Johann von Goethe - Les affinités électives

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Un de ses camarades lui présenta un grand et beau verre à patte. Il le vida d'un trait et le lança en l'air, car en brisant le vase où l'on a bu dans un moment de joie, on prouve que cette joie était excessive et sans pareille.

Les débris du verre ne retombèrent point sur la terre; on allait crier au miracle, lorsqu'on découvrit la cause toute naturelle de ce singulier incident.

Le côté du bâtiment opposé à celui dont l'on venait de poser la première pierre, était déjà fort avancé, et les murs si hauts qu'on ne pouvait y travailler que sur des échafaudages. Une partie des habitants de la contrée était montée sur ces échafaudages, et l'un d'eux reçut le verre que le maçon avait lancé dans cette direction.

Voyant dans ce hasard un heureux pronostic pour son avenir, il montra en triomphe le verre sur lequel étaient gravées les lettres E, O , initiales des prénoms du Baron (Édouard-Othon). Ce verre était un présent qu'un de ses parents lui avait fait dans sa première jeunesse, et comme il n'y attachait pas un très-grand prix, il avait permis qu'on le donnât au maçon pour la cérémonie.

La foule avait quitté l'échafaudage. Les invités du château les plus jeunes et les plus lestes s'empressèrent d'y monter; ils savaient combien une belle vue dont on jouit sur le haut d'une montagne, s'embellit encore quand on peut s'élever de quelques toises de plus. Ils découvrirent en effet plusieurs villages nouveaux, et prétendirent qu'ils distinguaient le long sillon d'argent du fleuve qui coulait à plusieurs lieues de là; quelques-uns furent jusqu'à soutenir qu'ils voyaient les clochers de la capitale.

Lorsqu'on se tournait vers les collines boisées derrière lesquelles s'élevait une longue chaîne de montagnes bleuâtres, on se croyait transporté dans un autre monde; car le regard se reposait avec bonheur sur la large et paisible vallée où dormaient, entre de vertes prairies, trois étangs entourés d'aulnes, de platanes et de peupliers.

– Si ces nappes d'eau étaient réunies et formaient un seul lac, s'écria un jeune homme, ce point de vue ne laisserait plus rien à désirer, il aurait le cachet de grandeur qui lui manque.

– La chose serait faisable, dit le Capitaine.

– C'est possible, répondit vivement Édouard; mais je m'y opposerais formellement, s'il fallait sacrifier mes platanes et mes peupliers. Voyez comme ils se groupent délicieusement autour de l'étang du milieu. Tous ces beaux arbres, ajouta-t-il en se penchant à l'oreille d'Ottilie, je les ai plantés moi-même.

– En ce cas, ils sont encore bien jeunes.

– Ils ont à peu près votre âge. Oui, chère Ottilie, je plantais déjà lorsque vous n'étiez encore qu'au berceau.

Un dîner splendide avait été préparé au château; les convives y firent honneur. En sortant de table l'on fut visiter le village, où, d'après les ordres du Capitaine, chaque famille s'était réunie sur le seuil de sa demeure: les vieillards étaient assis sur des bancs neufs, et les jeunes gens se tenaient debout sous les arbres nouvellement plantés, comme si le hasard seul les eût groupés ainsi. Il était impossible de ne pas admirer la métamorphose subite qui, d'un hameau sale, pauvre et irrégulier, avait fait un village où tout respirait la propreté, l'ordre et l'aisance.

Lorsque les invités se furent retirés, et que nos quatre amis se retrouvèrent seuls dans la grande salle que quelques instants plus tôt une société bruyante avait encombrée, ils respirèrent plus librement; car un petit cercle que des affections sincères ont formé, souffre toujours quand une société nombreuse le force à s'étendre. Leur satisfaction cependant ne fut pas de longue durée, le Baron reçut une lettre qui lui annonçait de nouveaux hôtes.

– Le Comte arrive demain, s'écria-t-il après avoir lu cette lettre.

– En ce cas la Baronne n'est pas loin, répondit Charlotte.

– Elle arrivera deux heures après le Comte, et ils partiront ensemble après avoir passé une journée et une nuit avec nous.

