Dino Dorothée - Chronique de 1831 à 1862. T. 1

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Chronique de 1831 à 1862. T. 1: краткое содержание, описание и аннотация

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J'ai aussi reçu une lettre très triste de M. Pasquier… Nos prévisions auront été vraies et justes: Madère!

Londres, 20 septembre 1831. – Le comte Paul Medem est arrivé hier et a passé une grande partie de la journée avec moi.

Il avait quitté Paris le samedi soir. Je l'ai questionné à mon aise et je l'ai trouvé avec son bon et froid jugement habituel; ne regardant rien comme perdu, ni rien comme sauvé en France. Tout lui paraît livré au hasard: la confiance est impossible; il dit de mauvaises paroles sur l'impopularité du Roi, sur l'ignorance et la présomption de tous. Le seul dont il fasse cas, c'est M. Perier, mais celui-ci est fort dégoûté et ne se cache pas du manque de concours. Il fait un triste tableau de l'état commercial et social de Paris. Tout y est méconnaissable: costumes, manières, ton, mœurs et langage, tout est changé; les hommes ne vivent plus guère qu'au café et les femmes ont disparu.

On a adopté de nouvelles locutions: on n'appelle plus la Chambre des députés que la Reine Législative ; la Chambre des pairs s'appelle l'Ancienne Chambre ; celle-ci n'existe plus comme pouvoir, pour personne. On dit que c'est le Roi qui a le plus facilement abandonné l'hérédité de la Pairie, espérant par là se populariser et obtenir une meilleure liste civile: on ne suppose pas qu'elle excède douze millions; en attendant, il touche chaque mois quinze cent mille francs.

Plusieurs théâtres sont fermés; l'Opéra et les Italiens attirent encore du monde; mais si les premiers sujets continuent à jouer sur la scène, dans les loges on ne voit plus guère que les doublures du beau monde.

Il paraît que l'Empereur Nicolas ne fera exécuter en Pologne que ceux qui, dans les scènes sanglantes des clubs, ont assassiné les prisonniers russes; la Sibérie s'ouvrira pour les autres. Quelle quantité de malheureux nous allons voir faire irruption sur l'Europe et surtout en France! Quoiqu'il soit bien naturel de leur offrir asile, je dois convenir cependant que, dans la situation actuelle de la France, ce sont de nouveaux éléments de désordre qu'on va y introduire. On dit que, dans les émeutes, les réfugiés de tous les pays jouent un rôle premier.

Les nouvelles de Rio-de-Janeiro sont mauvaises pour les enfants que dom Pedro y a laissés 5 5 Les enfants étaient: 1 o Doña Jennaria, née en 1819; 2 o Doña Paula, née en 1823; 3 o Doña Francisca, née en 1824; 4 o Dom Pedro, né en 1825, qui devint en 1831 empereur du Brésil, sous une régence. ; une révolte des hommes de couleur y a produit de grands désordres.

Les scènes en Suisse sont déplorables 6 6 La révolution française de 1830 fut pour la Suisse l'occasion d'agitations nouvelles. Bâle se morcela en 1832 en Bâle-Ville et Bâle-Campagne. .

Il y a eu du mouvement à Bordeaux.

Miaoulis a fait sauter sa flotte pour ne pas obéir à Capo d'Istria 7 7 Miaoulis s'était retiré à Poros où il s'était mis à la tête des Hydriotes révoltés. .

Londres, 21 septembre 1831. – L'émeute a recommencé dimanche soir à Paris et a duré toute la matinée du lundi 8 8 De mars à septembre 1831, l'insurrection, ou tout au moins l'agitation et le tumulte furent à peu près permanents dans les rues de Paris. , et il y avait de mauvais symptômes de tous les genres; l'aspect de la ville était grave à tous égards, et si les interpellations annoncées par Mauguin et Laurence avaient été remises de vingt-quatre heures, c'est qu'on croyait à une dislocation immédiate du ministère, si ce n'est entière, du moins partielle. Bonté divine! Où en sommes-nous et où allons-nous?

