Emile Gaboriau - La dégringolade

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– S'assurant, en un mot, qu'ils n'étaient pas épiés?..

– Évidemment…

– Donc, j'ai raison. Comment admettre, en effet, que des coquins exercés, et ceux-là le sont, qui risquent d'être surpris au moment de commettre un crime, et ils le risquaient, n'aient pas mieux pris leurs précautions? Représentez-vous le terrain. S'y trouvait-il un endroit plus favorable à une embuscade que celui où nous étions blottis? Non. Comment donc ces deux hommes ne l'ont-ils pas visité? Comment! C'est que leur chef, celui qui les payait, les avait avertis. C'est qu'il leur avait dit: «Surtout, n'approchez pas du massif de cyprès, vous y trouveriez cachés des gens à moi qu'il ne faut pas déranger…»

A demi-voix et comme s'il eût répondu à ses pensées, et non à M. Legris:

– C'est bien cela, murmura Raymond, c'est bien cela… Ce ne peut être que lui qui m'a écrit!..

Le docteur jubilait.

Faire étalage de ses facultés maîtresses est une disposition commune à tous les hommes, depuis le plus vulgaire jusqu'au plus supérieur.

Et il éprouvait à montrer sa pénétration le même plaisir naïf que ressent le robuste manœuvre qui lève à bras tendu l'énorme poids que ses compagnons peuvent à peine soulever.

– Lui! s'écria-t-il, oubliant son serment de ne pas questionner. Qui, lui? Vous voyez bien que vous soupçonnez quelqu'un!..

Le front de Raymond s'assombrit.

– Docteur!.. fit-il.

Mais l'autre:

– Et cette duchesse si audacieuse, est-ce que vraiment en cherchant bien vous ne trouveriez pas son nom?..

– Je connais plusieurs femmes qui portent ce titre de duchesse…

– Ah!..

– La duchesse de Maumussy, la duchesse de Maillefert…

– Vous voyez donc bien…

Raymond eut un mouvement d'impatience.

– Mais qu'est-ce que cela prouve! fit-il brusquement. En sais-je mieux comment je puis me trouver mêlé aux événements de cette nuit? Doutez-vous de ma parole? Faut-il que de nouveau je vous jure, sur tout ce qu'il y a de sacré, que je ne comprends rien à tout ce qui arrive depuis vingt-quatre heures, que jamais je n'ai connu personne du nom de Marie-Sidonie?..

Une fugitive rougeur montait aux joues du jeune médecin.

– Ai-je donc été indiscret? fit-il. Dites-le-moi franchement. Dois-je oublier tout ce dont j'ai été témoin? Parlez, et c'est fini, jamais plus il n'en sera question entre nous!..

Déjà Raymond se sentait tout honteux de son irritation.

Saisissant la main du docteur:

– Assez, prononça-t-il d'une voix émue. A un ami tel que vous, on ne marchande pas les confidences. Faites-moi l'amitié de venir partager ce soir notre modeste repas de famille. Et nous chercherons ensemble s'il est dans mon passé quelque événement qui explique le sombre mystère de cette nuit…

DEUXIÈME PARTIE

LE GÉNÉRAL DELORGE

I

Un soir, en un de ces rares moments où il se départait de sa réserve et de sa froideur accoutumées, Raymond Delorge avait dit au docteur Legris:

– Celui-là est véritablement malheureux qui n'espère plus rien. Voilà où j'en suis, moi qui n'ai pas trente ans. Et si je n'étais pas certain que la balle qui me tuerait frapperait ma pauvre mère du même coup, il y a longtemps que je me serais fait sauter la cervelle…

Le passé de cet infortuné expliquait ce morne désespoir et ce dégoût profond de la vie.

Son père, le général Pierre Delorge, avait été ce qu'on est convenu d'appeler un officier de fortune, c'est-à-dire un de ces soldats qui n'ont d'autre recommandation que leur mérite et leur bravoure, d'autre richesse que leur épée, et dont chaque grade est forcément le prix d'un service rendu ou d'une action d'éclat.

