Bathild Bouniol - Les Rues de Paris, tome troisième

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Dès lors, avec cette humilité singulière qui lui était comme naturelle, «l'abbé de la Salle, dans l'état d'inférieur, n'était occupé qu'à donner tous les jours de nouveaux exemples de vertu; il était surtout un modèle d'obéissance; il ne faisait rien sans permission encore que le Frère supérieur, à qui une si grande exactitude était à charge autant qu'elle l'édifiait, voulût lui donner des dispenses générales en lui disant qu'il trouverait toujours bien fait ce qu'il aurait fait.»

Ce fut dans l'exercice de ces vertus et la pratique des austérités dont il faisait ses délices, que l'abbé de la Salle se vit atteint de la maladie à laquelle il succomba. Lorsqu'on lui apporta le saint Viatique, «confus d'être assis devant son créateur et son juge, il se laissa emporter par un mouvement impétueux de ferveur, sans faire attention à l'état d'épuisement où il était: il se jeta à genoux pour l'adorer et s'anéantir devant sa souveraine majesté. Il n'y eut que l'ardeur de sa charité qui le soutint; aussi son visage parut tout enflammé en ce moment: on eût cru, à le voir, qu'il jouissait d'une parfaite santé; et quelques-uns des assistants marquèrent leur étonnement qu'on eût communié en Viatique un homme qui semblait si bien se porter.»

Le surlendemain, dans la nuit (7 avril 1719), il expirait à l'âge de soixante-dix-huit ans. «J'espère, dit le P. Garreau, que, sur le récit fidèle que je viens de faire des principales actions de sa vie, tout lecteur judicieux et non prévenu s'en formera l'idée qu'on doit en avoir.

«Il conviendra que ce fut une âme vraiment généreuse, qui fit les sacrifices les plus héroïques; qu'il fut d'une humilité profonde qui le rendit comme insensible aux outrages et aux affronts les plus sanglants; d'une mortification continuelle dont on ne trouve d'exemples que dans les plus grands saints; d'une confiance en Dieu sans bornes, d'un abandon total à la Providence.

«Il jugera que les défauts qu'on a prétendu trouver en lui n'étaient rien moins que des défauts, mais des qualités excellentes; que l'entêtement et l'imprudence, dont on l'a accusé témérairement, n'étaient qu'une fermeté digne de tous les éloges parce qu'elle ne savait point trahir la cause de Dieu, et une participation de cette sagesse toute céleste qui confond les vues de la prudence humaine. En un mot, il connaîtra que M. de la Salle fut un modèle des plus sublimes vertus, un homme précieux à l'Église par ses travaux et par ceux d'un nouvel Institut dont il l'a enrichi; et que, semblant se reproduire dans ses enfants, il acquiert chaque jour de nouveaux droits à la reconnaissance publique.»

Six ans après la mort du fondateur des Frères des Écoles chrétiennes, son ordre fut approuvé par le Saint-Siége. Plus tard, lui-même était déclaré vénérable par un illustre pontife, heureux de rendre ce solennel hommage à la vertu du grand serviteur de Dieu, dont un contemporain nous a laissé ce portrait quant à l'extérieur: «Il avait le front large, le nez bien tiré, des yeux grands et beaux, presque bleus; les traits du visage doux et agréables, la voix forte, l'extérieur gai, serein, modeste; le teint un peu basané à cause de ses fréquents voyages, et animé pour l'ordinaire par un peu de feu et de vermeil. Ses cheveux crépus et châtains dans sa jeunesse, devenus blancs avec les années, le rendaient vénérable. Ses manières étaient gracieuses et honnêtes sans affectation; enfin, tout paraissait aimable dans sa personne et inspirait la piété.»

EUSTACHE LESUEUR

ou Le Sueur

I

«Soyez sûr qu'un peintre se montre dans son ouvrage autant et plus qu'un littérateur dans le sien» disait à ses élèves David, qui ne faisait que répéter ce qu'avait écrit Diderot. C'est là une vérité (quoiqu'on puisse et doive admettre des exceptions) qui ne saurait mieux s'appliquer qu'à notre Lesueur par ce que nous savons de sa vie, encore que sur celle-ci on souhaiterait plus de détails, de ces détails intimes qui révèlent l'homme et que, pour les obtenir, nous n'ayons cependant plaint aucune fatigue, négligé nulle recherche. Il s'en faut peu que nous ayons lu tout ce qui a été écrit et publié depuis deux siècles sur Lesueur et qui formerait bien des volumes, mais sans pouvoir connaître autrement que dans ses grandes lignes la vie du grand artiste, «cette vie si courte et si remplie, dit un écrivain contemporain, et qui est presque un mystère.»

