Emile Gaboriau - La vie infernale

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L’expression de sa physionomie était la douceur poussée jusqu’à la débonnaireté. Mais on eût eu tort de s’y fier; on le comprenait à son regard vif et tranchant, un regard exercé à pénétrer jusqu’au fond des consciences pour y faire tressaillir la vérité.

Du reste, comme tous les hommes accoutumés à délibérer intérieurement en public, il s’était fait un masque immobile. Il pouvait tout entendre et tout voir, tout soupçonner et tout comprendre, sans qu’un muscle de son visage bougeât…

Et cependant les habitués de son prétoire, les agréés de ses audiences, son greffier même, prétendaient distinguer toutes ses impressions.

Une bague ayant une fort belle pierre, que le juge portait au doigt, servait aux autres de baromètre…

Un cas difficile, embarrassant pour sa conscience, se présentait-il? Ses yeux s’attachaient obstinément à sa bague. Satisfait, il la remontait et la faisait jouer entre la première et la seconde phalange. Mécontent, il tournait brusquement le chaton en dedans…

Quoiqu’il en soit, il était assez imposant en sa simplicité pour intimider M. Casimir.

Le fier valet de chambre s’inclina, dès qu’il le vit à cinq pas, et l’échine en cerceau, la bouche en cœur, de sa voix la plus obséquieuse:

– C’est moi, dit-il, qui me suis permis de faire appeler M. le juge…

– Ah!..

Déjà le magistrat en savait sur l’hôtel de Chalusse et sur les événements de la veille et de la matinée, tout autant que M. Casimir lui-même…

Le long de la route, avec une douzaine seulement de questions bénignes, il avait retourné comme un gant le sieur Bourigeau.

– Si Monsieur veut, poursuivit M. Casimir, je puis lui expliquer…

– Rien… inutile!.. Conduisez-nous…

Ce «nous» étonna le valet de chambre, mais il en eut l’explication au perron.

Là, seulement, il remarqua un personnage à mine florissante et hilare, qui marchait dans l’ombre du juge de paix, portant sous le bras un gros portefeuille de chagrin noir où on lisait en lettres d’or: Greffe .

Ce personnage était le greffier.

Il paraissait d’ailleurs aussi satisfait de son emploi que de soi, et tout en suivant M. Casimir, il examinait d’un œil d’huissier priseur les splendeurs de l’hôtel de Chalusse, les mosaïques du vestibule, les marbres, les fresques des murailles.

Peut-être supputait-il ce qu’il eût fallu d’années des appointements d’un greffier réunis au maigre traitement d’un juge, pour payer les magnificences de ce seul escalier.

Sur le seuil de la chambre de M. de Chalusse, le magistrat s’arrêta.

Il y avait eu du changement en l’absence de M. Casimir. D’abord le docteur s’était retiré. Ensuite, le lit avait été disposé en lit de parade, et au chevet, sur une table recouverte d’une serviette blanche, des bougies brûlaient dans de grands flambeaux d’argent.

De plus, Mme Léon était montée chez elle, sous l’escorte de deux domestiques, et elle en avait descendu de l’eau bénite dans une coupe de porcelaine, et un rameau desséché. Elle psalmodiait les prières des morts, et de temps à autre s’interrompait pour tremper sa branche de buis dans l’eau et asperger le lit.

Les deux fenêtres avaient été entr’ouvertes malgré le froid, et devant la cheminée, sur le marbre, on avait placé un réchaud plein de braise où un domestique jetait alternativement du vinaigre et du sucre en poudre, dont la fumée montait en épaisses spirales et emplissait la chambre.

A la vue du juge de paix tout le monde s’était levé… Lui, après un assez long examen, se découvrit respectueusement et entra.

– Pourquoi tant de monde ici? demanda-t-il.

– C’est moi qui ai eu cette idée, répondit M. Casimir, parce que…

– Vous êtes… défiant, interrompit le magistrat…

Déjà le greffier avait tiré de sa serviette des plumes et du papier, et il relisait l’ordonnance rendue par le juge en son cabinet, sur la requête du sieur Bourigeau, et en vertu de laquelle il allait être procédé à l’apposition des scellés…

Les yeux du juge, depuis son entrée, ne quittaient pas Mlle Marguerite, qui pâle, les yeux rouges, se tenait debout près de la cheminée.

