Pietro Aretino - L'oeuvre du divin Arétin, première partie

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Que fait donc mon amour, pourquoi ne vient-il point?

Elle était encore peinte debout et tournée vers quelqu'un qui, par vergogne, n'osait lui demander certaines choses. Toute joyeuse, toute humaine, elle allait au-devant de lui, et l'ayant mené dans la grange où elle consolait les affligés, d'abord elle lui ôtait ses habits, puis, lui ayant dénoué les chausses et ayant retrouvé le tourtereau, elle lui faisait tant de fête, qu'entré en superbe, il lui pénétrait entre les jambes avec la furie d'un étalon qui, ayant rompu sa longe, se précipite sur la jument. Mais elle, ne se trouvant pas digne de le regarder en face et peut-être, comme le disait le prédicateur qui nous expliquait sa vie, n'ayant pas le courage de l'affronter si rouge, si fumant, si irrité, elle lui tournait les épaules magnifiquement.

Antonia. – Que cela lui soit représenté à l'âme.

Nanna. – Oh! cela ne lui est-il pas représenté, puisqu'elle est toujours sainte?

Antonia. – Tu dis la vérité.

Nanna. – Qui pourrait te raconter le tout? Là était peint le peuple d'Israël qu'elle hébergea gracieusement et contenta toujours amore Dei . Et on voyait peint plus d'un qui, après avoir examiné ce qu'il y avait, la quittait avec une poignée de monnaie qu'elle avait obtenue par force d'un autre. Il arrivait à qui la besognait, comme cela arrive pour celui qui loge dans la maison de quelque homme prodigue qui non seulement l'accueille, le nourrit et l'habille, mais lui donne encore le moyen de finir son voyage.

Antonia. – O bénie, ô pure Madame Sainte-Nafisse, inspire-moi de suivre tes très saintes traces!

Nanna. – En conclusion, ce qu'elle fit jamais et derrière et devant, à la porte et à l'huis, est là au naturel, et jusqu'à sa fin elle y est peinte. Et dans la sépulture sont représentés tous les clients qu'elle laissa dans ce monde pour les retrouver dans l'autre, et il n'y a pas tant de sortes d'herbes dans la salade de mai qu'il n'y a de variétés de clefs dans son sépulcre.

Antonia. – Je veux voir un jour ces peintures, coûte que coûte.

Nanna. – Sur la seconde est l'histoire de Mazet de Lamporrechio, et je te jure, par mon âme, qu'elles paraissent vivantes les deux sœurs qui le menèrent dans la cabane, tandis que le vaurien, faisant semblant de dormir, laissait sa chemise se gonfler comme une voile, tandis que se haussait l'antenne charnelle.

Antonia. – Ah! ah! ah!

Nanna. – Personne ne pouvait se tenir de rire en regardant les deux autres qui, s'étant aperçues de la galante aventure de leurs compagnes, prirent parti, non point de le dire à l'Abbesse, mais de se liguer avec elles, et chacun s'étonnait, contemplant Mazet qui, parlant par gestes, paraissait ne pas vouloir consentir. A la fin, nous nous arrêtâmes tous pour voir la sage Supérieure des Nonnes prendre les choses du bon côté et convier à souper et à coucher avec elle le vaillant homme qui, pour ne pas s'épuiser, se mit une nuit à parler et fit courir tout le pays au miracle, d'où le monastère fut canonisé comme saint.

Antonia. – Ah! ah! ah!

Nanna. – Dans la troisième, si je me souviens bien, étaient représentées toutes les sœurs qui avaient appartenu à cet ordre, ayant auprès d'elles leurs amants et les enfants nés d'elles, avec les noms de chacun et de chacune.

Antonia. – Le beau mémorial!

Nanna. – Dans le dernier cadre étaient peintes toutes postures possibles à l'homme qui veut avoir commerce avec une femme ou à la femme qui veut faire l'amour avec un homme. Et les Nonnes, avant d'entrer en lice avec leurs amis, sont obligées de s'essayer de réaliser en tableaux vivants les scènes qui y sont représentées; cela se fait pour qu'elles n'aient point l'air emprunté une fois dans le lit, comme quelques-unes qui demeurent là, en quatre, sans odeur et sans saveur, et qui en goûte ressent le plaisir que donne un potage aux fèves, sans huile ni sel.

Antonia. – Il leur faut donc une maîtresse qui enseigne l'escrime?