A propos de cela, on assure que les troupes qui sont à Madère sont prêtes à faire leur soumission à doña Maria. Ce nom de Madère, prononcé, jeté pour ainsi dire, il y a six mois sans grande réflexion, aura été une prédiction. C'est là que nous chercherons refuge!

C'est Jules Chodron 9 9 M. de Courcel. qui est nommé second secrétaire de légation à Bruxelles.

Londres, 22 septembre 1831. – Les lettres de Vienne disent que le choléra y a paru le 9 de ce mois, et dans les premières vingt-quatre heures y a enlevé cinquante personnes.

Bülow a des nouvelles de Berlin du 16: il y avait eu jusqu'à ce jour-là trois cents malades sur lesquels deux cents avaient succombé. Il a beau s'étendre, ce vilain mal, il ne paraît pas s'endormir.

M. Martin, qui nous est arrivé hier, dit grand mal du Midi de la France: tout s'y divise en carlisme, bigotisme, républicanisme; de la raison, nulle part; une absence d'autorité locale déplorable, une confusion, une anarchie qui laisse le champ libre à tous les délits. Pauvre France!

Ici, on n'est guère mieux. J'ai été hier au soir à Holland-House où le ministère avait l'air consterné. Il se sent, je crois, un peu coupable; car, si ce pays-ci est menacé de scènes révolutionnaires, c'est que le ministère l'aura voulu. Pour intimider la Chambre des pairs et lui arracher le «Bill de réforme», il excite les meetings et les mouvements menaçants qui se préparent.

Lord Grey était particulièrement soucieux d'une réunion qui aurait eu lieu hier chez le duc de Wellington. Il ne sait pas s'il osera faire des pairs sans perdre des voix sur lesquelles il comptait, et qui se retireraient de lui si la Pairie était prostituée. Enfin, les embarras, d'une espèce et d'une autre, couvrent la terre.

Dimanche soir, on a promené dans Paris des bonnets de la liberté sur des piques et on a fait d'autres gentillesses du même genre. Les lettres de lundi, à deux heures, mandent que, dans la crainte de voir former des barricades, on avait enlevé tous les matériaux qui se trouvaient sur la place Louis XV et qu'on les avait entassés dans les cours des maisons voisines.

Londres, 23 septembre 1831. – Il a fait assez beau temps hier pour la fête de Woolwich à laquelle j'ai assisté. C'est très imposant de voir lancer un grand bâtiment de guerre et de le voir entrer ensuite dans le bassin où il doit être mâté.

Nous étions dans une tribune près de celle du Roi; il y avait du monde par torrents; des bateaux à vapeur, des barques en multitude, beaucoup de musiques, de cloches, de coups de canon, presque du soleil, des uniformes, de la parure, enfin de tout ce qui donne un grand air de fête.

Le Roi a mené un petit détachement du Corps diplomatique, dont je faisais partie, voir une frégate en miniature destinée en cadeau au Roi de Prusse et qui est charmante: toute en bois d'acajou et en cuivre. Puis il nous a conduits déjeuner à bord du Royal Sovereign , vieux yacht doré et chamarré du temps de George III. Le Roi m'a adressé un toast pour le Roi des Français, et à Bülow un autre toast pour Sa Majesté Prussienne. Il a oublié Mme Falk; la duchesse de Saxe-Weimar, qui ne prenait pas cet oubli en patience, s'est mise à fondre en larmes, ce qui a fait revenir la mémoire au Roi, et il a fait alors des excuses à Mme Falk en buvant à la santé du Roi de Hollande.

J'ai dîné avec le duc de Wellington, qui était de très bonne humeur; il espère que le «Bill de réforme» sera rejeté par la Chambre des pairs, à la seconde lecture qui aura lieu le 3 octobre. Lord Winchelsea a déclaré qu'il voterait contre; le ministère lui a alors demandé la démission de sa charge de Cour, que le Roi n'a pas voulu accepter.

Il est arrivé hier soir une estafette de Paris, du 20, pour dire que les émeutes étaient finies et que le ministère avait eu l'avantage dans la Chambre des députés; mais en même temps, on mande que ce qui s'est passé prouve qu'il faut avoir le traité belge sur les bases qui ont été proposées dans la dépêche du 12.

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