Bathild Bouniol - Les rues de Paris, Tome Premier

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Après la fédération du 14 juillet 1790, l'armée, ce fut le grand malheur de l'époque, se vit travaillée par l'esprit d'insubordination. À Nancy, notamment, la garnison, composée de trois régiments, ceux du Mestre-de-Camp , de Châteauvieux et de Roi-Infanterie , se mit en pleine révolte. Desilles (Antoine-Joseph-Marc), né à Saint-Malo le 7 mars 1767, et par conséquent âgé de vingt-trois ans seulement, était officier dans le dernier de ces régiments, mais absent par suite d'un congé. À peine a-t-il appris ce qui se passe à Nancy que, malgré les larmes de sa mère et de ses sœurs tourmentées de cruels pressentiments, il repart en poste pour sa garnison et vient rejoindre sa compagnie dans l'espérance de la ramener ou de la maintenir dans le devoir, tout au moins d'empêcher les violences et les excès. Le 31 août, le marquis de Bouillé, à la tête de troupes peu nombreuses, mais sur lesquelles il pouvait compter, se présente devant la place. Avant d'en venir à l' ultima ratio , il voulut essayer des négociations qui paraissaient devoir aboutir, lorsque les meneurs, inquiets de voir les dispositions meilleures de la populace et des soldats, s'efforcèrent de raviver la sédition, et par des calomnies et des mensonges, les provoquèrent à commencer les hostilités.

– Feu, feu, sur ces brigands! balayez-nous cette canaille! criaient-ils aux artilleurs qui se tenaient mèche allumée devant une pièce chargée à mitraille, tandis qu'on voyait s'avancer, l'arme au bras, croyant tout arrangé, l'avant-garde de Bouillé, composée de gardes nationaux et de Suisses.

Un artilleur, trop docile à la voix des furieux, approche du canon la mèche enflammée, qu'un officier, Desilles, lui arrache des mains, en même temps qu'il se précipite devant la bouche du canon en criant d'une voix vibrante:

– Mes amis, à quoi pensez-vous? ne tirez pas! ce sont des braves comme vous, des compatriotes, des frères! L'Assemblée nationale les envoie; voulez-vous désobéir, déshonorer notre drapeau?

Vaines supplications! on l'arrache violemment du canon, mais il se précipite aussitôt sur une pièce de vingt-quatre à laquelle on allait mettre le feu et s'asseoit sur la lumière en se campronnant des deux mains au bronze et murmurant:

– Non, non, vous me tuerez plutôt! Au nom de la France, mes amis, ne permettez pas cette guerre fratricide, impie…

Il n'achève pas. Quatre coups de feu partis de divers côtés, l'atteignent à la fois! Tombé du canon, foulé aux pieds, menacé par les baïonnettes, il est enlevé tout sanglant par un brave garde national du nom de Hœner, qui lui fait un rempart de son corps. «Cependant, dit Bouillé dans ses Mémoires , les canons partent et jettent par terre cinquante ou soixante hommes de l'avant-garde; le reste, suivi des grenadiers français, se précipite avec furie sur les canons, ils s'en emparent ainsi que de la porte de Stainville que ces canons défendaient,» et facilitent le passage aux troupes. L'insurrection put ainsi être réprimée.

Cependant le jeune Desilles, transporté dans une maison voisine, vit poser le premier appareil sur ses blessures qu'on jugeait des plus graves, mais non pas peut-être mortelles. Illusion, hélas! après six semaines de souffrances cruelles, il succomba (17 octobre 1790), consolé du moins sur son lit de douleur par les espérances chrétiennes et par des témoignages universels de sympathie. Le roi Louis XVI lui avait fait remettre la croix de chevalier de Saint-Louis, en même temps que l'Assemblée nationale, par l'organe de son président, lui adressait ses félicitations. De Saint-Malo, pareillement une députation arrivait pour témoigner à Desilles des sentiments de ses compatriotes. D'un bout de la France à l'autre, l'écho faisait retentir son nom, acclamé avec enthousiasme, mais autour duquel bientôt le silence se fit, quand tonnèrent les refrains de la Carmagnole et du Ça ira et que le peuple égaré, frénétique, prodiguant ses bravos à de monstrueuses apothéoses, conduisait un Marat au Panthéon pour le précipiter plus tard à l'égout.

