Gustave Flaubert - Bouvard et Pécuchet

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– Ma femme ne va jamais au spectacle reprit le docteur.

M. Marescot, quand il habitait Paris, ne fréquentait que les Italiens.

– Moi dit Bouvard je me payais quelquefois un parterre au Vaudeville, pour entendre des farces!

Foureau demanda à Mme Bordin si elle aimait les farces?

– Ça dépend de quelle espèce répondit-elle.

Le maire la lutinait. Elle ripostait aux plaisanteries. Ensuite elle indiqua une recette pour les cornichons. Du reste, ses talents de ménagère étaient connus, et elle avait une petite ferme admirablement soignée.

Foureau interpella Bouvard: – Est-ce que vous êtes dans l'intention de vendre la vôtre?

– Mon Dieu, jusqu'à présent, je ne sais trop…

– Comment! pas même la pièce des Écalles? reprit le notaire ce serait à votre convenance, madame Bordin.

La veuve répliqua, en minaudant: – Les prétentions de M. Bouvard seraient trop fortes!

On pouvait, peut-être, l'attendrir.

– Je n'essaierai pas!

– Bah! si vous l'embrassiez?

– Essayons tout de même! dit Bouvard – et il la baisa sur les deux joues, aux applaudissements de la société.

Presque aussitôt on déboucha le champagne, dont les détonations amenèrent un redoublement de joie. Pécuchet fit un signe. Les rideaux s'ouvrirent, et le jardin apparut.

C'était dans le crépuscule, quelque chose d'effrayant. Le rocher comme une montagne occupait le gazon, le tombeau faisait un cube au milieu des épinards, le pont vénitien un accent circonflexe par-dessus les haricots – et la cabane, au delà, une grande tache noire; car ils avaient incendié son toit pour la rendre plus poétique. Les ifs en forme de cerfs ou de fauteuils se suivaient, jusqu'à l'arbre foudroyé, qui s'étendait transversalement de la charmille à la tonnelle, où des pommes d'amour pendaient comme des stalactites. Un tournesol, çà et là, étalait son disque jaune. La pagode chinoise peinte en rouge semblait un phare sur le vigneau. Les becs des paons frappés par le soleil se renvoyaient des feux, et derrière la claire-voie, débarrassée de ses planches, la campagne toute plate terminait l'horizon.

Devant l'étonnement de leurs convives Bouvard et Pécuchet ressentirent une véritable jouissance.

Mme Bordin surtout admira les paons. Mais le tombeau ne fut pas compris, ni la cabane incendiée, ni le mur en ruines. Puis, chacun à tour de rôle, passa sur le pont. Pour emplir le bassin, Bouvard et Pécuchet avaient charrié de l'eau pendant toute la matinée. Elle avait fui entre les pierres du fond, mal jointes, et de la vase les recouvrait.

Tout en se promenant on se permit des critiques: – À votre place j'aurais fait cela. – Les petits pois sont en retard. – Ce coin franchement n'est pas propre. – Avec une taille pareille, jamais vous n'obtiendrez de fruits.

Bouvard fut obligé de répondre qu'il se moquait des fruits.

Comme on longeait la charmille, il dit d'un air finaud:

– Ah! voilà une personne que nous dérangeons! mille excuses!

La plaisanterie ne fut pas relevée. Tout le monde connaissait la dame en plâtre!

Après plusieurs détours dans le labyrinthe, on arriva devant la porte aux pipes. Des regards de stupéfaction s'échangèrent. Bouvard observait le visage de ses hôtes, – et impatient de connaître leur opinion:

– Qu'en dites-vous?

Mme Bordin éclata de rire: Tous firent comme elle. Le curé poussait une sorte de gloussement, Hurel toussait, le Docteur en pleurait, sa femme fut prise d'un spasme nerveux, – et Foureau, homme sans gêne, cassa un Abd-el-Kader qu'il mit dans sa poche, comme souvenir.

Quand on fut sorti de la charmille, Bouvard pour étonner son monde avec l'écho, cria de toutes ses forces:

– Serviteur! Mesdames!

Rien! pas d'écho. Cela tenait à des réparations faites à la grange, le pignon et la toiture étant démolis.

