Paul Arene - La Chèvre d'Or

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Un «Monsieur! hé! Monsieur!» interrompt mes réflexions archéologiques.

C'est Saladine inquiète, affairée, qui s'avance vers moi, se retournant pour voir si quelqu'un ne la suit pas.

Pourquoi ces airs mystérieux, et que peut bien me vouloir Saladine?

XI

CLAVETTE ET CLOCHETTE

Il paraît qu'en rangeant le léger bagage rapporté du Bacchus navigateur par Ganteaume, Mlle Norette s'est montrée fort surprise de découvrir, au milieu de mes livres et de mes papiers, la fameuse clavette en ivoire.

Elle a interrogé Ganteaume qui ne lui a rien appris sinon que la clavette m'appartenait. Maintenant elle voudrait savoir comment cette clavette est arrivée dans mes mains.

Je raconte alors très simplement à Saladine la rencontre que j'eus de l'étonnante chèvre jaune qui me fit tant courir tout le long du vallon, il y a trois jours, le soir même de mon arrivée.

– «Mais c'est Jeanne que vous avez rencontrée!

– Jeanne?

– Oui, Misé Jano , la chèvre de Mlle Norette, notre chèvre, qui précisément, ce jour-là, après avoir, tant elle est malicieuse, arraché avec ses cornes le piquet qui l'attache au pré, rentra, son collier de travers, prêt à tomber, la lanière pendante, ayant perdu clavette et clochette. Voilà bien maintenant la clavette, mais c'est la clochette qu'il faudrait. Mlle Norette a pleuré, et M. Honnorat, s'il apprend cela, risque d'en faire une maladie… Une clochette en argent, monsieur, que, depuis des cents et cents ans, les Gazan ont dans leur famille? Si vous vous rappeliez l'endroit? on pourrait, des fois, la retrouver…»

Alors, à son tour, timidement, Mlle Norette, qui attendait dans l'escalier le résultat de l'ambassade, s'est approchée.

– «Surtout, monsieur, je vous en prie, que mon père n'en sache rien.»

La nuit tombait. J'ai promis de retourner au vallon dès l'aube première pour essayer de reconnaître le buisson que traversait la chèvre, quand, dans la nuit, il me sembla entendre quelque chose tinter.

Et ce matin je suis retourné au vallon. Singulier prélude à mes travaux savants que cette recherche d'une clochette égarée!

Heureusement le bloc de porphyre rouge sur lequel s'est un instant posée la chèvre pourra servir à me guider.

Voici bien le buisson, l'endroit où tomba la clavette, et, en bas d'une pente rocheuse, polie au passage des paysans et de leurs bêtes, le trou d'eau où la clavette a dû rouler.

Quelque chose de blanc tremblait au fond: c'était la clochette.

Je l'ai retirée ruisselante, et tout de suite j'ai compris l'importance que M. Honnorat et Mlle Norette attachaient à sa possession.

Cette clochette, curieusement ouvragée dans le goût sarrasin, portait, en ourlet sur l'extrême bord, une manière d'arabesque que je pris d'abord pour un pur caprice ornemental, mais qui, plus attentivement examinée, me parut constituer une étrange inscription en grec très ancien mêlé de caractères coufiques.

Le tout me parut rentrer avec un singulier à propos dans le cadre de mes études.

Je songeais donc à transcrire l'inscription, me réservant, car je m'entends un peu en cryptographie, de la déchiffrer à loisir, quand Mlle Norette est arrivée. Sa chèvre jaune la suivait, pareille d'ailleurs à toutes les chèvres et nullement fantastique au grand jour.

Mlle Norette m'a repris la clochette, riant et me remerciant; elle l'a suspendue au cou de Misé Jano qui aussitôt s'est mise à courir devant sa maîtresse vers le village.

M. Honnorat grondait lorsque nous rentrâmes.

– «Est-ce raisonnable, Norette, de fier ainsi cette clochette d'argent à la chèvre? Un jour ou l'autre tu peux la perdre!

– Tu vois bien, père, qu'elle n'est pas perdue.

– Sans doute! mais des gens l'ont vue. Cela fait toujours parler les gens.»

