Bathild Bouniol - Les Rues de Paris, tome troisième
Здесь есть возможность читать онлайн «Bathild Bouniol - Les Rues de Paris, tome troisième» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. ISBN: , Жанр: foreign_antique, foreign_prose, Биографии и Мемуары, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Les Rues de Paris, tome troisième
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:http://www.gutenberg.org/ebooks/35054
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 80
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Les Rues de Paris, tome troisième: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Les Rues de Paris, tome troisième»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Les Rues de Paris, tome troisième — читать онлайн ознакомительный отрывок
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Les Rues de Paris, tome troisième», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
On était alors dans l'année 1684, où sévissait, en Champagne comme par toute la France, une cruelle disette. M. de la Salle par son généreux abandon put venir en aide à un grand nombre de malheureux et donner du pain à beaucoup de ceux qui en manquaient. Aussi sa famille qu'avait vivement mécontentée la cession du canonicat en faveur d'un étranger, n'osa blâmer l'emploi qu'il faisait de ses biens. Il n'en fut pas de même de ses disciples qui murmurèrent vivement de n'avoir point été compris dans la répartition et disaient bien haut qu'une partie de ces richesses aurait pu être utilisée pour la fondation des écoles. Mais par réflexion ils se calmèrent et le sentiment égoïste fit place à l'admiration, à la vénération pour celui que dès lors ils se plurent à nommer leur père et qui devint tout naturellement leur supérieur quand la communauté, sous son influence, avisa à se constituer en congrégation.
II
Dans cette grave circonstance, M. de la Salle ne voulut pas s'en rapporter à lui seul; douze des maîtres les plus vertueux furent par lui appelés à Reims et, après une retraite faite en commun avec la plus grande ferveur, les principaux règlements relatifs à la nouvelle congrégation furent proposés et adoptés. Le choix de l'habillement fut laissé à M. de la Salle qui, après avoir longtemps réfléchi, se décida pour celui que les frères portent aujourd'hui encore et dans lequel le fondateur avait eu en vue surtout la simplicité jointe à la solidité. Mais cette simplicité parut de la rusticité et de la bizarrerie à de certains esprits chagrins qui surent faire partager leurs préventions à beaucoup d'autres. «On ne saurait croire combien cette sorte de vêtement, dit le P. Garreau, attira d'outrages à M. de la Salle et à ses enfants. Dès que les frères parurent avec leur nouvel habit, la populace s'attroupa autour d'eux. On les hua, on en vint jusqu'à leur jeter de la boue au visage, sans que personne s'avisât de prendre leur défense. Les magistrats, qui auraient dû arrêter ce désordre, se tinrent tranquilles et virent de sang-froid les insultes qu'on faisait à tout moment à des hommes que leurs services devaient rendre précieux à la ville.»
M. de la Salle eut sa large part des affronts. Comme il se rendait, couvert de la soutane de bure et de la capote, à l'école Saint-Jacques pour faire la classe, en remplacement d'un maître malade, il ne put éviter de passer devant la demeure de quelques-uns de ses plus proches parents: «Ceux-ci, animés plus que jamais contre lui plus parce qu'ils le regardaient comme un homme qui les déshonorait absolument et qui ne gardait plus aucune mesure, témoignèrent ouvertement le mépris qu'ils faisaient de sa personne. La populace, n'étant plus retenue par aucune considération, se laissa aller à tout ce que lui inspira sa grossièreté ordinaire. On osa lui donner des soufflets dans les rues; et l'humble disciple d'un Dieu outragé par les hommes montra toujours une patience inaltérable.»
Qui peut comprendre ces entraînements irréfléchis des multitudes si promptes à l'ingratitude contre leurs plus zélés bienfaiteurs? Car que voulaient M. de la Salle et ses généreux disciples en se condamnant eux-mêmes à toute une vie de privations et de fatigues, sinon arracher les enfants du peuple à la grossière ignorance, au vagabondage source de tous les vices, et leur assurer gratuitement, avec l'instruction élémentaire suffisante, une solide éducation chrétienne?
