Johann von Goethe - Les affinités électives
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Cette nouvelle et brusque sortie contre le mariage déplut tellement à Charlotte, qu'elle jeta tout à coup, et par un détour non moins brusque, la conversation sur un terrain où tout le monde pouvait y placer son mot, sans même en excepter Ottilie. Dans cette nouvelle disposition d'esprit, on se sentit assez calme pour admirer et savourer le dessert, qui se distinguait surtout par un luxe peu ordinaire de fruits et de fleurs. On parla beaucoup des promenades et des plantations nouvelles, aussi s'empressa-t-on d'aller les visiter immédiatement après le dîner. Ottilie resta au château, sous prétexte qu'elle avait des ordres à donner pour faire préparer les appartements et régler le souper; mais dès que tout le monde fut parti, elle courut s'enfermer dans sa chambre pour travailler à la copie qu'elle avait promise à Édouard.
Pendant la promenade le Comte s'était trouvé assez près du Capitaine pour engager avec lui une conversation particulière qui dut l'intéresser beaucoup, car elle se prolongea très-longtemps. Lorsqu'il revint enfin auprès de Charlotte, il lui dit avec chaleur:
– Cet homme m'a étonné au plus haut degré; il est aussi profondément instruit que sérieusement actif. S'il employait dans un cercle plus vaste les grandes facultés qu'il prodigue ici à de simples amusements, il pourrait rendre des services incalculables. J'espère, au reste, que le hasard qui la fait trouver sur mon passage, nous sera utile à tous deux. Je lui destine un poste qui lui assurera un sort digne de son mérite, et rendra en même temps un service à un ami puissant que je m'applaudis de pouvoir obliger ainsi.
Charlotte avait écouté l'éloge du Capitaine avec un sentiment d'orgueil et de bonheur, que le respect des convenances put seul lui donner la force de renfermer en elle-même; mais les dernières paroles du Comte la frappèrent comme un coup de foudre. Il ne s'en aperçut point et continua avec beaucoup de vivacité:
– Quand j'ai pris une résolution, il faut que je l'exécute à l'instant. La lettre par laquelle je vais annoncer à mon ami le trésor que j'ai trouvé pour lui, est faite dans ma tête, je vais aller l'écrire; procurez-moi, avant la fin du jour, un messager à cheval qui puisse la porter à son adresse.
Cruellement blessée au coeur, mais accoutumée, ainsi que toutes les femmes bien élevées, à maîtriser ses émotions, Charlotte ne laissa point deviner ce qu'elle souffrait, et le Comte continua à lui détailler tous les avantages de la position qu'il allait assurer à son ami, et dont elle ne pouvait pas douter.
Le Capitaine, qui était allé chercher ses plans et ses cartes, vint les rejoindre et mit le comble au trouble de Charlotte. L'idée qu'il allait, selon toutes les probabilités, la quitter pour toujours, lui donna à ses yeux un charme si puissant, qu'elle se serait infailliblement trahie si elle ne s'était pas éloignée, sous prétexte de le laisser libre de montrer au Comte ses dessins, sur les lieux mêmes où ils avaient été levés.
Éperdue, hors d'elle, la malheureuse Charlotte descendit vers la cabane de mousse, et s'enfermant dans ce réduit solitaire, elle éclata en sanglots et s'abandonna à un désespoir dont quelques heures plus tôt elle ne supposait pas même la possibilité.
De son côté, Édouard avait conduit la Baronne vers les étangs. Cette femme spirituelle, qui ne laissait jamais échapper l'occasion d'exercer sa pénétration, ne tarda pas à s'apercevoir qu'Édouard éprouvait un plaisir extraordinaire à parler d'Ottilie et de ses perfections. En laissant l'entretien suivre cette pente naturelle, elle reconnut bientôt qu'il ne s'agissait pas d'un amour naissant, mais d'une passion déjà formée.
