Pétrus Borel - Champavert
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Si du moins les hommes étaient classés comme les autres bêtes; s’ils avaient des formes variées suivant leurs penchans, leur férocité, leur bonté comme les autres animaux. – S’il y avait une forme pour le féroce, l’assassin, comme il y en a une pour le tigre et la hyène. – S’il y en avait une pour le voleur, l’usurier, le cupide, comme il y en a une pour le milan, le loup, le renard; du moins il serait facile de connaître son monde, on aimerait à bon escient, et l’on pourrait fuir les mauvais, les chasser et les dérouter, comme on fuit et chasse la panthère et l’ours, comme on aime le chien, le cerf, la brebis.
Un pauvre qui dérobe par nécessité le moindre objet est envoyé au bagne; mais les marchands, avec privilége, ouvrent des boutiques sur le bord des chemins pour détrousser les passans qui s’y fourvoient. Ces voleurs-là, n’ont ni fausses clefs, ni pinces, mais ils ont des balances, des registres, des merceries, et nul ne peut en sortir sans se dire je viens d’être dépouillé. Ces voleurs à petit peu s’enrichissent à la longue et deviennent propriétaires, comme ils s’intitulent, – propriétaires insolens!
Au moindre mouvement politique, ils s’assemblent, et s’arment, hurlant qu’on veut le pillage, et s’en vont massacrer tout cœur généreux qui s’insurge contre la tyrannie.
Stupides brocanteurs! c’est bien à vous de parler de propriété, et de frapper comme pillards des braves appauvris à vos comptoirs!.. défendez donc vos propriétés! mauvais rustres! qui, désertant les campagnes, êtes venus vous abattre sur la ville, comme des hordes de corbeaux et de loups affamés, pour en sucer la charogne; défendez donc vos propriétés!.. Sales maquignons, en auriez-vous sans vos barbares pilleries? en auriez-vous?.. si vous ne vendiez du laiton pour de l’or, de la teinture pour du vin? empoisonneurs!
Je ne crois pas qu’on puisse devenir riche à moins d’être féroce, un homme sensible n’amassera jamais.
Pour s’enrichir, il faut avoir une seule idée, une pensée fixe, dure, immuable, le désir de faire un gros tas d’or; et pour arriver à grossir ce tas d’or, il faut être usurier, escroc, inexorable, extorqueur et meurtrier! maltraiter surtout les faibles et les petits! Et, quand cette montagne d’or est faite, on peut monter dessus, et du haut du sommet, le sourire à la bouche, contempler la vallée de misérables qu’on a faits.
Le haut commerce détrousse le négociant, le négociant détrousse le marchand, le marchand détrousse le chambrelan, le chambrelan détrousse l’ouvrier, et l’ouvrier meurt de faim.
Ce ne sont pas les travailleurs de leurs mains qui parviennent, ce sont les exploiteurs d’hommes.
Sur le livret étaient griffonnés ces vers, que je présume être de lui, ne me rappelant pas les avoir lus nulle autre part.
Il est beau tout en haut de la chaire où l’on trône,
Se prélassant d’un ris moqueur,
Pour festonner sa phrase et guillocher son prône
De ne point mentir à son cœur!
Il est beau, quand on vient dire neuves paroles,
Morigéner mœurs et bon goût,
De ne point s’en aller puiser ses paraboles
Dans le corps-de-garde ou l’égout!
Avant tout, il est beau, quand un barde se couvre
Du manteau de l’apostolat,
De ne point tirailler par un balcon du Louvre,
Sur une populace à plat!
Frères, mais quel est donc ce rude anachorète?
Quel est donc ce moine bourru?
Cet âpre chipotier, ce gros Jean à barète,
Qui vient nous remontrer si dru?
Quel est donc ce bourreau? de sa gueule canine,
Lacérant tout, niant le beau,
Salissant l’art, qui dit que notre âge décline
Et n’est que pâture à corbeau.
Frères, mais quel est-il?.. Il chante les mains sales,
Pousse le peuple et crie haro!
