Dino Dorothée - Chronique de 1831 à 1862. T. 1

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Chronique de 1831 à 1862. T. 1: краткое содержание, описание и аннотация

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Londres, 25 septembre 1831. – Nous avons reçu les détails de la séance de la Chambre des députés dans laquelle le ministère a triomphé. Ce triomphe a été un ordre du jour, motivé d'une manière honorable pour le gouvernement, qui a eu une majorité de 85 voix. 357 votants: 221 pour M. Perier, 136 contre. Voilà, pour le moment, les choses remises dans une sorte d'équilibre, mais elles ne m'inspirent aucune confiance, car cette nouvelle Chambre a encore des preuves à donner, dans les questions de l'hérédité de la Pairie, de la liste civile, du budget, et je ne la trouve nullement préparée à bien dire ni à bien faire.

On écrit encore en rendant justice au courage de lion de M. Perier, en représentant le pays comme bien malade et Pozzo fort inquiet malgré le mariage de son neveu, qui le ravit.

Nous avons eu à dîner trois messieurs d'Arras, recommandés par le baron de Talleyrand, des Français, de ceux qui s'appellent de la classe moyenne , à laquelle ils se font gloire d'appartenir: parmi les trois, il y avait un petit monsieur de dix-sept ans, élève de rhétorique au lycée Louis-le-Grand, qui vient ici pour ses vacances et qui est déjà aussi bavard et aussi tranchant qu'on peut le souhaiter: il donne tout plein d'espérance d'être un jour un des hurleurs de la Chambre.

Londres, 27 septembre 1831. – Hier, la Conférence a adopté un protocole qui va produire Dieu sait quoi! Les Hollandais et les Belges n'ayant pu s'entendre en aucune manière, ni même se rapprocher, la Conférence, pour éviter la reprise des hostilités, terminer enfin cette difficile, délicate et dangereuse question, et arrêter la conflagration qu'elle est toujours au moment de produire, s'est constituée hier arbitre et va procéder à cet arbitrage, dont le résultat sera pris sous sa protection et garantie. Comment cela va-t-il être pris à Paris? M. de Talleyrand croit qu'on se fâchera d'abord, puis qu'on cédera, et que d'ailleurs il n'y avait pas de choix: «Ceci, dit-il, est la seule et unique manière d'en finir.»

Londres, 29 septembre 1831. – M. de Montrond est arrivé hier; il parle avec le dernier mépris de Paris et de tout ce qui s'y passe. Il annonce que le Roi va demeurer aux Tuileries, après une bataille très rude livrée par ses ministres, qui lui ont encore, dans cette occasion-ci, mis le marché à la main. Il leur a fallu aussi persuader la Reine qui y avait grande répugnance; cependant, ils ont vaincu toutes les déplaisances et cela va se faire.

Il paraît qu'au Palais-Royal, le Roi ne peut plus bouger sans être accueilli par les mots les plus durs; on lui crie: « Bavard… Avare… »; on passe à travers la petite grille intérieure des couteaux avec lesquels on le menace, enfin des horreurs!

1832

Londres, 23 mai 1832. – Hier, j'ai eu une longue visite du duc de Wellington. Il m'a dit qu'il regrettait que les convenances personnelles de M. de Talleyrand le décidassent à quitter l'Angleterre, même momentanément; qu'un remplaçant, quel qu'il fût, ne pourrait jamais maintenir les choses au point où M. de Talleyrand les avait conduites; qu'ici, il avait une position première et une influence prépondérante, non seulement sur ses confrères diplomatiques, mais encore sur le Cabinet anglais; qu'il était, en général, extrêmement considéré dans le pays, où on lui savait gré de se tenir éloigné de toute intrigue; qu'il était le seul qui pût maintenir, «sous quelque ministère que ce fût», l'union de la France et de l'Angleterre; que lui, duc de Wellington, craignait que les autres membres de la Conférence ne prissent le haut ton avec le remplaçant de M. de Talleyrand, et qu'à son retour, celui-ci ne trouvât un état de choses différent, et le terrain perdu difficile à ressaisir; qu'enfin, si M. de Talleyrand ne revenait pas à Londres, on ne pouvait plus compter sur la durée de la paix.