Enfin, il s’avança vers elle, et d’un ton où éclatait une pitié profonde:

– Vous êtes Mlle Marguerite?.. demanda-t-il.

Elle leva sur lui son beau regard clair, plus beau à travers les larmes qui tremblaient à ses cils, et d’une voix altérée elle répondit: Oui, monsieur.

– Êtes-vous parente, mademoiselle… à un degré quelconque, de M. le comte de Chalusse?.. avez-vous quelques droits à sa succession?..

– Non, monsieur…

– Excusez-moi, mademoiselle, mais ces questions sont indispensables… Qui vous a confiée à M. de Chalusse, et à quel titre?.. Votre père… votre mère?..

– Je n’ai ni père ni mère, monsieur, je suis seule au monde!.. Seule…

Lentement, le perspicace regard du juge fit le tour de la chambre.

– Alors… je comprends, fit-il. On aura profité de votre isolement, pour vous manquer… pour vous outrager, peut-être!..

Toutes les têtes se baissèrent, et M. Casimir regretta de n’être pas resté dans la cour.

Mlle Marguerite, elle, contemplait le magistrat d’un air étonné, ne concevant pas sa clairvoyance. Elle ignorait son entretien avec le sieur Bourigeau et ne savait pas qu’à travers les contes ridicules et les allégations mensongères du portier il avait discerné en partie la vérité.

– J’aurai l’honneur, mademoiselle, reprit-il, de vous demander tout à l’heure un moment d’entretien… Mais, avant, une question encore: Le comte de Chalusse avait pour vous, m’a-t-on dit, l’affection la plus vive. Êtes-vous sûre qu’il ne se soit pas préoccupé de votre avenir?.. Êtes-vous sûre qu’il ne laisse pas de testament?

La jeune fille hocha la tête.

– Il en avait fait un autrefois en ma faveur, répondit-elle… Je l’ai vu… il me l’a donné à lire… Mais il a été déchiré quinze jours après mon installation ici, et sur ma prière…

Depuis un moment, Mme Léon sentait sa langue se sécher dans sa bouche.

Aussi, triomphant de l’appréhension que lui causait le magistrat, se décida-t-elle à s’approcher.

– Comment pouvez-vous dire cela! chère demoiselle, s’écria-t-elle. Ne savez-vous pas combien M. le comte, Dieu ait son âme! était un homme inquiet. Je parierais, voyez-vous, qu’il y a un bout de testament quelque part.

L’œil du juge ne quittait plus le chaton de sa bague.

– On peut toujours chercher avant d’apposer les scellés… Vous avez qualité pour me requérir… ainsi, si vous le voulez?

Elle ne répondit pas.

– Oh! oui… insista Mme Léon, je vous en prie, monsieur, cherchez…

– Mais où serait ce testament?..

– Ici, pour sûr, dans ce secrétaire, ou dans un des meubles du cabinet de défunt M. le comte.

Le juge de paix connaissait l’histoire de la clef, mais peu importe.

– Où est la clef de ce secrétaire? demanda-t-il.

– Hélas!.. monsieur, répondit Mlle Marguerite, je l’ai brisée hier soir quand on a rapporté M. de Chalusse mourant. Pourquoi?.. vous devez le comprendre… J’espérais éviter ce qui est néanmoins arrivé… Puis, je savais que dans ce secrétaire se trouve une forte somme en or, et plus de deux millions en billets de banque et en valeurs au porteur… Cela tenait toute la tablette supérieure.

Deux millions… là!.. Tous les assistants eurent un éblouissement. Le greffier en laissa tomber un pâté sur son papier. Deux millions!..

Évidemment le magistrat délibérait.

– Hum!.. murmurait-il, porte close… il y aurait peut-être lieu à référé… D’un autre côté, il y a certainement urgence… Ma foi!.. je vais toujours statuer par provision.

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