Johann von Goethe - Les affinités électives
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Ces paroles qui, sous les apparences d'une plaisanterie gracieuse, agitaient une haute question morale, inquiétèrent Charlotte par rapport à Ottilie. Elle savait que rien n'est plus dangereux pour une jeune fille que des conversations dans lesquelles on regarde comme peu importantes, et parfois même comme louables, les actions qui blessent les principes et les conventions regardées, plus ou moins justement, comme sacrées et inviolables; et certes, toutes celles qui ont rapport au mariage se trouvent en ce cas.
Après avoir vainement cherché à détourner l'entretien, elle regarda autour d'elle pour trouver quelque chose à blâmer dans le service, afin de mettre sa nièce dans la nécessité de sortir pour donner des ordres. Malheureusement il n'y avait pas moyen de faire la plus légère observation. Depuis le maître d'hôtel jusqu'à deux valets maladroits qui endossaient la livrée pour la première fois, tous lisaient dans les yeux de l'aimable enfant ce qu'ils avaient à faire, et le faisaient ponctuellement et avec intelligence.
Dans tout autre moment, le Comte se serait aperçu que la légèreté avec laquelle il parlait contre un lien aussi sacré que celui du mariage, blessait Charlotte. Mais les obstacles toujours renaissants qui s'opposaient à son divorce avec sa femme, l'avaient tellement irrité contre ce lien, que cependant il était très-disposé à former de nouveau avec la Baronne, qu'il saisissait avec empressement toutes les occasions qui lui permettaient d'exprimer sa colère sous le masque de la raillerie.
– Ce même ami, continua-t-il, disait encore, et toujours en plaisantant, que si l'on voulait absolument un mariage indissoluble, il fallait regarder comme tel un troisième essai; parce qu'en renouvelant deux fois les mêmes engagements, soit avec la même, soit avec une autre personne, on avait proclamé, pour ainsi dire, qu'on le regardait comme indispensable par rapport à soi du moins. Il ajoutait, pour donner plus de poids à cet argument, que deux essais ou deux divorces précédents, fournissaient à la personne qui voudrait s'engager dans un lien indissoluble, avec celle qui avait demandé ou subi ses essais et ses divorces, le moyen de s'assurer si les ruptures étaient le résultat d'un travers d'esprit, d'un vice de coeur ou de caractère, ou d'une fatalité indépendante de la volonté humaine.
«Une pareille loi, continuait mon ami, aurait en outre l'avantage de reporter l'intérêt et l'attention de la société sur les personnes mariées, puisqu'on pourrait un jour aspirer à leur possession si on les trouvait dignes d'amour et d'estime.»
– Il faut avouer, dit vivement Édouard, que cette réforme donnerait aux relations sociales plus de vie et plus de mouvement. Dans l'ordre actuel des choses, le mariage est une espèce de mort; dès que le lien conjugal est authentiquement formé, on ne s'occupe plus ni de nos vices, ni de nos vertus.
– Si les suppositions de l'ami du Comte étaient une réalité, interrompit la Baronne avec un sourire malin, nos aimables hôtes auraient déjà subi les deux premières épreuves, et il ne leur resterait plus qu'à se préparer à la troisième.
– C'est juste, dit le Comte, mais il faut convenir, du moins, que les deux premières leur ont été très-faciles; la mort a fait volontairement ce que le consistoire ne fait presque jamais que malgré lui.
– Laissons les morts en paix, murmura Charlotte d'un air mécontent.
– Et pourquoi? reprit le Comte, je ne vois rien qui puisse vous empêcher d'en parler, puisque vous n'avez qu'à vous louer d'eux. En échange du bien qu'ils vous ont fait, ils ne vous ont pris que quelques années …
– Oui, mais les plus belles, interrompit Charlotte avec un soupir mal étouffé.
– Je conviens que cela serait désespérant, continua le Comte, si en ce monde il ne fallait pas s'attendre toujours et partout à voir nos espérances déçues. Les enfants ne deviennent jamais ce qu'ils promettaient de devenir, les jeunes gens fort rarement; et s'ils restent fidèles à eux-mêmes, le monde les trahit.