Nanna. – Il y a bien la maîtresse qui montre à celle qui l'ignore comment on doit se tenir dans le cas où la luxure stimule l'homme au point qu'il veuille chevaucher sur une caisse, sur des marches d'escalier, sur une chaise, sur une table ou sur le pavé. Et cette même patience que possède celui qui enseigne un chien, un perroquet, un étourneau et une pie, il faut qu'elle l'ait celle qui enseigne les attitudes aux bonnes Sœurs; et la dextérité des escamoteurs est moins difficile à acquérir que l'art de forcer l'oiseau à se dresser sur ses pattes, même s'il ne veut pas.

Antonia. – Vraiment?

Nanna. – Très certainement. Quand on en eut assez de regarder la peinture, de discuter et de plaisanter, comme disparaît la rue devant les Barberi qui courent le palio , ou pour mieux dire la viande de vache devant ceux qui mangent relégués à l'office ou bien les figues devant la faim du paysan, ainsi disparurent les Nonnes, les Frères, les prêtres, les séculiers, ne laissant même pas les enfants de chœur, ni les moinillons, ni même celui qui avait apporté les machines de verre. Il ne resta avec moi que le Bachelier et, me sentant seule, je restai muette, presque tremblante: «Sœur Christine, me dit-il (c'est ainsi qu'on m'avait rebaptisée dès que j'eus pris le voile), c'est à moi qu'il incombe de vous mener à cette cellule en laquelle l'âme se sauve dans les triomphes du corps.» Je voulus d'abord faire des manières; c'est pourquoi, toute confite de maintien, je ne lui répondis rien. Il me prit alors la main avec laquelle je tenais le saucisson de verre, et c'est tout juste si je ne le laissai pas tomber à terre. Je ne pus me retenir de le guigner de l'œil, si bien que le bon Père s'enhardit à m'embrasser, et moi, qui suis née d'une mère miséricordieuse et non d'une pierre, je restai ferme, le regardant en dessous.

Antonia. – Sagement.

Nanna. – Et ainsi je me laissai guider par lui comme l'aveugle par son chien. Quoi de plus? Il me conduisit dans une petite chambre placée au milieu de toutes les chambres, lesquelles n'étaient séparées entre elles que par de simples cloisons. Et les interstices du mur étaient si mal bouchés que pour peu qu'on y mît l'œil, on pouvait voir ce que l'on faisait dans chacune. Arrivée là, le Bachelier ouvrait la bouche pour me dire (à ce que je crois) que mes beautés surpassaient celles des fées; et avec cela: «Mon âme, sang chéri, douce vie», et le reste de la Philostrocole 26 26 Pour Philocole . Cette amplification de l'histoire de Flor et Blanchefor est le premier ouvrage de Boccace. , par là-dessus. Il s'apprêtait même à me jeter sur le lit à sa discrétion, quand voici un tic, toc, tac, tel que le Bachelier et quiconque du monastère l'ouït ne s'en épouvanta pas autrement que ne fait une multitude de rats rassemblés autour d'un tas de noix quand on ouvre à l'improviste la porte d'un grenier. Affolés par la frayeur, ils ne se rappellent plus où ils ont laissé leur trou. Ainsi les compagnons, cherchant à se cacher, se heurtant l'un l'autre, s'égaraient tout en voulant se cacher au Saffrugant 27 27 Suffragant. La Nanna estropie beaucoup de mots. , car c'était le Saffrugant de l'Évêque, protecteur du monastère, qui, avec son tic, tac, toc, nous avait épouvantés comme une voix, le jet d'un caillou épouvantent les grenouilles posées, la tête haute, sur une motte de terre, dans l'herbe, et à ce bruit elles se précipitent dans l'eau presque toutes ensemble. Peu s'en fallut que, passant par le dortoir, il n'entrât dans la chambre de l'Abbesse qui, avec le Général, réformait les vêpres à l'usage particulier de ses Religieuses. La Cellerière nous le raconta, il avait déjà levé la main pour heurter à la porte, et chaque chose, lorsqu'il l'oublia, parce qu'à ses pieds vint s'agenouiller une Nonnette aussi experte dans le chant figuré que la Drusiana de Buovo d'Antona 28 28 Bovo d'Antona : chanson de geste anonyme de la fin du xiie siècle; c'est une imitation de la chanson de geste française Beuves d'Hanstonne , dont il y a plusieurs versions et qu'on attribue à Bertrand de Bar-sur-Aube. L'Arétin connaissait les Reali di Francia , ces Royaux de France déjà populaires en Italie de son temps et où l'on trouve Bovo d'Antona . La belle Drusania, la fille du roi d'Arménie, l'amante et puis l'épouse de Bovo, faisait sonner la harpe et chantait à merveille; l'ayant perdu sur la rive de la mer , elle se fit reconnaître rien qu'en chantant. .

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