Pour en revenir à Desilles, on regrette que les Mémoires de Bouillé consacrent si peu de lignes à son sublime dévouement.

«Des soldats, qui n'avaient pas suivi leurs drapeaux, se prennent de querelle avec mon avant-garde composée de Suisses. Ils veulent faire feu sur elle de plusieurs pièces de canon chargées à cartouches qu'ils avaient placées à l'entrée de la porte. Un jeune officier du régiment du roi, nommé Desilles, les arrête quelque temps. Il se met devant la bouche du canon, ils l'en arrachent; il s'assied sur la lumière d'un canon de vingt-quatre, ils le massacrent…»

Et c'est tout, mais ce n'est pas assez assurément! On a peine à comprendre qu'un ancien chef d'armée passe aussi rapidement, je pourrais dire légèrement, sur ce sublime épisode. On s'étonne que, dominé par je ne sais quelle préoccupation, il n'ait pas eu davantage à cœur de mettre en relief et de glorifier, pour l'exemple, l'héroïsme de ce martyr de l'honneur et de la discipline militaire.

Voici de la même époque à peu près, un trait d'autant plus admirable que son auteur est resté volontairement inconnu.

Un grenadier garde-française sauve de la mort son chef dont le peuple croyait avoir beaucoup à se plaindre.

«Grenadier, quel est ton nom? demande le duc de Châtelet reconnaissant.

– Colonel, répond le soldat, mon nom est celui de tous mes camarades. Nous nous appelons: le Régiment.»

HUGUES AUBRIOT

Non seulement le nom de ce célèbre prévôt de Paris a été donné à l'une des rues nouvelles de la capitale mais sa statue est une de celles qui décorent la façade de l'Hôtel de Ville. Ces honneurs, Aubriot les mérite, d'après les historiens, en dépit de graves reproches qui pèsent sur sa mémoire. Venu de Dijon, où il était né, à Paris, et recommandé par le duc de Bourgogne, Philippe le Hardi, son seigneur, il se fit remarquer du roi Charles V qui, satisfait de ses premiers services, le nomma, vers 1364, prévôt et capitaine de Paris. Dans ce poste considérable, qu'il occupa durant dix-sept années, Aubriot témoigna d'une activité rare et d'un caractère énergique et résolu, trop même parfois peut-être.

Non-seulement il fit exécuter des travaux en grand nombre pour la défense comme pour la salubrité de la capitale, mais à ces travaux il employa de gré ou de force les vagabonds et les malfaiteurs si nombreux dans la ville depuis les troubles du règne précédent. Grâce à une police sévère et vigilante, les voleurs disparurent et les bourgeois honnêtes ne craignirent plus de s'aventurer, même le soir, dans les rues de la capitale.

Les tapages des écoliers de l'Université, trop enclins parfois à abuser de leurs priviléges, durent cesser, mais le prévôt, dans la répression des abus, ne tint pas assez compte des droits établis, des exigences du temps et montra parfois plus de passion que de prudence.

Il fit défense aux marchands de vendre ou de prêter des armes aux écoliers, sans sa permission expresse; mais de plus, pour arrêter les incursions de ces derniers, il construisit, au bout du pont Saint-Michel, le petit Châtelet, dans lequel il fit creuser deux cachots qu'il appelait par dérision le clos Bruneau et la rue de Fouarre .

L'Université, traitée plusieurs fois avec peu d'égards par le prévôt, vit là, et pas à tort, sans doute, une nouvelle injure à son adresse, et la perte d'Aubriot fut résolue. Pour son malheur, malgré ses grandes qualités comme administrateur, Aubriot n'avait pas su se concilier l'estime des honnêtes gens par une vie exemplaire et bien au contraire. Tout en faisant la part des exagérations, il ne semble pas douteux qu'il y eut trop de vérité dans les accusations si graves qui s'élevèrent de divers côtés à la fois contre lui, et que nous trouvons reproduites dans le Laboureur et Jean Juvénal des Ursins, écrivains contemporains. Voici ce que nous lisons dans l' Histoire de Charles VI, roi de France , par le dernier:

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