Charlotte s'applaudit de voir enfin la conversation prendre une autre tournure, et elle répondit gaîment:
– Ce que vous venez de dire, cher Comte, prouve que nous ne saurions nous accoutumer trop tôt à nous contenter d'un bonheur imparfait qui nous arrive par pièces et par morceaux.
– Cela vous est plus facile qu'à tout autre, car vous et votre mari vous avez eu de brillantes années, on vous appelait le plus beau couple de la cour. Quand vous dansiez ensemble, on ne regardait que vous, tandis que vous vous miriez l'un dans l'autre; et chacun se répétait tout bas: Il ne voit qu'elle! elle ne voit que lui! Édouard a manqué de persévérance, je l'en ai souvent blâmé, car je suis sûr que ses parents auraient fini par céder. Dix années de bonheur perdu, perdu! par sa propre faute, certes, il y a là de quoi se repentir!
– Charlotte n'est pas tout-à-fait exempte de reproches, ajouta la Baronne. Je conviens qu'elle aimait Édouard de tout son coeur; mais, pour exciter sa jalousie sans doute, ses regards s'arrêtaient parfois sur un autre. Elle poussait cette manie bien loin; tourmenter son amant était pour elle un bonheur. Ils ont eu des moments d'orage pendant lesquels il a été très-facile de décider le pauvre Édouard à former un autre lien, afin de se séparer à jamais de celle qui se faisait un jeu de ses souffrances.
Édouard remercia la Baronne par un signe de tête, elle feignit de ne pas s'en apercevoir, et continua d'un air gracieux:
– Je dois ajouter cependant, non-seulement pour justifier Charlotte, mais pour rendre hommage à la vérité, que son premier mari, qui dès cette époque cherchait à obtenir sa main, était un homme d'un mérite rare et possédait des qualités supérieures. Oui, supérieures, vous avez beau sourire, messieurs, aujourd'hui comme alors vous chercheriez en vain à les nier.
– Convenez, chère amie, dit vivement le Comte, que cet homme ne vous était pas indifférent, et que vous étiez pour Charlotte une rivale redoutable? Je ne vous fais pas un crime du souvenir que vous en avez conservé. Le temps et la séparation n'effacent jamais dans le coeur des femmes l'amour que nous avons eu le bonheur de leur inspirer, ne fût-ce que pour quelques jours, et c'est là un des plus beaux traits de leur caractère.
– Il existe aussi chez les hommes, chez vous surtout, cher Comte, répliqua la Baronne. L'expérience m'a prouvé que personne n'a plus d'empire sur vous que les femmes pour lesquelles vous avez eu autrefois un tendre penchant. Tout récemment encore, vous fîtes, à la recommandation d'une de ces dames, et en faveur de sa protégée, des démarches auxquelles vous ne vous seriez pas décidé si je vous en avais prié.
– Un pareil reproche, répondit le Comte en souriant, est un compliment très-flatteur; mais revenons au premier mari de Charlotte. Je n'ai jamais pu l'aimer parce qu'il a séparé un beau couple prédestiné à sortir victorieux des deux premières épreuves de cinq années, pour conclure hardiment la troisième et irrévocable union.
– Nous essaierons du moins, dit Charlotte, de regagner le temps que nous avons perdu.
– Et je vous conseille de ne rien négliger à cet effet, s'écria le Comte. Vos premiers mariages étaient à coup sûr de l'espèce la plus détestable. Au reste, tous les mariages ont quelque chose de grossier qui gâte et empoisonne les relations les plus délicates et les plus douces. Ce n'est pas la faute du mariage, mais de la sécurité vulgaire et matérielle qu'il procure. Grâce à cette sécurité, l'amour et la fidélité ne sont plus qu'un sous-entendu , dont il est inutile de parler; enfin, les amants ne semblent s'être mariés que pour avoir le droit de ne plus s'occuper l'un de l'autre.
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