Bathild Bouniol - Les rues de Paris, Tome Premier

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En outre de ce qui revenait à ses héritiers naturels, Amyot fit un assez grand nombre de legs pieux; il laissa en particulier cinq cents livres à l'hôpital d'Auxerre. Il n'est pas exact d'ailleurs qu'on ait trouvé chez lui beaucoup d'argent ainsi que l'ont prétendu des biographes qui écrivaient longtemps après sa mort et dont les assertions ont été trop facilement acceptées. D'abord, en devenant évêque, il avait résigné la plus grande partie de ses bénéfices. À une certaine époque, sans doute, grâce à la munificence des rois ses anciens élèves, et aux émoluments de ses hauts emplois, il était devenu presque riche, mais les premiers tumultes de la Ligue naissante, en outre de la persécution dont on a parlé, lui firent essuyer de grandes pertes qu'on évalue au minimum, à cinquante mille écus. Aussi au mois d'août 1509, écrit-il au duc de Nevers: «Me trouvant, pour le présent, le plus affligé, détruit, et ruiné pauvre prêtre qui soit, comme je crois, en France… le tout pour avoir été officier et serviteur du roi; étant demeuré nu et dépouillé de tous moyens; de manière que je ne sais plus de quel bois (comme l'on dit) faire flèche, ayant vendu jusqu'à mes chevaux pour vivre; et pour accomplissement de tout malheur, cette prodigieuse et monstrueuse mort 4 4 Celle de Henri III, son bienfaiteur. étant survenue, me fait avoir regret à ma vie.»

Et précisément, ces épreuves, si pénibles qu'elles fussent, étaient envoyées au digne évêque pour le détacher de ce qui passe et aussi lui servir d'une sorte d'expiation pour sa préoccupation longtemps trop exclusive (comme on l'a vu), des études profanes. Mais nous appartient-il de l'en blâmer nous qui lui devons tant de travaux d'une utilité si grande au point de vue littéraire, et en particulier ces Vies des Hommes illustres , dont la traduction, par le mérite du style, est devenue un livre original.

Grâce au bon Amyot, comme l'appelait Bernardin de St-Pierre, et à sa langue facile, colorée, abondante et qui jaillit à grands flots de la meilleure source gauloise, le bon Plutarque est pour nous tout français et ses héros, grecs et romains, nous sont familiers autant que ceux de notre pays, voire les contemporains. Pour les lettrés et les hommes de savoir et d'étude, ce livre est une mine qu'on ne se lasse pas de fouiller assuré d'y trouver toujours quelques nouveau filon. Pour d'autres lecteurs et en particulier pour les jeunes gens, la traduction d'Amyot ne serait pas toujours sans inconvénient; car dans sa langue hardie, qui d'ailleurs était celle de son temps, il use peu des périphrases, et certains détails de mœurs, qui ne sont point à l'honneur des Grecs et des Romains, nous sont présentés dans toute leur nudité. Cet inconvénient, qui tient à la consciencieuse fidélité du traducteur comme à la langue qu'il parlait, nous ne pouvions le dissimuler et néanmoins nous trouvons, que c'est avec toute raison qu'Amyot a pu dire, en parlant de son livre, dans son excellente épître aux lecteurs :

«Si nous sentons un plaisir singulier à écouter ceux qui retournent de quelque lointain voyage, racontant les choses qu'ils ont vues en étrange pays, les mœurs des hommes, la nature des lieux, les façons de vivre différentes des nôtres: et si nous sommes quelquefois si ravis d'aise et de joie, que nous ne sentons point le cours des heures, en oyant deviser un sage, disert et éloquent vieillard, en la bouche duquel court un flux de langue plus doux que miel, quand il va récitant les avantures qu'il a eues en ses verts et jeunes ans, les travaux qu'il a endurés et les périls qu'il a passés: combien plus devons-nous sentir de ravissement, d'aise et d'ébahissement de voir en une belle, riche et véritable pointure d'éloquence, les cas humains représentés au vif, et les variables accidents que la vieillesse du temps a produits dès et depuis l'origine du monde, les établissements des empires, ruines des monarchies, accroissements ou anéantissements des royaumes, et tout ce qui oncques a été de plus émerveillable par l'univers? le tout représenté si vivement qu'en le lisant nous nous sentons affectionnés, comme si les choses n'avaient pas été faites par le passé, ains ( mais ) se faisaient présentement et nous en trouvons passionnés de joie, de pitié, de peur et d'espérance, ni plus ni moins presque que si nous étions sur le fait, sans être en aucune peine ou danger, ains avec le contentement qu'apporte la récordation en sûreté des maux que l'on a autrefois endurés.»