– Il faut nous préparer de suite à les recevoir; à peine en avons-nous le temps. Qu'en penses-tu, Ottilie? dit Charlotte.

La jeune fille demanda à sa tante quelques instructions générales sur ses intentions, et s'éloigna aussitôt pour les faire exécuter.

Le Capitaine profita de son absence pour demander à Charlotte et à son mari quels étaient ces deux personnages qu'il ne connaissait que de nom. Les époux lui apprirent que le Comte et la Baronne, quoique mariés chacun de leur côté, n'avaient pu se voir sans s'aimer passionnément. Cet amour, qui avait troublé deux ménages, avait causé tant de scandale, que le divorce était devenu nécessaire. La Baronne seule avait pu l'obtenir, et le Comte s'était vu forcé de rompre avec elle, en apparence du moins, car s'il ne pouvait plus la voir en ville et à la cour, il se dédommageait de cette privation aux eaux et pendant les voyages auxquels il consacrait la plus grande partie de sa vie.

Si Édouard et sa femme n'approuvaient pas entièrement cette conduite, ils ne se sentaient pas le courage de condamner des personnes avec lesquelles ils étaient liés depuis leur première jeunesse, aussi avaient-ils conservé avec elles des relations de bonne amitié. En ce moment cependant leur arrivée au château causa à Charlotte une vague inquiétude, dont sa nièce était l'objet involontaire; car elle craignait l'influence qu'un pareil exemple pourrait exercer sur l'esprit de cette enfant. Édouard aussi était peu satisfait de cette visite, mais pour des causes bien différentes.

– Ils auraient mieux fait de venir quelques jours plus tard, dit-il au moment où Ottilie rentrait dans la salle, nous aurions eu au moins le temps de terminer la vente de la métairie. Le projet du contrat est rédigé, j'en ai fait une copie, il nous en faudrait une seconde, et le vieux secrétaire est malade.

Charlotte et le Capitaine offrirent de faire cette copie, mais il refusa, parce qu'il ne voulait pas, dit-il, abuser de leur complaisance.

– Je me charge de ce travail, s'écria Ottilie.

– Toi? dit Charlotte, mais tu n'en finiras jamais.

– Il est vrai, ajouta le Baron, que cet acte est fort long, et qu'il me faudrait la copie après-demain matin.

– Vous l'aurez.

Et s'emparant du papier qu'il tenait à la main, Ottilie sortit avec précipitation.

Le lendemain matin nos amis se placèrent de bonne heure aux fenêtres du salon, et leurs regards se fixèrent sur la route par laquelle le Comte et la Baronne devaient arriver. Bientôt Édouard aperçut un cavalier dont les allures ne lui étaient pas inconnues; craignant de se tromper, il pria son ami, dont la vue était meilleure que la sienne, de lui décrire le costume et la tournure de ce voyageur. Le Capitaine s'empressa de lui donner ces détails, mais le Baron l'interrompit et s'écria:

– C'est lui! oui, c'est Mittler! Par quel hasard inexplicable permet-il à son cheval de marcher ainsi d'un pas tranquille et lent?

C'était en effet Mittler; on l'accueillit avec une joie cordiale.

– Pourquoi n'êtes-vous pas venu hier? lui demanda le Baron.

– Parce que je n'aime pas les fêtes bruyantes. J'arrive aujourd'hui, pour célébrer avec vous seuls, et en paix, le lendemain de l'anniversaire de la naissance de notre excellente amie.

– Comment vous a-t-il été possible de trouver assez de temps pour nous faire ce plaisir? dit Édouard en riant.

– Je désire que ma visite vous soit en effet agréable; en tout cas, vous la devez à une observation que je me suis faite à moi-même ce matin. J'ai tout récemment rétabli l'harmonie dans une famille qu'un malentendu avait divisée, et j'y ai fort gaîment passé une partie de la journée d'hier. Ce matin je me suis dit: Tu ne partages jamais que le bonheur qui est ton ouvrage, c'est de l'égoïsme, c'est de l'orgueil. Réjouis-toi donc aussi avec les amis dont jamais rien n'a troublé la bonne intelligence. Aussitôt dit, aussitôt fait, je savais qu'on venait de célébrer ici une fête de famille, et me voilà.

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