Et, de sa voix doucement entêtée:

– «J'aime assez faire parler les gens!» disait Norette.

XII

PANIER DE SOUHAITS

Cette aventure a établi tout de suite une sorte de complicité entre Mlle Norette et moi.

Mlle Norette veut, accompagnée de Ganteaume qui ne la quitte plus d'un pas, me faire visiter de fond en comble, d'abord ma tour, décidément bien sarrasine, puis le château proprement dit, curieux encore quoique moins ancien.

Un petit logis Renaissance, mais bâti sur le plan des maisons arabes. De sorte que l'on s'étonne comme d'un anachronisme, en découvrant au plafond de l'escalier, presque méconnaissables déjà sous les couches de chaux superposées, quelques naïfs bas-reliefs inspirés de l' Iliade : un Agamemnon portant la toque du roi François, une dame que, sans le nom de Briséis inscrit sur une banderole, je prendrais pour Diane de Poitiers.

En revanche la cour a gardé un caractère oriental des plus purs, avec son puits à margelle basse, ses niches creusées dans le mur pour servir d'étagères, le double rang de galeries par où s'éclairent les chambres sans ouvertures sur la rue, et l'énorme vigne centenaire qui, jaillissant d'un angle du sol carrelé, la recouvre presque tout entière de ses bras tortueux et noirs, de ses pampres chargés de grappes dans lesquels à midi des pigeons roucoulent.

L'intérieur est un vrai musée.

Sans compter quelques portraits d'ancêtres suffisamment rébarbatifs; partout, des tentures aux vives couleurs provenant de Smyrne et d'Alep, des armes damasquinées, des lampes de forme bizarre, des tabourets, des tables, des miroirs à incrustations de nacre font au milieu de meubles d'il y a cent ans le fouillis le plus bizarre du monde.

Rien d'ailleurs qui sente le culte du bibelot, inconnu, Dieu merci! sur ces hauteurs; mais quelque chose de patriarcal, la trace restée de plusieurs générations.

Mlle Norette m'explique qu'en effet on a de tous temps beaucoup voyagé dans la famille.

Puis elle ouvre un petit coffre en chêne cerclé de bandes de fer, et me montre des colliers en perles, en corail, ayant généralement pour agrafe une monnaie grecque ou bien une pierre gravée antique, des chapelets de sequins, de lourds bracelets d'argent, des gorgerins d'un style raffiné et barbare, toutes sortes de joyaux rapportés de très loin à des aïeules, des bisaïeules dont elle se rappelle les noms.

Je demande à voir la clochette. Alors Mlle Norette se trouble; Mlle Norette, paraît-il, ne l'a plus. Elle l'a rendue à son père qui y tient beaucoup, comme souvenir.

– «Mais ne lui racontez pas ce qui est arrivé, ne lui dites jamais que vous l'avez eue entre les mains.»

Et pour rompre une conversation qui la gêne, tout au fond du coffre elle découvre un corbillon d'osier tressé. Quelles richesses nouvelles renferme-t-il sous le carré de vieux satin qui précieusement l'enveloppe?

Un œuf, un grain de sel, un morceau de pain bis et un petit bâton portant un brin de laine au bout.

– «Ce sont les souhaits! dit Norette.

– Les souhaits?

– Oui! les souhaits et les présents que l'on m'apporta dans mon berceau lorsque j'étais âgée d'un jour.

– Comme au temps des fées?

– Précisément. Mais depuis longtemps les fées étant mortes, quatre vieilles femmes, généralement, les remplacent, voisines ou amies, respectueuses des usages, qui se donnent, quand il y a quelque part une fillette nouveau-née, cette importante mission. L'idée leur en vient tout à coup, au four, au lavoir, en causant du beau temps et de la pluie. La chose décidée, elles mettent leur robe de grand'messe, un bonnet repassé de neuf, et se présentent. Le petit bâton, qui symbolise une quenouille, est pour que la fillette, en grandissant, devienne active et laborieuse; le sel, pour qu'elle reste pure; le pain, pour qu'elle soit bonne comme le bon pain…

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