Au mois de février 1688, M. de la Salle se rendit, avec deux frères à Paris, où l'appelait le curé de la paroisse Saint-Sulpice, M. de la Barmondière, pour lui confier la direction d'une partie des écoles. Il trouva celles-ci dans un affreux désordre auquel il se hâta de remédier et, dès la première visite que le curé rendit à l'école, frappé du changement en ce qui concernait les enfants placés sous la direction des frères, il en témoigna vivement sa satisfaction à M. de la Salle. Cet éloge irrita, comme un blâme indirect, le maître qui s'occupait des autres enfants; il s'en vengea par des calomnies qui un moment firent impression sur le curé même tout prêt à retirer l'école aux Frères et à les renvoyer à Reims. Mais prompt à reconnaître son erreur, il se plut à leur faire réparation. M. C*** ayant échoué de ce côté eut recours à une autre machination dans le but de ruiner le nouvel Institut. Il ameuta contre les Frères la corporation des maîtres d'école de Paris qui se crurent menacés par la concurrence des écoles chrétiennes et gratuites. Ils intentèrent procès à M. de la Salle pardevant le grand chantre de l'église de Paris. Celui-ci rendit une sentence que supprimait les écoles chrétiennes gratuites comme contraires aux priviléges des maîtres d'école .
Malgré son horreur des procès, l'abbé de la Salle, estimant avec raison la décision inique, en appela au juge mieux informé. Après une journée passée avec ses frères dans le jeune et la prière «plein d'une sainte confiance, le lendemain, il alla plaider pour les pauvres. Il parla avec tant d'onction et de force tout ensemble qu'il fit changer l'arrêt prononcé contre lui. Les maîtres de Paris perdirent à leur tour et le père des pauvres fut maintenu dans ses fonctions de charité.»
C'est ainsi que la consolation succédait à l'épreuve et il en devait être de même jusqu'à la fin. Alors que M. de la Salle avait la joie de voir sa pensée tous les jours mieux comprise et des écoles chrétiennes et gratuites s'ouvrir sur tous les points de la France, à Calais, à Troyes, à Avignon, (etc.), il lui fallait lutter contre des obstacles, des contradictions de la part de ceux-là même qui semblaient désignés comme les protecteurs naturels de son œuvre! Des hommes excellents, zélés et pieux, des supérieurs ecclésiastiques, tout en applaudissant au bien qui se faisait et heureux qu'il se fît, auraient voulu qu'il s'accomplît chacun suivant ses vues particulières. Plusieurs, et des plus haut placés, se laissaient ainsi prévenir contre le fondateur que sa profonde humilité ne sauvait pas toujours du reproche d'obstination dans son propre sens. Parfois la tribulation se changea en véritable persécution comme il advint à propos de l'achat de la maison de Saint-Denis, où par la mauvaise foi des intermédiaires, M. de la Salle, non-seulement perdit une somme de 6,000 livres, mais se vit exposé à des accusations injustes autant qu'odieuses. Dans une autre circonstance, la sévérité outrée du maître des novices de Vaugirard et celle du directeur des écoles de Saint-Sulpice excitèrent des plaintes dont l'écho retentit jusqu'à l'archevêché; l'on rendit, des torts des deux frères, responsable leur supérieur, non point sans quelque apparence de raison, car, disait-on, il n'avait pu les ignorer, ce qui était vrai. Mais l'abbé de la Salle avait jugé ces plaintes exagérées; «il croyait aussi que le bon gouvernement demandait qu'il ne parût jamais donner gain de cause aux inférieurs de peur d'affaiblir l'autorité. Ainsi, d'un côté, il exhortait à l'obéissance, à l'humilité, à la patience, à l'observation des règles; de l'autre, il avertissait le frère directeur d'avoir plus de douceur et de condescendance, de dissimuler à propos; il lui faisait voir les inconvénients funestes d'une sévérité qui ne connaît point d'égards, qui s'en tient toujours rigoureusement à la lettre. Ces avertissements avaient leur effet; mais il n'était pas de longue durée.»
Dans cette circonstance, M. de la Salle reçut une grande consolation de l'affection toute filiale que lui témoignèrent ses disciples inébranlables dans leur résolution de le conserver comme supérieur général quoique lui-même insistât pour se démettre de ses fonctions. Ce ne fut que plusieurs années après, dans les derniers temps de sa vie que, se sentant trop âgé et infirme, l'abbé de la Salle obtint de se voir remplacé par un des frères du nom de Barthélemy.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Les Rues de Paris, tome troisième»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Les Rues de Paris, tome troisième» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Les Rues de Paris, tome troisième» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.