Eustache Lesueur était né à Paris, rue de la Grande-Truanderie, le 18 ou 19 novembre 1616, 1617 et même 1619 suivant d'autres. Il eut pour père Cathelin Lesueur, d'une famille plébéïenne, originaire de Montdidier, pour mère Élisabeth Torroude. Quoique simple tourneur en bois et non sculpteur, comme l'ont dit des biographes, Cathelin Lesueur, appréciant de bonne heure les dispositions remarquables de son fils pour le dessin, le fit entrer dans l'atelier de Simon Vouet, premier peintre du roi, où il se rencontra avec Ch. Lebrun, son futur rival. «Il commença à peindre sous M. Vouet, (dit Guillet de Saint-Georges, le premier en date comme biographe et dont le témoignage est d'autant plus précieux) et en retint quelque temps la manière, mais ensuite il la changea avantageusement, et étant secouru de nouvelles études, de la force de son génie et de ses dispositions naturelles, il peignit enfin d'une correction et d'une grâce qui l'ont fait entièrement admirer 1 1 Notice sur Lesueur , lue à l'Académie, le 5 avril 1690, l'année de la mort de Lebrun.

Mais ce qui fut plus précieux à Lesueur que les conseils de Vouet, ce furent ceux du Poussin à qui il avait été présenté ou se présenta, lors du séjour en France de l'illustre artiste; et, dit-on, celui-ci garda si bon souvenir du jeune homme que, retourné en Italie, il prenait la peine de dessiner à son intention les plus belles statues antiques et lui envoyait ces études, trésor inappréciable aujourd'hui supposé qu'on pût le retrouver. Le procédé d'ailleurs n'a rien qui puisse surprendre de la part de Poussin; et il faut louer M. Vitet d'avoir maintenu, contre M. Dussieux 2 2 Archives de l'Art français , t. III. , dans sa nouvelle édition de l' étude sur Lesueur 3 3 Études sur l'Art , t. III. , cette tradition ancienne des relations de maître à disciple entre Poussin et Lesueur, car, à défaut de preuves matérielles, elle a pour elle non pas seulement la vraisemblance, mais une sorte de certitude morale. Lesueur, en outre, s'aidait de tous les renseignements qui pouvaient servir à l'éclairer et le mettre dans la voie la meilleure, au point de vue de l'art: «Son goût, écrit Ch. Perrault, lui avait fait prendre, dans l'étude des figures et des bas-reliefs antiques, ce qu'ils ont de grand, de noble et de majestueux, sans en imiter ce qu'ils peuvent avoir de sec, de dur et d'immobile, et lui faisait tirer des ouvrages modernes ce qu'ils ont de gracieux, de naturel, d'aisé, sans tomber dans le faible et le mesquin.»

D'après un biographe, une circonstance particulière acheva de lui ouvrir les yeux et lui fut comme une sorte d'illumination: «La Couronne possédait quelques-uns de ces tableaux-diamants d'où jaillit le feu créateur, trésors trop cachés alors, peut-être aujourd'hui trop montrés aux regards; Raphaël apparaît enfin à Lesueur. La poésie du peintre d'Urbin fit sur ses organes délicats la même impression que l'harmonie de Malherbe sur ceux de la Fontaine: l'artiste s'éveilla complètement. Il comprit que l'imitation des formes et des couleurs doit avoir pour but celle du mouvement et du sentiment; la peinture ne lui sembla un art que lorsqu'elle est l'image poétique et l'expression accentuée de la vie. De ce moment, il fut peintre de l'âme plus que de la matière, c'est-à-dire que la représentation matérielle ne fut pour lui qu'un moyen de peindre les passions 4 4 Miel. Encyclopédie des gens du monde .

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