Fils d'un menuisier de Poitiers, ancien volontaire de 1792, bercé de la légende glorieuse des armées de la République, Pierre Delorge, le jour même de ses dix-huit ans, s'était engagé dans un régiment de dragons.

Son éducation était des plus bornées, mais il avait l'imagination pleine de récits de batailles, et il se sentait de la trempe de ces soldats héroïques dont lui parlait son père, et qui, à trente ans, étaient morts ou généraux de division.

Malheureusement, on était alors en 1820.

C'était le beau temps de la Restauration, et les fils d'artisans révolutionnaires n'étaient pas précisément en odeur de sainteté.

En fait de guerre, Pierre Delorge ne vit que la guerre d'Espagne, où il n'eut même pas l'occasion de dégainer.

En revanche, il avait failli se trouver compromis dans la première conjuration de Saumur, à la suite d'une dénonciation anonyme, qui l'accusait faussement d'avoir entretenu des relations suivies avec le brave et faible général Berton.

Du moins sut-il mettre à profit ces longues années de paix et les loisirs forcés de la vie de garnison.

Ayant reconnu l'insuffisance de son éducation, il entreprit bravement de la refaire, et obstinément il la refit.

Les longues heures que ses camarades passaient au café militaire, entre un jeu de cartes et un bol de punch, il les employait à travailler, réalisant sur ses maigres appointements assez d'économies pour payer un professeur ou acheter des livres.

D'aucuns essayèrent bien de railler ses études obstinées, son existence austère, sa rigide exactitude à remplir les devoirs de son état; ils en furent pour leurs taquineries.

Et encore ne les poussèrent-ils jamais plus loin, Pierre Delorge n'ayant pas la prétention d'être ce qui s'appelle endurant.

Puis, comme il était malgré tout le meilleur et le plus sûr des camarades, modeste et toujours prêt à rendre service, comme d'un autre côté on le savait doué de la plus rare énergie, on s'accoutuma à reconnaître sa supériorité, à la célébrer et à le désigner hautement comme un des officiers d'avenir de l'armée.

La révolution de 1830 le trouva en Algérie, lieutenant de chasseurs.

Il avait été décoré lors de la prise d'Alger, à la tête de son escadron, qui faisait partie de la division Loverdo.

Les années qui suivirent, il les passa en Afrique, où l'œuvre de notre domination se poursuivait avec un perpétuel mélange de bien et de mal, de succès et de revers.

On peut dire que, pendant huit ans, il ne se tira pas dans notre colonie un seul coup de fusil sans qu'il fût présent.

Il était à Constantine, où il fut blessé, à Mostaganem, au col de Mouzaïa, où il fut laissé pour mort, et à Médéah et à Milianah…

Cité plusieurs fois à l'ordre de l'armée, fait officier de la Légion d'honneur sur le champ de bataille, il était chef d'escadron, lorsqu'en 1839 il rentra en France avec son régiment.

Il avait alors trente-sept ans.

Envoyé en garnison à Vendôme, il dut à la grande réputation qui l'avait précédé, et à la curiosité qu'il inspirait, d'être présenté à une personne qui tenait en ville le haut du pavé, et qui passait pour y faire la pluie et le beau temps, Mlle de la Rochecordeau.

C'était une vieille fille d'une cinquantaine d'années, sèche et jaune, avec un grand nez d'oiseau de proie, très noble, encore plus dévote, joueuse comme la dame de pique en personne et médisante à faire battre des montagnes.

Ce qui n'empêche qu'à tous ceux qui énuméraient la longue kyrielle de ses imperfections, il était, à Vendôme, de mode de répondre:

– C'est possible!.. Mais elle est si bonne et si généreuse!..

Or, cette grande réputation de générosité et de bonté était venue à Mlle de la Rochecordeau de ce qu'elle avait recueilli et gardait près d'elle, depuis dix ans, la fille de sa sœur défunte, Mlle Élisabeth de Lespéran.

Et encore, cette belle action de la vieille fille n'avait-elle été ni spontanée, ni même absolument volontaire.

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