuchet, elles le firent asseoir entre elles et le débarbouillèrent avec une serviette bien propre. Le muletier allait sur ses vingt ans ou environ, imberbe, joufflu, le front comme le fond d'un boisseau, avec deux lombes d'Abbé, bien planté, bien blanc de teint, c'était, en somme, un de ces chômeurs trop bon pour leur dessein. Il faisait les plus risibles singeries du monde en se voyant attablé en face des chapons et du paon; il engloutissait des morceaux démesurés et buvait comme un moissonneur. Elles, à qui semblait durer mille ans l'attente de s'étriller le poil avec son battant, rebutaient les plats comme les rebute quelqu'un qui n'a pas faim. Et si la plus vorace, ayant perdu la patience comme la perd quelqu'un qui se fait Ermite, ne s'était jetée sur le fifre comme le vautour sur le poussin, le muletier aurait fait un repas de roulier. A peine touché, il exhiba un morceau de pique à faire honte à celle de Bevilaqua: c'était comme la trompe que lève celui qui en sonne au Château Saint-Ange. Pendant que l'une tenait le bâton, l'autre enlevait la table. Sa camarade, se colloquant le poupart entre les jambes, se laissa aller entièrement sur la flûte du muletier, qui était assis; et poussant, et comme elle y allait avec la même discrétion que le peuple quand, la bénédiction donnée, il se presse sur le Pont, la chaise, le muletier et elle-même se renversèrent, culbutèrent comme un singe. Le verrou était sorti de la gâchette; l'autre sœur, qui mâchonnait comme une vieille mule, craignant que le poupart, qui n'avait rien sur la tête, ne prît froid, l'embéguina avec le verbi gratia . Sa compagne, furieuse de se voir déclouée, se mit dans une telle colère qu'elle la prit à la gorge et lui fit vomir le peu qu'elle avait mangé, et l'autre s'étant retournée sans s'inquiéter de finir le chemin, elles s'en donnèrent plus que les Bienheureux Pauls 37 37 Les mendiants.
.
Antonia. – Ah! ah! ah!
Nanna. – Juste au moment où le lourdaud se levait pour séparer la mêlée, je sens une main s'appuyer sur mon épaule et j'entends dire tout bas: «Bonne nuit, ma chère petite âme.» J'en frissonnai de peur, tout entière, d'autant plus qu'absorbée par les faits d'armes de ces bêtes en chaleur (je veux dire le mot), je ne pensais pas à autre chose et, me sentant mettre la main sur le dos, je me retournai et dis: «Holà! qui est celui-ci?» Et j'allais ouvrir la bouche pour crier au secours, quand j'aperçois le Bachelier, qui m'avait laissée pour aller à la rencontre de l'Évêque. Je me rassurai, mais cependant je lui dis: «Père, je ne suis pas de celles que vous croyez… Éloignez-vous un peu… Je ne veux pas… A l'instant même!.. Je crierai!.. Je me laisserai plutôt ouvrir les veines… Dieu m'en garde!.. Je ne le ferai jamais, non, jamais… je vous dis que non!.. Vous devriez en être glacé d'horreur… Belle chose!.. Cela se saura bien!» Et il me disait: «Est-il possible qu'en un Chérubin, en un Trône et en un Séraphin se loge tant de cruauté? Je suis votre esclave, je vous adore, parce que vous êtes mon Autel, mes Vêpres, mes Complies et ma Messe. Et s'il vous plaît que je meure, voici le couteau; percez-m'en le sein, vous verrez sur mon cœur votre nom suave écrit en lettres d'or.» Et me parlant ainsi, il voulait me mettre dans la main un très beau couteau à manche d'argent doré, avec lame damasquinée jusqu'au milieu. Je ne voulus jamais le prendre, et sans répondre je tenais le visage vers la terre. Lui alors, avec ces exclamations que l'on chante à la Passion, me rompit tant la tête que je me laissai vaincre.
Antonia. – Ils font pis ceux qui se laissent aller jusqu'à occir ou empoisonner les hommes. L'œuvre pie que tu as faite là l'est plus que le Mont-de-Piété, et toute femme de bien devrait prendre exemple sur toi. Continue.
Nanna. – Et m'étant laissée vaincre par son préambule monacal, dans lequel il disait plus de mensonges que n'en comptent les horloges détraquées, il m'assaillit avec un Laudamus te , comme s'il avait à bénir les Rameaux, et avec ses chants il m'enchanta si bien que je me laissai aller. Mais que voulais-tu que je fisse, Antonia?
Antonia. – Pas autre chose, Nanna.
Nanna. – Je continue donc… Et le croirais-tu?
Antonia. – Quoi?
Nanna. – Celui de chair me parut moins rude que celui de verre.
Antonia. – Grand secret!
Nanna. – Oui, par cette croix!
Antonia. – Quel besoin as-tu de jurer, puisque je te crois et te recrois.
Nanna. – Je pissai, sans pisser…
Antonia. – Ah! ah! ah!