Le café fut servi sur le vigneau – et les Messieurs allaient commencer une partie de boules, quand ils virent en face derrière la claire-voie un homme qui les regardait.

Il était maigre et hâlé, avec un pantalon rouge en lambeaux, une veste bleue sans chemise, la barbe noire taillée en brosse; et il articula d'une voix rauque:

– Donnez-moi un verre de vin!

Le maire et l'abbé Jeufroy l'avaient tout de suite reconnu. C'était un ancien menuisier de Chavignolles.

– Allons Gorju! éloignez-vous dit M. Foureau. On ne demande pas l'aumône.

– Moi? l'aumône! s'écria l'homme exaspéré. J'ai fait sept ans la guerre en Afrique. Je relève de l'hôpital. Pas d'ouvrage! Faut-il que j'assassine? nom d'un nom!

Sa colère d'elle-même tomba – et les deux poings sur les hanches, il considérait les bourgeois d'un air mélancolique et gouailleur. La fatigue des bivouacs, l'absinthe et les fièvres, toute une existence de misère et de crapule se révélait dans ses yeux troubles. Ses lèvres pâles tremblaient en lui découvrant les gencives. Le grand ciel empourpré l'enveloppait d'une lueur sanglante – et son obstination à rester là causait une sorte d'effroi.

Bouvard, pour en finir, alla chercher le fond d'une bouteille. Le vagabond l'absorba gloutonnement; puis disparut dans les avoines, en gesticulant.

Ensuite on blâma M. Bouvard. De telles complaisances favorisaient le désordre. Mais Bouvard irrité par l'insuccès de son jardin prit la défense du peuple; – tous parlèrent à la fois.

Foureau exaltait le gouvernement. Hurel ne voyait dans le monde que la propriété foncière. L'abbé Jeufroy se plaignit de ce qu'on ne protégeait pas la religion. Pécuchet attaqua les impôts. Mme Bordin criait par intervalle: – Moi d'abord, je déteste la République et le docteur se déclara pour le progrès. Car enfin, monsieur, nous avons besoin de réformes.

– Possible! répondit Foureau; mais toutes ces idées-là nuisent aux affaires.

– Je me fiche des affaires! s'écria Pécuchet.

Vaucorbeil poursuivit: – Au moins, donnez nous l'adjonction des capacités. Bouvard n'allait pas jusque-là.

– C'est votre opinion? reprit le docteur. Vous êtes toisé! Bonsoir! et je vous souhaite un déluge pour naviguer dans votre bassin!

– Moi aussi, je m'en vais dit un moment après M. Foureau; et désignant sa poche où était l'Abd-el-Kader: Si j'ai besoin d'un autre, je reviendrai.

Le curé, avant de partir confia timidement à Pécuchet qu'il ne trouvait pas convenable ce simulacre de tombeau au milieu des légumes. Hurel, en se retirant salua très bas la compagnie. M. Marescot avait disparu après le dessert.

Mme Bordin recommença le détail de ses cornichons, promit une seconde recette pour les prunes à l'eau-de-vie – et fit encore trois tours dans la grande allée; – mais en passant près du tilleul le bas de sa robe s'accrocha; et ils l'entendirent qui murmurait: – Mon Dieu! quelle bêtise que cet arbre!

Jusqu'à minuit, les deux amphitryons, sous la tonnelle, exhalèrent leur ressentiment.

Sans doute, on pouvait reprendre dans le dîner deux ou trois petites choses par-ci, par-là; et cependant les convives s'étaient gorgés comme des ogres, preuve qu'il n'était pas si mauvais. Mais pour le jardin, tant de dénigrement provenait de la plus basse jalousie; et s'échauffant tous les deux:

– Ah! l'eau manque dans le bassin! Patience, on y verra jusqu'à un cygne et des poissons!

– À peine s'ils ont remarqué la pagode!

– Prétendre que les ruines ne sont pas propres est une opinion d'imbécile!

– Et le tombeau une inconvenance! Pourquoi inconvenance? Est-ce qu'on n'a pas le droit d'en construire un dans son domaine? Je veux même m'y faire enterrer!

– Ne parle pas de ça! dit Pécuchet.

Puis, ils passèrent en revue les convives.

– Le médecin m'a l'air d'un joli poseur!

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