Ailleurs il dit plus éloquemment encore:

«Au demeurant, quant à ceux qui vont disant que le papier endure tout, s'il y en a aucuns qui à fausses enseignes usurpent le nom d'historiens, et qui par haine ou faveur offensent la majesté de l'histoire, en y mêlant quelque mensonge, cela n'est point la faute de l'histoire, ainsi des hommes partiaux qui abusent indignement de ce nom pour déguiser et couvrir leur passion: ce qui n'adviendra jamais si celui qui écrit l'histoire a les parties qui lui sont necessairement requises pour mériter le nom d'historien, qu'il soit dépouillé de toute affection, sans envie, sans haine ni flatterie, versé aux affaires du monde, éloquent, homme de bon jugement, pour savoir discerner ce qui se doit dire et ce qui se doit laisser, et ce qui nuirait plus à déclarer qu'il ne profiterait à reprendre et condamner; attendu que sa fin principale doit être de servir au public, et qu'il est comme un greffier, tenant registre des arrêts de la cour et justice divine, les uns donnés selon le style et portée de notre faible raison naturelle, les autres procédant de puissance infinie et de sapience incompréhensible à nous par-dessus et contre tout discours d'humain entendement, lequel ne pouvant pénétrer jusques au fond des jugements de la divinité, pour en savoir les motifs et les fondements, en attribue la cause à ne sais quelle fortune, qui n'est autre chose que fiction de l'esprit de l'homme s'éblouissant à regarder une telle splendeur et se perdant à sonder un tel abîme, comme ainsi soit que rien n'advient, ni ne se fait sans la permission de Celui qui est justice même et vérité essentielle, devant qui rien n'est futur ni passé et qui sait et entend les choses casuelles nécessairement. Laquelle considération enseigne aux hommes de s'humilier sous sa puissante main, en reconnaissant qu'il y a une cause première qui gouverne supernaturellement, d'où vient que ni la hardiesse n'est pas toujours heureuse, ni la prudence bien assurée.»

Si la prose d'Amyot est excellente, exquise, on ne saurait en dire autant de sa poésie. Dans ses récits il lui arrive assez souvent de citer les poètes, et par un scrupule regrettable, le consciencieux traducteur croit ne pouvoir le bien faire qu'à l'aide du mètre et de la rime. Mais ses vers, les plus hétéroclites du monde, tout en se conformant à la prosodie pour la mesure, sont de ceux qu'aucun vrai poète n'oserait avouer. Pourtant on sent qu'ils ont dû coûter horriblement à leur auteur, et que sur chacun d'eux, bourré de chevilles, il aura, selon l'expression vulgaire, mais énergique, il aura sué sang et eau. Quelle différence avec sa prose si coulante et si savoureuse! Mais:

Pour lui Phébus est sourd et Pégase est rétif!

Le bon Amyot eut eu besoin sous ce rapport de prendre conseil de son royal élève Charles IX, dont les vers charmants à Ronsard sont dignes du poète.

L'art de faire des vers, doit-on s'en indigner,
Doit être à plus haut prix que celui de régner.
Tous deux également nous portons des couronnes;
Mais roi, je les reçois, poète, tu les donnes.
Ton esprit enflammé d'une céleste ardeur
Éclate par soi-même et moi par ma grandeur.
Si du côté des dieux je cherche l'avantage,
Ronsard est leur mignon et je suis leur image.
Ta lyre, qui ravit par de si doux accords,
T'assure les esprits dont je n'ai que les corps;
Elle t'en rend le maître et te sait introduire
Où le plus fier tyran ne peut avoir d'empire.

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