Laure Abrantès - Histoire des salons de Paris. Tome 4
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- Название:Histoire des salons de Paris. Tome 4
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Histoire des salons de Paris. Tome 4: краткое содержание, описание и аннотация
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– Cela dépend de vous… et puis dans tous les cas vous ne seriez pas exilée; les exils et les lettres de cachet ont été abolis par la Révolution.
– Ah! dit madame de Staël d'un air étonné… et qu'est-ce donc que le 18 fructidor?.. Une promenade à Sinnamari… Le lieu était mal choisi, car l'air y est mauvais!..
Le premier Consul fronça le sourcil… Il n'aimait pas que madame de Staël parlât politique, et surtout avec lui. Il s'éloigna sur-le-champ.
Madame de Staël comprit aussitôt sa faute, ou plutôt sa bêtise , comme elle-même le dit le soir à M. de Narbonne, qu'elle rencontra chez le marquis de Luchesini.
– Je suis toujours la même, lui dit-elle; j'ai parfois un peu plus d'esprit qu'une autre, et puis dans d'autres moments je suis aussi niaise que la plus bête… Aller lui parler du 18 fructidor!.. à lui!.. lui qui peut-être bien l'a dirigé 29 29 C'était à cette époque une opinion assez répandue que le général Bonaparte avait instruit et envoyé Augereau pour faire le 18 fructidor.
, quoiqu'il fût de l'autre côté des Alpes… mais qui de toute manière doit au fond du cœur aimer une révolution qui lui a permis de faire, lui chef militaire, une autre révolution avec des baïonnettes, puisque les magistrats du peuple, les Directeurs, en avaient agi ainsi avec les représentants de la nation…
Le premier Consul ne voulut cependant montrer aucune humeur de cette conversation, qui, toute rapide qu'elle avait été, avait pu être entendue par les personnes qui étaient près de lui. Il s'approcha de madame de Montesson, causa avec elle sur une foule de sujets, et finit par lui demander s'il était vrai que M. le duc d'Orléans 30 30 Monseigneur le duc d'Orléans, grand-père du roi.
jouât très-bien la comédie.
– Très-bien les rôles de rondeur et de gaieté. M. le duc d'Orléans n'aurait pas bien joué les rôles de Fleury, ni ceux de Molé; son physique d'ailleurs s'y opposait 31 31 M. le duc d'Orléans était très-gros, et n'aurait pas pu, en effet, jouer un rôle où il aurait fallu de l'élégance dans la tournure.
; mais les rôles dans le genre de ceux que je viens de citer étaient aussi bien et même peut-être mieux remplis par lui qu'ils ne l'étaient souvent à la Comédie Française. On jouait souvent dans ses châteaux, car il aimait fort ce divertissement; aussi avait-il un théâtre dans presque toutes ses habitations. Nous avions beaucoup de théâtres particuliers dans les châteaux de nos princes et même à Paris. Outre celui de Sainte-Assise, il y en avait un à Chantilly, où madame la duchesse de Bourbon et M. le prince de Condé jouaient admirablement. Il y en avait aussi un à l'Île-Adam, chez M. le prince de Conti; mais là je ne crois pas, malgré le soin que le prince mettait à ce que sa maison fût une des plus agréables de France, que la partie dramatique fût aussi soignée que le reste.
– Qu'est-ce donc qu'un théâtre sur lequel le duc d'Orléans aurait joué la comédie avec les comédiens français ?.. Ce n'est pas Sainte-Assise.
– Ah! vous avez raison, général… c'était sur un théâtre que M. le duc d'Orléans avait fait construire, ou au moins réparer, dans sa maison de Bagnolet. On y joua pour la première fois la Partie de chasse d'Henri IV , par Collé. Ce fut Grandval qui fit Henri IV, et, je dois le dire, M. le duc d'Orléans qui remplit le rôle de Michaud.
Le premier Consul sourit avec cette malice qui rendait son sourire charmant, lorsqu'il était de bonne humeur. Il avait voulu amener madame de Montesson à dire que le duc d'Orléans jouait avec Grandval; mais c'était une époque où l'on était peu soigneux des convenances de rang, et où le Roi s'appelait La France 32 32 1760 ou 1761. – C'était l'époque qui commença les turpitudes de la fin du règne de Louis XV.
