Pétrus Borel - Champavert
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– Patience, ma bonne, patience! aujourd’hui, j’ai reçu ma nomination officielle à la préfecture du Mont-Blanc et je dois partir demain; sitôt mon installation faite et mon administration réformée, je te jure que je reviendrai célébrer notre mariage clandestin; nous quitterons Paris sur l’heure, et je te présenterai là-bas à mes sujets comme une ancienne épouse.
– O mon ami, que je suis heureuse!.. mais ton absence ne sera pas longue, n’est-ce pas? Seule, ici, je souffrirais trop dans l’expectative.
– Petite pédante; si tu comprenais combien je t’aime!
– Mais, Bertholin, que faites-vous?.. Ne m’embrassez donc pas comme cela!..
– Amie!..
– Vous me traitez ce soir bien cavalièrement, monsieur!..
– Non, amie! je vous traite en épouse.
– En épouse!.. la suis-je, monsieur?
– Quand deux êtres qui s’aiment se sont fait un serment, a-t-il besoin pour être sacré d’être visé par le municipal? La loi ne fait que ratifier. Nous nous aimons à toujours, nous nous le sommes juré, nous sommes époux: et si nous sommes époux, à quoi bon?..
– Toute liaison sans la sanctification de Dieu est péché.
– Dieu, comme la loi, ne fait que ratifier.
– Je ne puis lutter avec vous, je ne suis pas subtile en controverse, je ne décline pas ma faiblesse, mais soyez généreux!
– Je le suis!
– Mais laissez-moi, Bertholin, vous êtes indigne de vous ce soir! que me voulez-vous?.. Ah! c’est mal, une pauvre fille!.. Bourreau! pouvez-vous bien me torturer de la sorte?.. J’appelle!..
– Appelle.
– Je frappe au plancher et fais monter vos domestiques.
– Ils ne monteront pas.
– Hélas! hélas! c’est mal, Bertholin!..

Maintenant, mon ami, tu vas me dédaigner, tu vas me repousser, tu ne voudras plus pour compagne d’une fille si peu fidèle à son devoir, d’une fille sans honneur?
– Ne parle pas ainsi, Apolline, tu me blesses! Il faut que tu m’estimes bien lâche et bien bas. Moi, t’abuser? oh! non, jamais! cela te rehausse encore en mon cœur.
– Tu m’aimes encore?
– A toujours!
– Mais ta voix vient de changer subitement, ciel! est-ce bien toi, Bertholin? Folle que je suis … fatal pressentiment!.. oh! si j’étais trompée!.. C’est bien toi, Bertholin, réponds-moi? je t’en prie, parle-moi, est-ce toi, Bertholin? est-ce toi?..
Laisse-moi toucher ta figure, Bertholin n’a pas de barbe; oh! si j’étais trompée!..
– La belle, dit alors l’énigme à pleine voix, la morale de ceci est qu’il ne faut pas recevoir ses amants sans flambeau.
A cet accent inconnu, Apolline tomba de sa hauteur sur le plancher.
Quand, revenue de son anéantissement, elle eut recueilli ses esprits et ses forces, elle se traîna sans bruit jusqu’à la croisée, un rayon de la lune glissant dans la chambre éclairait la tête de l’homme qui dormait profondément dans un fauteuil. Apolline, tremblante, le considéra: il était vêtu de noir, portait baissée une tête blême, où pleuvaient des cheveux roux; ses yeux étaient caverneux, son nez long et en fer de lance, ses joues étaient accoutrées de favoris rouges, taillés carrément comme des sous-pieds.
– Quel est cet homme? se disait cette malheureuse enfant. Oh! l’infâme Bertholin, c’est lui qui m’a fait cette abomination!.. à qui croire? ah! c’est affreux que de tromper ainsi!..
Sur la poitrine de l’inconnu elle sentit un portefeuille; tout au monde elle aurait donné pour pouvoir le soustraire, espérant par-là découvrir son suborneur; mais c’était impossible, son habit était croisé et boutonné jusqu’en haut.
En cette fatale angoisse elle maudissait Bertholin et Dieu.
