Alfred Delvau - Dictionnaire érotique moderne

(Moyen de parvenir.) Louis Protat.

Braquemarder. Baiser une femme avec énergie et conviction.

Bras. Le membre viril, qui nous sert à prendre les femmes par le – sentiment. – On dit aussi un bras d’enfant pour donner une idée de la longueur et de la grosseur de l’objet.

Brasier. La nature de la femme, où règne une chaleur à faire fondre les pines les plus solides.

Tant plus mon mari me brûle en mon brasier.

Brantôme.

Brèche. La nature de la femme, par laquelle l’homme entre dans le paradis.

Et passant la main à la brèche.

(Moyen de parvenir.) Théophile.

Bricoler une femme. La baiser, lui mettre la bricole masculine dans le vagin.

Se trouvant en lieu d’assignation où cinq ou six se trouvaient pour la bricoler.

(Moyen de parvenir.) (Recueil de poésies françaises.) Collé.

Brigadier de l’amour (Le). Le doigt médium, – à cause de l’assistance qu’il prête aux amants dans les jeux libertins, puisque c’est avec lui qu’on branle une femme.

(Chansons anonymes modernes.)

Brimballer. Vieux mot hors d’usage signifiant sonner les cloches , employé dans un sens obscène pour faire l’acte vénérien.

Seulement il ne voyoit sa femme brimballant.

Rabelais. Théophile.

Brimborions (Les). Les testicules, – qui ont l’air de pendre à la queue de l’homme comme les pompons à la tête d’un mulet.

Louis Protat.

Broque, ou Broquette. Le membre viril – avant qu’il soit viril. – Monstrelet parle d’une statue d’enfant (le modèle de Mannekenpis ) qui «par sa broquette donnait eau rose.»

Allons, mon petit ami, sors ta broquette pour que je la baise.

J. Le Vallois. Paul Saunière. Paul Saunière. Louis Protat.

Brûler, ou Brûler un cierge. Être très amoureux. Tirer un coup avec une femme, – qui se charge de vous faire couler.

Armand Gouffé.

Buisson (Le). Les poils qui ornent le mont de Vénus et qui défendent souvent l’entrée du vagin, quand ils sont mal peignés et mal lavés.

Auguste Lefranc.

Burette (Petite). Le membre viril, qui contient l’huile essentielle de l’amour, cette «bonne eau» (de vit) dont parle Brantôme en ses Dames galantes , et «qui est si douce sans sucre.»

H. Monnier.

J’y vas d’ma burette tous les matins et tous les soirs.

Lemercier.

But d’amour, ou But du désir, ou But mignon de fouterie (Le). La nature de la femme, à laquelle tendent tous les membres suffisamment virils.

Et lorsqu’il vit le but d’amour.

(Moyen de parvenir.) Collé.

Et qu’en cela presque paraissait le but mignon de ficherie.

(Moyen de parvenir.)

Ça ( cela ). Ça , c’est le vit; ça , c’est le con; — ça , c’est tous les agréments de la fouterie qu’on n’ose nommer, parce qu’ils s’appellent comme ça . — Faire ça , ou cela , c’est faire l’amour. Faire ci et ça , c’est faire ça … et autre chose.

(Gaudriole de 1834.)

Cabinet. La nature de la femme, où l’homme fait ses nécessités amoureuses, – ce qui donne à ce cabinet une odeur sui generis fort agréable, quoique un peu violente.

Le jardinier voyant et trouvant le cabinet aussi avantageusement ouvert, y logea petit à petit son ferrement.

Noel du Fail.

Cadran. La nature de la femme, à laquelle le membre viril sert d’aiguille pour marquer les heures minutules du bonheur.

(Théâtre italien.)

Café des deux colonnes. Prendre son café aux deux colonnes, c’est-à-dire gamahucher une femme. Le con sert le café au lait; les deux jambes sont là, pour la forme , et ne servent que d’enseigne: aux Deux Colonnes .

Cage. La nature de la femme, – dans laquelle se trémousse si agréablement le petit oiseau à longue queue que les savants appellent penis et les ignorants, pine .

(Cabinet satyrique.) Regnard. Collé.

Calcul. Plaisir vénérien.

Les deux amants étoient au plus fort de leur calcul.

P. de Larivey. Читать дальше