Il a ajouté que l'aspect des deux pays était bien grave, que toutes les prévisions étaient insuffisantes, et que qui que ce soit ne pouvait dire ce qu'apporteraient et «la réforme» par ses résultats futurs, et les moyens révolutionnaires qui ont été mis en jeu pour l'obtenir, ni quelles seraient les fantaisies royales, le «Bill de réforme» une fois passé.

Le duc de Wellington a été, comme toujours, fort naturel, fort simple, de très bon sens, et, à sa façon, qui n'est pas phraseuse, très amical.

Londres, 24 mai 1832. – M. de Rémusat est ici, il a, pour M. de Talleyrand, une lettre du général Sébastiani qu'il n'a pas encore remise.

Il m'en a envoyé une du duc de Broglie qui partait pour la campagne, assez soucieux, ce me semble, de l'état de décomposition de toutes choses en France. Il me réfère à ce que M. de Rémusat me dira, mais je connais celui-ci: il a de l'esprit, mais c'est un esprit dédaigneux, dénigrant, tout emmailloté de formes doctrinaires; même dans le temps où je voyais le plus les personnes de cette société, je le trouvais, lui, singulièrement désagréable, et je n'ai pas idée qu'il me fasse aujourd'hui une autre impression.

Londres, 25 mai 1832. – M. de Rémusat, que j'avais vu hier soir, m'avait annoncé sa visite pour ce matin, pour m'apprendre Paris , m'a-t-il dit. On sait que les doctrinaires enseignent toujours quelque chose! Il sort de chez moi. C'est très long à apprendre, la France, car il me l'a enseignée pendant plus de deux heures.

Ce qui m'en reste, c'est que le voyage de M. de Rémusat ici est une sorte de mission, qui lui a été confiée par les honnêtes gens du juste milieu, tels que MM. Royer-Collard, Guizot, Broglie, Bertin de Veaux, même Sébastiani, qui est en guerre ouverte avec Rigny. Cette mission consiste à décider M. de Talleyrand à accepter la présidence du Conseil, ou, si cela ne se peut, à être le patron d'un nouveau ministère dans lequel Sébastiani serait conservé et qu'on fortifierait en y faisant entrer Guizot, Thiers, Dupin. Tel qu'il est, décomposé et désuni, le ministère ne saurait durer; mais il faut décider le Roi à choisir des hommes plus forts, résolus à suivre le système de M. Perier et capables, par leur talent, d'en imposer à la Chambre. On voudrait que M. de Talleyrand, à Paris, fît assez sentir au Roi le péril de sa situation pour le déterminer à pareille chose. Voilà ce que M. de Rémusat est chargé d'obtenir de M. de Talleyrand, et sur quoi il s'est donné la peine de m'endoctriner. M. de Talleyrand est beaucoup trop déterminé à ne faire partie d'aucune administration pour être ébranlé sur ce point. Certes, son intention a toujours été de parler au Roi selon sa conscience, mais qu'en obtiendrait-il?.. Pas grand'chose peut-être…

Londres, 29 mai 1832. – Quelle journée que celle d'hier! Le «Drawing-room» qui a duré jusqu'à plus de cinq heures! C'était l'anniversaire du jour de naissance du Roi, qui, ayant appris que la princesse de Lieven et moi ne dînions pas chez lord Palmerston, nous a choisies pour représenter le Corps diplomatique à son dîner.

Il n'y avait à ce dîner, excepté la famille légitime et illégitime, que le strict service et quelques vieux amis du Roi, comme le duc de Dorset et lord Mount-Edgecumbe.

Le Roi ne s'est pas fait faute de toasts: le premier à Mme de Lieven, sur ce qu'après les longues années pendant lesquelles elle avait représenté à Londres une Cour toujours amie de celle de la Grande-Bretagne, il la regardait comme une amie personnelle. Puis à moi: «Je vous connais depuis moins de temps, Madame, mais vous nous laissez ici des souvenirs qui nous font désirer votre retour et que vous nous reveniez avec la bonne santé que vous allez chercher aux eaux. Les circonstances délicates et difficiles dans lesquelles votre oncle s'est trouvé ici, et pendant lesquelles il a montré tant de loyauté, d'intégrité et d'habileté, me font attacher beaucoup de prix à ce qu'il nous revienne et je vous prie de le lui dire.» Puis à Mme de Woronzoff, sur ce que, par son mari, elle était aussi Anglaise que Russe.

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