Au seuil des lupanars débite ses morales,
Comme un bouvier crie ahuro!
Je ne dirai rien de la peine de mort, assez de voix éloquentes depuis Beccaria l’ont flétrie: mais je m’élèverai, mais j’appellerai l’infamie sur le témoin à charge, je le couvrirai de honte! Conçoit-on être témoin à charge?.. quelle horreur! il n’y a que l’humanité qui donne de pareils exemples de monstruosité! Est-il une barbarie plus raffinée, plus civilisée, que le témoignage à charge?..
Dans Paris, il y a deux cavernes, l’une de voleurs, l’autre de meurtriers; celle de voleurs c’est la bourse, celle de meurtriers c’est le Palais-de-Justice.
MONSIEURDE L’ARGENTIÈRE, L’ACCUSATEUR
Aussi pourquoi vouloir, avec une pensée,
Enfant! moraliser cette Rome lassée
De ses rétheurs de Grèce, et tirée entre tous
Comme un morceau de chair aux dents de chiens jaloux?Pourquoi ne pas laisser cette reine du monde,
Se débattre à loisir dans sa gadoue immonde,
Et lui montrer la bourbe au fond des flots vermeils,
Et troubler, par des mots graves, ses longs sommeils?

Pouvais-tu pas chanter Damœtas et Phyllis
Et Tityrus pleurant la mort d’Amaryllis?
Ou, laissant de côté ces contes bucoliques,
Elever ton génie aux nobles Géorgiques,
Dire en vers de six pieds Enée et ses vaisseaux
Sauvé par Neptunus de la fureur des eaux?
– N’avais-tu pas la voix de ta maîtresse blonde,
Et sa gorge lassive et souple comme l’onde,
Et cette Ibérienne encore aux grands yeux noirs
Qui chantait, comme on chante à Corduba, les soirs?
S’ils sont rouges de sang, ils rougiront encore!
I
ROCCOCO
Une seule bougie placée sur une petite table éclairait faiblement une salle vaste et haute; sans quelques chocs de verres et d’argenterie, sans quelques rares éclats de voix, elle aurait semblé la veilleuse d’un mort. En fouillant avec soin dans ce clair-obscur, comme on fouille du regard dans les eaux-fortes de Rembrandt, on déchiffrait la décoration d’une salle à manger, de l’époque caractéristique de Louis XV, que les classiques inepto-romains appellent malicieusement Roccoco. Il est vrai que la corniche encadrant le plafond était nervée et profilée en bandeau et à gorge, sans la moindre parenté avec l’entablement de l’Eresichtœum, du temple d’Antoninus et Faustina ou de l’arc de Drusus; il est vrai qu’elle était sans saillie, larmier, coupe-larme et mouchette chassant et rejetant la pluie qui ne pleut pas. Il est vrai que les portes n’étaient point surmontées d’un couronnement, dit attique, pour chasser les eaux de la pluie qui ne pleut pas. Il est vrai que les arcades n’avaient point en hauteur leur largeur deux fois et demi. Il est vrai qu’on n’avait eu aucun égard aux spirituels modules de l’illustrissimo signor Jacopo Barrozio da Vignola , et qu’on avait ri au nez des cinq-ordres.
Mais il est vrai aussi et du devoir de dire, que cet intérieur n’était point un ignoble pastiche de l’architecture butorde de Pæstum, de l’architecture d’Athènes, glacée, nue, constante, rabâcheuse, de l’architecture singe et jumart de Rome; celle-là avait son aspect à elle, sa tournure à elle, sa coquetterie à elle; expression exacte de son époque, elle lui convenait en tout point; et sa physionomie est tellement unique, qu’après la plus longue série de siècles, on reconnaîtra de prime abord ce Roccoco Louis XIV et Louis XV; avantage que n’auront pas les funestes et ignorantes copies de l’antique de nos faiseurs contemporains, qui n’impriment aucun cachet à leur époque et n’en reçoivent aucun, si bien que les temps à venir prendront leurs œuvres pour de mauvais antiques dépaysés.
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