Nanna. – … Une certaine glu blanche qui paraissait de la bave de limace. Pour cette fois, il me le fit trois fois, révérence parler, deux à l'antique et une à la moderne; et cet usage, l'ait trouvé qui veut, ne me plaît pas du tout. Ma foi, non, il ne me plaît pas.
Antonia. – Tu as tort.
Nanna. – Nous voilà fraîches si j'ai tort. Et celui qui le trouva était un dégoûté, n'ayant plus faim de rien, sinon de… Eh! tu me le feras dire!
Antonia. – Ne mentionne rien en vain. C'est une bouchée comme on en fait à la grappe plus que des lamproies, et un mets de grands maîtres.
Nanna. – Qu'ils gardent cela pour eux. Maintenant, revenons à notre affaire. Après que le Bachelier m'eut planté deux fois l'étendard dans la citadelle et une fois dans le ravelin 38 38 Travail avancé de fortifications; sorte de demi-lune.
, il me demanda si j'avais soupé; et moi, qui, à son haleine, m'aperçus qu'il était plus bourré que l'oie des Juifs, je lui répondis que oui. Alors il me prit sur ses genoux, et avec un bras il m'entourait le cou, et avec la main de l'autre il me patinait tantôt les joues et tantôt les tétons, mêlant à ses caresses des baisers savoureux au possible, de sorte qu'en moi-même je remerciais l'heure et le moment où je m'étais faite Sœur, jugeant que le vrai paradis était chez les Sœurs. Là-dessus, il prit une fantaisie au Bachelier, qui délibéra de me mener en procession par le monastère, disant: «Et puis, nous dormirons le jour.» Et moi, qui avais vu tant de miracles dans quatre chambres, il me durait cent ans d'en voir d'autres dans les autres. Il ôta ses souliers, et moi mes mules et, posant le pied à terre comme si je marchais sur des œufs, je marchai derrière lui qui me tenait par la main.
Antonia. – Retourne en arrière!
Nanna. – Pourquoi?
Antonia. – Parce que tu as oublié ces deux-là restées à court par l'erreur du muletier.
Nanna. – Certainement, j'ai donné ma cervelle au tondeur de draps. Les pauvrettes, les infortunées, passèrent leur rage sur les pommes des landiers, et s'étant enfilées dessus, elles jouaient des jambes comme les criminels sur les pals turquois. Et si celle qui finit le bal la première n'était venue au secours de sa copine, la boule lui serait sortie par la bouche.
Antonia. – Oh! celle-ci, oui, elle est énorme! Ah! ah! ah!
Nanna. – Je m'en allais derrière mon valeureux amant, coite comme l'huile, et voici que nous apercevons la logette de la cuisinière laissée entr'ouverte par l'écervelée; nous y jetons un petit coup d'œil et nous la voyons se divertir en levrette avec un pèlerin qui, lui demandant (c'est ce que je crois) la charité pour aller à Saint-Jacques de Galice, avait été accueilli par elle; son esclavine 39 39 Schiavina , manteau de pèlerin: «Le prince Perse commande à un sien serviteur de leur faire tailler deux esclavines, et de recouver deux bourdons, tels que les pèlerins ont en coutume d'en porter.» ( Hist. de Flor et de Blancheflor. )
était pliée sur une caisse, et le bourdon, sur lequel était un petit tableau avec le miracle, appuyé au mur; la poche, pleine de rogatons, servait de joujou à une chatte, dont les joyeux amants trop occupés ne s'occupaient point, pas plus que de la gourde qui, renversée sens dessus dessous, laissait tout le vin s'écouler. Nous ne daignâmes point perdre notre temps devant d'aussi grossières amours; mais nous nous arrêtâmes, arrivés devant les fissures de la chambre de Madame la Cellerière, qui, ayant perdu l'espérance de voir arriver son curé, s'était livrée à une telle fureur qu'elle avait attaché une corde à une solive, était montée sur un escabeau et le nœud coulant passé autour du cou, elle allait renverser du pied son point d'appui et ouvrait déjà la bouche pour dire au curé: «Je te pardonne», quand celui-ci arrivé à l'huis et l'ayant poussé brusquement entra dedans et vit sa vie au terme dit. Il s'élance sur elle, la prend dans ses bras et dit: «Qu'est-ce que tout cela signifie? Suis-je donc tenu de vous, mon cœur, pour un traître à la foi jurée? Et où est donc la divinité de votre prudence? Où est-elle?» A ces douces paroles elle releva la tête, comme se relèvent ceux qui sont évanouis et à qui l'on jette de l'eau froide au visage, et revint à elle absolument comme les membres engourdis par le froid reviennent à la chaleur du feu. Et le curé ayant jeté la corde et l'escabeau la déposa sur le lit et elle lui dit après un long baiser: «Mes oraisons ont été exaucées, et je veux que vous me fassiez mettre en cire devant l'image de Saint Giminiano, avec cette inscription: elle se recommanda et fut délivrée.» Et cela dit, elle accrocha aux dents de ses fourches le charitable curé qui, rassasié à la première bouchée de chèvre, demanda du chevreau.
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