Stendhal - Souvenirs d'égotisme
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- Название:Souvenirs d'égotisme
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«Leurs biens rendus par Napoléon, vendus en morceaux, non supérieurs à deux arpents. Les émigrés jouiraient de pensions de mille, deux mille et trois mille francs par an. Ils pourraient choisir un séjour dans les pays étrangers.»
Les figures de MM. Thurot et de Tracy s’allongèrent pendant l’explication de ce plan, je semblais atroce à ces petites âmes étiolées par la politesse de Paris. Une jeune femme présente admira mes idées, et surtout l’excès d’imprudence avec lequel je me livrais, elle vit en moi le Huron (roman de Voltaire).
L’extrême bienveillance de cette jeune femme m’a consolé de bien des irréussites. Je n’ai jamais été son amant tout à fait. Elle était extrêmement coquette, extrêmement occupée de parure, parlant toujours de beaux hommes, liée avec tout ce qu’il y avait de brillant dans les loges de l’Opera Buffa.
J’arrange un peu pour qu’elle ne soit point reconnue. Si j’eusse eu la prudence de lui faire comprendre que je l’aimais, elle en eût probablement été bien aise. Le fait est que je ne l’aimais pas assez pour oublier que je ne suis pas beau. Elle l’avait oublié. A l’un de mes départs de Paris, elle me dit au milieu de son salon: «J’ai un mot à vous dire,» et, dans un passage qui conduisait à une antichambre où, heureusement il n’y avait personne, elle me donna un baiser sur la bouche, je le lui rendis avec ardeur. Je partis le lendemain et tout finit là.
Mais, avant d’en venir là, nous nous parlâmes plusieurs années, comme on dit en Champagne. Elle me racontait fidèlement, à ma demande, tout le mal qu’on disait de moi.
Elle avait un ton charmant, elle avait l’air ni d’approuver, ni de désapprouver. Avoir ici un ministre de la Police est ce que je trouve de plus charmant dans les amours, d’ailleurs si froides, de Paris.
On n’a pas idée des propos atroces que l’on apprend. Un jour elle dit:
– M… l’espion a dit chez M. de Tracy: «Ah! voilà M. Beyle qui a un habit neuf, on voit que Mme Pasta vient d’avoir un bénéfice.»
Cette bêtise plut: M. de Tracy ne me pardonnait pas cette liaison publique (autant qu’innocente) avec cette actrice célèbre.
Le piquant que la chose, c’est que Céline qui me rapportait le propos de l’espion, était peut-être elle-même jalouse de mon assiduité chez Mme Pasta.
A quelque heure que mes soirées se terminassent, j’allais chez Mme Pasta (rue Richelieu, vis-à-vis de la Bibliothèque, Hôtel des Lillois, nº 63). Je logeais à cent pas de là, au nº 47. Ennuyé de la colère du portier, fort contrarié de m’ouvrir souvent à trois heures du matin, je finis par loger dans le même hôtel que Mme Pasta.
Quinze jours après, je me trouvai diminué de 70 0/0 dans le salon de Mme de Tracy. J’eus le plus grand tort de ne pas consulter mon amie Mme de Tracy. Ma conduite, à cette époque, n’est qu’une suite de caprices. Marquis, colonel, avec quarante mille francs de rente, je serais parvenu à me perdre.
J’aimais passionnément la musique, mais uniquement la musique de Cimarosa et de Mozart. Le salon de Mme Pasta était le rendez-vous de tous les Milanais qui venaient à Paris. Par eux quelquefois, par hasard, j’entendais prononcer le nom de Métilde.
Métilde, à Milan, apprit que je passais ma vie chez une actrice. Cette idée finit peut-être de la guérir.
