Gustave Flaubert - Bouvard et Pécuchet

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Foureau comprit l'allusion; et lui demanda s'ils avaient le droit, n'étant pas médecins, de détenir un objet pareil? Il allait, du reste, en écrire au Préfet. – Quel pays! on n'était pas plus inepte, sauvage et rétrograde! La comparaison qu'ils firent d'eux-mêmes avec les autres les consola. – Ils ambitionnaient de souffrir pour la science.

Le Docteur aussi vint les voir. Il dénigra le mannequin comme trop éloigné de la nature; mais profita de la circonstance pour faire une leçon.

Bouvard et Pécuchet furent charmés; et sur leur désir, M. Vaucorbeil leur prêta plusieurs volumes de sa bibliothèque, affirmant toutefois qu'ils n'iraient pas jusqu'au bout.

Ils prirent en note dans le Dictionnaire des Sciences médicales, les exemples d'accouchement, de longévité, d'obésité et de constipation extraordinaires. Que n'avaient-ils connu le fameux Canadien de Beaumont, les polyphages Tarare et Bijoux, la femme hydropique du département de l'Eure, le Piémontais qui allait à la garde-robe tous les vingt jours, Simorre de Mirepoix mort ossifié, et cet ancien maire d'Angoulême, dont le nez pesait trois livres!

Le cerveau leur inspira des réflexions philosophiques. Ils distinguaient fort bien dans l'intérieur, le septum lucidum composé de deux lamelles et la glande pinéale, qui ressemble à un petit pois rouge. Mais il y avait des pédoncules et des ventricules, des arcs, des piliers, des étages, des ganglions, et des fibres de toutes les sortes, et le foramen de Pacchioni, et le corps de Pacini, bref un amas inextricable, de quoi user leur existence.

Quelquefois dans un vertige, ils démontaient complètement le cadavre, puis se trouvaient embarrassés pour remettre en place les morceaux.

Cette besogne était rude, après le déjeuner surtout! et ils ne tardaient pas à s'endormir, Bouvard le menton baissé, l'abdomen en avant, Pécuchet la tête dans les mains, avec ses deux coudes sur la table.

Souvent à ce moment-là, M. Vaucorbeil, qui terminait ses premières visites, entr'ouvrait la porte.

– Eh bien, les confrères, comment va l'anatomie?

– Parfaitement! répondaient-ils.

Alors il posait des questions pour le plaisir de les confondre.

Quand ils étaient las d'un organe, ils passaient à un autre – abordant ainsi et délaissant tour à tour le coeur, l'estomac, l'oreille, les intestins; – car le bonhomme de carton les assommait, malgré leurs efforts pour s'y intéresser. Enfin le Docteur les surprit comme ils le reclouaient dans sa boîte.

– Bravo! Je m'y attendais. On ne pouvait à leur âge entreprendre ces études; – et le sourire accompagnant ses paroles les blessa profondément.

De quel droit les juger incapables? est-ce que la science appartenait à ce monsieur! Comme s'il était lui-même un personnage bien supérieur!

Donc acceptant son défi, ils allèrent jusqu'à Bayeux pour y acheter des livres. Ce qui leur manquait, c'était la physiologie; – et un bouquiniste leur procura les traités de Richerand et d'Adelon, célèbres à l'époque.

Tous les lieux communs sur les âges, les sexes et les tempéraments leur semblèrent de la plus haute importance. Ils furent bien aises de savoir qu'il y a dans le tartre des dents trois espèces d'animalcules, que le siège du goût est sur la langue, et la sensation de la faim dans l'estomac.

Pour en saisir mieux les Fonctions, ils regrettaient de n'avoir pas la faculté de ruminer, comme l'avaient eue Montègre, M. Gosse, et le frère de Bérard; – et ils mâchaient avec lenteur, trituraient, insalivaient, accompagnant de la pensée le bol alimentaire dans leurs entrailles, le suivaient même jusqu'à ses dernières conséquences, pleins d'un scrupule méthodique, d'une attention presque religieuse.

