Léon Gozlan - Le notaire de Chantilly
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Neuf heures, l'étude s'emplit d'hommes et de femmes de la campagne. Fermiers, bûcherons, carriers, vignerons, bergers, meuniers, charretiers, maçons, cordiers, charrons, tous en blouse, les guêtres de cuir bouclées jusqu'au genou, sont assis en zigzag, de manière à confondre dans la ligne perpendiculaire du dos la ligne tangente au talon. Ils se briseraient le cou, au cas de quelque glissade, si leur bâton, planté en échalas, cessait de s'appuyer à terre et dans la fossette de leurs mentons. C'est dans cette attitude, commune à tous ceux qui se sont emparés les premiers du banc de chêne qui règne le long des murs, que l'arrivée de Maurice est impatiemment attendue.
Les jours de marché attirent une plus grande affluence au notariat. On profite du déplacement pour arranger les affaires. L'occasion est belle pour venir et s'en aller ensemble. Les affaires des gens de la campagne sont simples: une procuration à faire rédiger, un bail de ferme à renouveler, un dépôt à constituer ou à reprendre, selon que la récolte a permis de respecter les épargnes ou a forcé d'y toucher. De là des visages rayonnants, d'autres soucieux; beaucoup trahissent leurs bénéfices sur les foins de l'année par une transpiration métallique: le mouvement qu'ils font pour soulager leur gousset les désigne à la jalousie: parmi les femmes, malheur, dans l'opinion, à celles qui laissent déborder un angle de papier sous le pli de leur mouchoir! conjecture fâcheuse: on retire l'argent placé. Ce ne sont que des conjectures, il est vrai, mais ne suffisent-elles pas pour faire présumer des fortunes qui s'en vont? A tel signe on prévoit que tel champ sera bientôt vendu si l'on veut ensemencer l'autre; et ces prévisions, rarement en défaut, sont la mesure de l'accueil qu'on ménage à chacun. Il y a autant de mensonges personnifiés pour le moins dans cette assemblée grossière que dans les salons, où les moralistes prétendent exclusivement les y trouver. Ces corps frustes, ces âmes calleuses sont aussi bien partagés que les gens de la ville en cupidité, astuce et fourberie. Au lieu d'être planté dans un beau vase de marbre, l'arbre du bien et du mal est là planté dans la boue. Il y a longtemps que les Tityre et les Lindor ont été emportés par les torrents de lait qui couraient dans les plaines. L'âge d'or a été fondu à la Monnaie.
Les femmes abondent dans l'étude; on l'a dit, c'est jour de marché. Assises sur leurs paniers, elles récapitulent en gros sous le produit de la vente des carottes et des choux dont elles répandent le parfum végétal autour d'elles. L'étude est devenue une succursale de la halle; elle s'encombre de clients qui, tous, avant de s'enchaîner par les formes solennelles du contrat, sont bien aises de répéter une dernière fois la comédie de générosité dont ils ont, en chemin, étudié les rôles. A les en croire, n'est-ce pas par pure amitié que celui-ci vend, que celui-ci achète? n'est-ce pas à la seule fin de gratifier le notaire, le timbre et l'enregistrement qu'ils traitent et contractent? voyez. De plus hypocrites encore jurent leurs grands dieux qu'ils ont la plus intime confiance entre eux, mais qu'on est mortel dans ce monde et qu'on a des enfants. Un reçu ne nuit jamais: un bout de traité ne déshonore personne. Voilà pourquoi on aperçoit partout, dans l'étude, deux mains droites qui s'ouvrent pour dissimuler deux autres poignets serrés comme un étau.
Les protestations de désintéressement allaient leur train, en attendant Maurice dont il était parfois difficile d'admettre l'opportunité au milieu de tant d'honnêtes gens, lorsqu'un homme, qui ouvrait et fermait de temps à autre un livre de prières, d'où pendaient des nœuds et des rubans fanés, se leva et vint se placer entre deux villageois qui exposaient, avec la bonne foi précitée, les conditions de leur marché à conclure.
– Ah çà! mes amis, permettez-moi deux mots.
– Quatre, monsieur le curé.
– Toi, Valentin, tu vends ta récolte prochaine; toi, Gaspard, tu la lui achètes.