Enfin, accablée par le chagrin, le sommeil, elle s’accroupit de nouveau et s’assoupit sur le plancher trempé de ses larmes.
Quand elle s’éveilla, il faisait grand jour, le fauteuil était vide, elle était seule, face à face avec sa honte.
III
MATER DOLOROSA
Le portier monta dans la journée chez Apolline pour lui remettre un sac d’argent: c’était la somme que Bertholin devait lui faire parvenir incognito après son départ; car il redoutait qu’avant son retour, cette malheureuse, sans ressource, ne succombât sous le besoin.
– De quelle part? demanda Apolline.
– Je ne sais, mademoiselle, un inconnu vient de me l’apporter pour vous, sans dire plus.
– Remportez cet argent!
– Je ne puis, on m’a bien dit: pour mademoiselle Apolline.
– Remportez-le, vous dis-je!
Le bon homme était tout interdit.
Apolline, fière et noble, le repoussait d’autant plus durement, qu’elle présumait en son cœur que c’était le prix de son déshonneur, que l’homme de la nuit tarifait pour l’humilier encore et l’avilir plus bas.
Mais le portier, tout en s’excusant, jeta le sac sur la table et se retira précipitamment.
Tout le jour, Apolline fut aux aguets; elle écouta si elle n’entendrait point, au-dessous, dans l’appartement de Bertholin, quelque bruit, marcher, remuer des meubles, ouvrir les portes ou les fenêtres, mais vainement. Ainsi, elle épia plusieurs jours de suite, sans plus de succès. Enfin elle se hasarda, un soir, de descendre heurter; pas de réponse: Bertholin avait emmené ses domestiques avec lui.
L’imbroglio se compliquait, et la pauvre Apolline y perdait la tête: – A-t-il déménagé? se disait-elle, mais je l’aurais entendu; aurait-il quitté Paris? et, avant son départ, aurait-il comploté avec un de ses intimes l’affreuse fourberie … Oh non! c’est impossible. Il serait donc bien faux et bien méchant! Oh non! Bertholin est un homme sensible et vrai … Qui m’expliquera tout cela? Elle allait, dans sa perplexité, jusqu’à douter d’elle-même, et se demander si son regard ne l’avait point trompée dans les ténèbres et si ce n’était point Bertholin lui-même qui s’était offert étranger à son imagination frappée. – Pourtant ce n’étaient point ses traits; je ne rêvais pas: pourtant ce n’était pas sa voix, pourtant ce n’étaient pas ses manières élégantes; oh non! ce n’était point lui.
Une semaine environ après cette mésaventure, Apolline reçut une lettre datée du Mont-Blanc; elle était de Bertholin, et s’exprimait ainsi:
Pardon, ma belle future, si je suis parti sans vous avoir baisé les mains; j’ai voulu nous épargner des adieux pénibles. Appelé à la préfecture du Mont-Blanc, je suis allé prendre possession de mon royaume. J’espère, avant quinze jours, revoler près de vous consacrer notre union secrètement, et aussitôt repartir pour ce pays qui, je pense, ne vous déplaira point. Vous n’avez pas eu sans doute la maladroite fierté de repousser la faible somme qu’on doit vous avoir remise d’une part invisible; vous êtes mon épouse, et je souffrirais trop de vous savoir des privations.
Cette lettre ne fit qu’accroître l’embarras d’Appoline: après tant de belles démonstrations, elle n’osait plus accuser Bertholin de noire perfidie; et cependant, à l’heure dite du rendez-vous, bien informé, un autre était venu en son nom la violenter. Mystère inextricable! la raison la plus plausible était que son billet avait pu s’être égaré entre les mains d’un étranger.
Quelque temps après cette première lettre de Bertholin, elle en reçut une autre, où il lui annonçait que, surchargé de travaux imprévus, il était forcé de retarder son départ.
A cette époque, Apolline commença à ressentir un malaise général. Dégoûtée de tout aliment, il lui prenait souvent des tranchées et des vomissemens; son inquiétude devint grande. Un médecin lui conseilla l’usage du safran, qui n’eut aucun résultat; alors il la déclara tout net en grossesse. A cette nouvelle, Apolline tomba dans la consternation et le désespoir.
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