Afin de produire artificiellement des digestions, ils tassèrent de la viande dans une fiole, où était le suc gastrique d'un canard – et ils la portèrent sous leurs aisselles durant quinze jours, sans autre résultat que d'infecter leurs personnes.

On les vit courir le long de la grande route, revêtus d'habits mouillés et à l'ardeur du soleil. C'était pour vérifier si la soif s'apaise par l'application de l'eau sur l'épiderme. Ils rentrèrent haletants; et tous les deux avec un rhume.

L'audition, la phonation, la vision furent expédiées lestement. Mais

Bouvard s'étala sur la génération.

Les réserves de Pécuchet en cette matière l'avaient toujours surpris.

Son ignorance lui parut si complète qu'il le pressa de s'expliquer – et

Pécuchet en rougissant finit par faire un aveu.

Des farceurs, autrefois, l'avaient entraîné dans une mauvaise maison – d'où il s'était enfui, se gardant pour la femme qu'il aimerait plus tard; – une circonstance heureuse n'était jamais venue; si bien, que par fausse honte, gêne pécuniaire, crainte des maladies, entêtement, habitude, à cinquante deux ans et malgré le séjour de la capitale, il possédait encore sa virginité.

Bouvard eut peine à le croire – puis il rit énormément, mais s'arrêta, en apercevant des larmes dans les yeux de Pécuchet.

Car les passions ne lui avaient pas manqué, s'étant tour à tour épris d'une danseuse de corde, de la belle-soeur d'un architecte, d'une demoiselle de comptoir – enfin d'une petite blanchisseuse; – et le mariage allait même se conclure, quand il avait découvert qu'elle était enceinte d'un autre.

Bouvard lui dit:

– Il y a moyen toujours de réparer le temps perdu! Pas de tristesse, voyons! je me charge si tu veux…

Pécuchet répliqua, en soupirant, qu'il ne fallait plus y songer. – Et ils continuèrent leur physiologie.

Est-il vrai que la surface de notre corps dégage perpétuellement une vapeur subtile? La preuve, c'est que le poids d'un homme décroît à chaque minute. Si chaque jour s'opère l'addition de ce qui manque et la soustraction de ce qui excède, la santé se maintiendra en parfait équilibre. Sanctorius, l'inventeur de cette loi, employa un demi-siècle à peser quotidiennement sa nourriture avec toutes ses excrétions, et se pesait lui-même, ne prenant de relâche que pour écrire ses calculs.

Ils essayèrent d'imiter Sanctorius. Mais comme leur balance ne pouvait les supporter tous les deux, ce fut Pécuchet qui commença.

Il retira ses habits, afin de ne pas gêner la perspiration – et il se tenait sur le plateau, complètement nu, laissant voir, malgré la pudeur, son torse très long pareil à un cylindre, avec des jambes courtes, les pieds plats et la peau brune. À ses côtés, sur une chaise, son ami lui faisait la lecture.

Des savants prétendent que la chaleur animale se développe par les contractions musculaires, et qu'il est possible en agitant le thorax et les membres pelviens de hausser la température d'un bain tiède.

Bouvard alla chercher leur baignoire – et quand tout fut prêt, il s'y plongea, muni d'un thermomètre.

Les ruines de la distillerie balayées vers le fond de l'appartement dessinaient dans l'ombre un vague monticule. On entendait par intervalles le grignotement des souris; une vieille odeur de plantes aromatiques s'exhalait – et se trouvant là fort bien ils causaient avec sérénité.

Cependant Bouvard sentait un peu de fraîcheur.

– Agite tes membres! dit Pécuchet.

Il les agita, sans rien changer au thermomètre; – c'est froid, décidément.

– Je n'ai pas chaud, non plus reprit Pécuchet, saisi lui-même par un frisson mais agite tes membres pelviens! agite-les!

Bouvard ouvrit les cuisses, se tordait les flancs, balançait son ventre, soufflait comme un cachalot; – puis regardait le thermomètre, qui baissait toujours. – Je n'y comprends rien! Je me remue, pourtant!

– Pas assez!

Et il reprenait sa gymnastique.

Elle avait duré trois heures, quand une fois encore il empoigna le tube.

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