– Tout juste, monsieur le curé; vous savez ça de la tête à la queue, comme dit l'autre.
– Il est venu à mes oreilles, là, dans mon coin, où je vous ai entendus, sans chercher à vous écouter, que le prix de la récolte était cinq cents francs; les frais de vente à la charge à tous deux. Vous arrivez l'un et l'autre d'Écouen, n'est-ce pas?
– Oui, monsieur le curé, et prêts à y retourner, affaire faite.
– Bien! calculons: le voyage d'Écouen et retour, le déjeuner à Champlâtreux, l'air y est bon, le vin meilleur; – la journée à Chantilly, – journée de travail perdue pour tous deux: – c'est douze francs au moins: dix francs de contrat au notaire; – vingt-deux: à déduire de cinq cents francs, valeur de la récolte vendue, reste à quatre cent soixante-dix-huit; sur laquelle différence de vingt-deux francs, tu perds, toi, onze francs; toi, onze francs. Voulez-vous suivre mon conseil, mes amis? Valentin, mets ta main dans celle de Gaspard, – marché conclu: – toi, Gaspard, offre à Valentin une place sur l'âne que tu as acheté ce matin à Gouvieux, et partez tous deux pour Écouen: rebuvez un coup à Champlâtreux. Bon voyage! C'est vingt-deux francs que je vous remets dans la poche: est-ce dit?
– Monsieur le curé, nous sommes tous mortels.
– Sans doute, Valentin, mais vous êtes de braves gens, deux amis; à quoi bon ce papier? Irez-vous jamais, l'un ou l'autre, réclamer autre chose que l'argent ou la récolte, marché conclu sur l'honneur?
– Non, mais on peut passer d'un moment à l'autre: les enfants sont là.
– Mais, Gaspard, vos enfants ont connaissance du marché; tout Écouen aussi. Croyez-moi, soyez confiants, on le sera après vous.
– Pas possible, monsieur le curé, nous sommes sujets à mourir.
Le curé se retira en soupirant et reprit sa place et sa lecture dans le coin du mur.
Tous les clients se levèrent.
Maurice entrait. Des pressions de mains l'étouffèrent, le vent des chapeaux, agités par de violents saluts, faillit le renverser.
Maurice avait adopté la méthode ministérielle de recevoir debout, d'entamer la discussion à la cheminée pour la finir à la porte, dont il avait soin de toucher le bouton quand il jugeait être assez éclairé sur la question.
Il se servait en outre de la formule interrogative, par une précaution indispensable envers des gens toujours disposés à faire la généalogie de leurs affaires.
– Vous, monsieur Grandménil?
– J'apporte, monsieur Maurice, dix mille francs pour les placer sur première hypothèque.
– Passez à la caisse; versez: j'ai votre affaire. Toi, Robinson?
– Moi, monsieur Maurice, je voudrais devenir acquéreur d'un des lots de la propriété de la Garenne, entre Morfontaine et Saint-Leu.
– De quel lot?
– Du parc, monsieur Maurice.
– La mise à prix est de quarante-cinq mille francs, mon garçon.
– J'en déposerai chez vous quatre-vingt mille, et vous pousserez pour moi. Je pars pour l'Auvergne. – Si vous manquiez de fonds, écrivez à ma femme.
– Bien, Robinson. Et vous père Renard?
– Nous nous faisons vieux, monsieur Maurice.
– Je comprends: vous voudriez la rente viagère. Qu'abandonneriez-vous, père Renard?
– Dame! mes trois maisons de Pont-Saint-Maxence, ma petite carrière de Gouvieux, et mes deux moulins de Quoy.
– Et vous demanderiez?
– Six mille livres de revenus, ma vie durant.
– Ce n'est pas impossible, père Renard; votre âge?
– Soixante-deux ans: du reste, je vous apporte mon extrait de naissance et mes titres de propriété.
– Revenez dans la quinzaine, père Renard, entendez-vous? j'aurai à vous parler.
– Moi, monsieur Maurice…
– Ah! bonjour, Pierrefonds; les loups ne t'ont pas mangé, mon vacher? Qu'est-ce qui me vaut ta visite?
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