Il existe entre les femmes mariées, même entre celles qui se haïssent et se calomnient, un pacte instinctif et tacite, qui les liguent contre les jeunes filles. Il était donc bien naturel que la Baronne prît, dans sa pensée, le parti de Charlotte contre Ottilie. Dans la matinée du même jour, elle avait parlé à son amie de cette enfant, elle l'avait même blâmée de l'avoir appelée près d'elle et de la réduire ainsi à une vie de campagne monotone, qui ne servait qu'à l'affermir dans le penchant qu'elle avait pour la retraite et pour les occupations domestiques; penchant qu'il était indispensable de combattre, puisqu'il ne pouvait manquer de l'empêcher d'acquérir les qualités nécessaires pour faire un mariage sortable. Charlotte avait trouvé ses observations fort justes, en ajoutant, toutefois, qu'elle était très-embarrassée, ne sachant quel parti prendre à l'égard de sa nièce. Cet aveu avait rappelé à la Baronne qu'une dame de ses connaissances cherchait une jeune personne douce et aimable qui, à la seule condition de tenir compagnie à sa fille unique, recevrait la même éducation qu'elle et serait traitée en tout comme l'enfant de la maison. Il dépendait d'elle de faire obtenir à Ottilie cette position qui, sous tous les rapports, était très-favorable pour elle. Charlotte l'avait compris; aussi, sans accepter définitivement cette offre, elle avait promis d'y réfléchir.
Le regard pénétrant que la Baronne venait de jeter dans le coeur d'Édouard, lui rappela l'entretien qu'elle avait eu le matin avec Charlotte, et elle comprit qu'il était indispensable de la décider à tout prix à éloigner Ottilie. Mais plus elle était décidée à contrarier la passion du Baron, plus elle feignit de partager son enthousiasme pour celle qui en était l'objet; car personne ne possédait à un plus haut degré qu'elle cet art que dans les grands événements on appelle la force de se commander à soi-même, et qui, dans les circonstances ordinaires de la vie, n'est que de la dissimulation. Les personnes douées de cette faculté, au point de l'appliquer aux incidents les plus simples, cherchent toujours à exercer sur les autres le pouvoir qu'elles ont sur elles-mêmes, pour se dédommager, sans doute, des sacrifices qu'elles sont souvent forcées de s'imposer. Les caractères francs et naïfs leur inspirent une pitié dédaigneuse; c'est avec une joie maligne qu'elles les voient courir au-devant des pièges qu'elles aiment à leur tendre; et ce n'est presque jamais l'espoir d'un succès, mais celui de préparer aux autres une grande humiliation, qui leur cause cette joie.
La Baronne poussa ce genre de malice jusqu'à prier Édouard de venir, avec sa femme, passer la prochaine saison des vendanges dans son château, et à faire cette invitation en termes si perfidement calculés, que le Baron pouvait facilement croire qu'Ottilie y était comprise. Déjà il revoyait de la pensée la magnifique contrée où il se flattait de pouvoir la conduire, et qui sans doute lui paraîtrait plus belle encore lorsqu'il l'admirerait à ses côtés. L'impression que le fleuve majestueux qui traverse cette contrée, les hautes montagnes avec leurs ruines du moyen âge, les vignobles et le tumulte joyeux des vendanges, ne pourraient manquer de faire sur l'imagination neuve et impressionnable de sa jeune amie, lui causa une joie d'enfant qu'il exprima sans détour et avec beaucoup d'exaltation.
En ce moment Ottilie s'avança vers eux; il allait courir au-devant d'elle pour lui annoncer ce voyage, mais la Baronne le retint.
– Ne lui parlez pas de ce projet, lui dit-elle, et vous-même n'y songez plus, si vous ne voulez pas qu'il manque. L'expérience m'a prouvé que les parties de plaisir arrêtées longtemps d'avance et dont on se promet beaucoup de bonheur, réussissent rarement et ne répondent jamais à notre attente.
Édouard promit de se taire et pressa le pas pour arriver plus vite près d'Ottilie. La Baronne contrariée ralentit le sien. Édouard, oubliant alors les convenances les plus vulgaires, dégagea brusquement son bras, courut au-devant de la jeune fille, lui baisa la main et lui remit le petit bouquet de fleurs des champs qu'il avait cueillies pendant sa promenade.
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