J’étais parfaitement aveugle à tout cela. Pendant tout un été, j’ai joué au pharaon jusqu’au jour, chez Mme Pasta, silencieux, ravi d’entendre parler milanais, et respirant l’idée de Métilde dans tous les sens. Je montais dans ma charmante chambre, au troisième, et je corrigeais, les larmes aux yeux, les épreuves de l’ Amour . C’est un livre écrit au crayon à Milan, dans mes intervalles lucides. Y travailler à Paris me faisait mal, je n’ai jamais voulu l’arranger.
Les hommes de lettres disent: «Dans les pays étrangers, on peut avoir des pensées ingénieuses, on ne sait faire un livre qu’en France.» Oui, si le seul but d’un livre est de faire comprendre une idée ; non s’il espère en même temps faire sentir, donner quelque nuance d’émotion.
La règle française n’est bonne que pour un livre d’histoire, par exemple l’ Histoire de la Régence , de M. Lemontey, dont j’admire le style vraiment académique. La préface de M. Lemontey (avare, que j’ai beaucoup connu chez M. le comte Beugnot), peut passer pour un modèle de ce style académique.
Je plairais presque sûrement aux sots, si je prenais la peine d’arranger quelques morceaux du présent bavardage. Mais peut-être, écrivant ceci comme une lettre, à mon insu , je fais ressemblant .
Or, avant tout, je veux être vrai. Quel miracle ce serait dans ce siècle de comédie, dans une société dont les trois quarts des acteurs sont des charlatans aussi effrontés que M. Magendie ou M. le comte Regnault de St-Jean-d’Angély, ou M. le baron Gérard!
Un des caractères du siècle de la Révolution (1789-1832), c’est qu’il n’y ait point de grand succès sans un certain degré d’impudeur et même de charlatanisme décidé. M. de Lafayette, seul, est au-dessus du charlatanisme qu’il ne faut point confondre ici avec l’accueil obligeant, arme nécessaire d’un chef de parti.
J’avais connu chez Mme Cabanis un homme qui, certes, n’est pas charlatan, M. Fauriel (l’ancien amant de Mme Condorcet). C’est, avec M. Mérimée et moi, le seul exemple à moi connu de non-charlatanisme parmi les gens qui se mêlent d’écrire.
Aussi M. Fauriel n’a-t-il aucune réputation. Un jour, le libraire Bossanges me fit offrir cinquante exemplaires d’un de ses ouvrages si je voulais, non seulement faire un bel article d’annonce, mais encore le faire insérer dans je ne sais quel journal où alors (pour quinze jours) j’étais en faveur. Je fus scandalisé et prétendis faire l’article pour un seul exemplaire. Bientôt le dégoût de faire ma cour à des faquins sales me fit cesser de voir ces journalistes et j’ai eu à me reprocher de ne pas avoir fait l’article.
Mais ceci se passait en 1826 ou 27. Revenons à 1821. M. Fauriel, traité avec mépris par Mme Condorcet, à sa mort (ce ne fut qu’une femme à plaisir physique), allait beaucoup chez une petite pie-grièche à demi-bossue, Mlle Clarke.
C’était une Anglaise qui avait de l’esprit, on ne saurait le nier, mais un esprit comme les cornes du chamois: sec, dur et tordu. M. Fauriel, qui alors goûtait beaucoup mon mérite, me mena bien vite chez mademoiselle Clarke, j’y retrouvai mon ami A. T. qui, là, faisait la pluie et le beau temps. Je fus frappé de la figure de Mme Belloc 66 66 Mme Belloc s’occupait de littérature et publia de 1818 à 1836 un grand nombre de traductions de livres anglais. (Voir la lettre que Beyle écrivit à Mme Belloc au sujet de Byron, Corresp. , vol. 1, p. 273.)
(femme du peintre) qui ressemblait étonnamment à Lord Byron, qu’alors j’aimais beaucoup. Un homme fin, qui me prenait pour un Machiavel, parce que j’arrivais d’Italie, me dit: «Ne voyez-vous pas que vous perdez votre temps avec Mme Belloc? Elle fait l’amour avec Mlle M… (petit monstre affreux avec de beaux yeux.)
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