.
Madame de Montesson vit le sourire… Elle ne dit rien… mais une minute après elle appela Garat, qui était à l'autre bout du salon, et lui dit, avec cette grâce charmante qu'elle mettait toujours dans une demande pour faire de la musique chez elle ou bien une lecture:
– Qu'allez-vous nous chanter, Garat?.. avez-vous ici quelqu'un de force à chanter un duo de Gluck avec vous?
Garat sortit un moment sa tête de l'immense pièce de mousseline dans laquelle il était enseveli et qui lui servait de cravate; puis il prit un lorgnon qui ressemblait à une loupe, et promena longtemps ses regards sur l'assemblée avant de répondre; probablement que l'examen ne fut pas favorable, car il secoua tristement la tête et laissa tomber lentement cette parole:
– Personne.
– J'en suis fâchée, dit madame de Montesson; vous auriez chanté ce beau duo que vous avez dit souvent avec la Reine… car vous chantiez souvent avec elle, n'est-ce pas?
Garat souleva la tête une seconde fois, cligna de l'œil, et joignant ses petites mains, dont l'une était estropiée, comme on sait, il dit avec un accent profondément touché et toujours admiratif:
– Oh! oui!.. Pauvre princesse!.. comme elle chantait faux!
Madame de Montesson sourit aussi à son tour, mais d'une manière imperceptible, car elle était avant tout la femme du monde et celle des excellentes manières. Elle avait voulu prouver au premier Consul que le duc d'Orléans n'était pas le seul prince qui eût joué avec des artistes, puisque la reine de France chantait dans un concert devant cinquante personnes avec un homme qui se faisait entendre dans un concert payant.
Napoléon n'aimait pas Garat. Cependant comme il aimait le chant, et que Garat avait vraiment un admirable talent, il l'écouta avec plus d'attention qu'il ne l'avait fait jusque-là, et même il lui fit répéter une romance que Garat chantait admirablement et dont la musique est de Plantade!
Le jour se lève, amour m'inspire,
J'ai vu Chloé dans mon sommeil;
Je l'ai vue, et je prends ma lyre, etc.
Mais le Consul n'eut pas la même patience pour Steibelt. Celui-ci arrivait à Paris et désirait vivement se faire entendre de l'homme dont le nom remplissait non-seulement l'Europe, mais le monde habité. Madame de Montesson lui demanda de venir à l'un de ses déjeuners, et ce même jour il y était venu. Ce fut donc avec une grande joie qu'il se mit au piano. Il joua d'abord une introduction improvisée admirable, qui à elle seule était une pièce entière; mais il tomba dans sa faute ordinaire; il entreprit toute une partition; il commença la belle sonate à madame Bonaparte, une de ses plus belles compositions, sans doute, mais qui ne finit pas. Le premier Consul fit assez bonne contenance pendant l'introduction et la première partie de la sonate; mais à la reprise de la seconde, il n'y put tenir. Il se leva brusquement, prit congé de madame de Montesson en lui baisant la main, ce qui était rare pour lui, murmura quelques mots sur ses occupations, et sortit saluant légèrement à droite et à gauche, en entraînant Joséphine, qui le suivait en mettant ses gants, rajustant son châle et disant adieu en courant à madame de Montesson.
– Il est charmant, s'écria madame de Montesson toute ravie du baisement de main. N'est-ce pas, Steibelt, qu'il est charmant?
– Charmant? dit le Prussien furieux!.. charmant? dites plutôt que c'est un Vandale!.. demandez à Garat.
Mais Garat avait été écouté; on lui avait même redemandé sa romance, et il dit non-seulement comme les autres: – Il est charmant…; mais il ajouta, avec cette expression importante que nous lui avons tous connue, et qui rendait si drôle sa figure de singe:
C'est un grand homme!
Mais où madame de Montesson eut une maison peut-être encore plus agréable qu'à Paris, ce fut à Romainville. Elle s'ennuya bientôt de Paris; elle y eut quelques désagréments. On ne peut servir tout le monde, quelque crédit qu'on ait; et ceux qui ne réussissent pas par votre moyen sont mécontents et vous accusent: ce fut ce qui arriva à madame de Montesson. Elle eut de plus des cabales de théâtre qui vinrent lui donner de l'ennui.
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