Dino Dorothée - Chronique de 1831 à 1862, Tome 3 (de 4)

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Chronique de 1831 à 1862, Tome 3 (de 4): краткое содержание, описание и аннотация

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J'ai été à la messe aux Capucins, pour faire mes adieux au P. François, qui m'a donné sa bénédiction. Je suis rentrée chez moi pour attendre et entendre le maréchal Marmont: il m'avait demandé d'écouter les quarante pages de ses Mémoires manuscrits, qu'il a consacrés à sa justification, relativement à sa conduite dans les journées de juillet 1830. Je ne pouvais refuser. Cela ne m'a pas appris grand'chose de nouveau, car je connaissais tous ces faits singuliers, qui prouvent si évidemment que l'imbécillité du gouvernement a été idéale et que le Maréchal a été très malheureux d'être appelé à une action aussi mal imaginée que mal préparée. Il n'avait donc pas à se justifier à mes yeux, mais enfin, j'ai écouté, avec intérêt surtout, les détails de la scène avec Monseigneur le Dauphin, dont je ne savais pas l'existence, et dont les paroles, les gestes sont inimaginables 31 31 Cette scène lamentable, qui marqua douloureusement la dernière soirée que le Roi Charles X et le Dauphin passèrent à Saint-Cloud, est racontée tout au long dans les Mémoires du duc de Raguse dont il est ici question (tome VIII, livre XXIV), et reproduite en partie dans un livre de M. Imbert de Saint-Amand, intitulé: La Duchesse de Berry et la Révolution de 1830 , paru en 1880. . Cette lecture, interrompue par plusieurs réflexions, a duré d'autant plus longtemps que le Maréchal lit lentement, barbouille et ânonne extrêmement; son débit est le plus embourbé qu'il soit possible.

Je suis allée ensuite avec mon beau-frère Schulenbourg dîner à Hitzinger, village près de Schœnbrunn, chez la comtesse Nandine Karolyi, qui ne me plaît pas du tout, mais qui, m'ayant fait la politesse de me prier, a été fort obligeante. Elle habite la moitié d'un cottage charmant, qui appartient à Charles de Hügel le voyageur, qu'un dépit amoureux, ayant la princesse de Metternich pour objet, a fait passer sept ans en Orient. Il en est revenu, a bâti cette maison, l'a remplie de choses curieuses rapportées de l'Inde. Il habite une moitié de la maison, Nandine l'autre; le tout, entouré de fleurs et dans une jolie situation, a un aspect fort anglais. Je ne me suis pas du tout plu à ce dîner: la maîtresse de maison est singulière, l'exagération du type viennois et les messieurs qui l'entourent à l'avenant. Je suis partie le plus tôt possible, et suis allée passer une heure en tête à tête et faire mes adieux à la princesse Louise de Schœnbourg.

Vienne, 29 juin 1841. – Hier, à la chute du jour, j'ai été avec mes sœurs, Schulenbourg et le comte Haugwitz, au Volksgarten, où tout Vienne cherchait à humer un peu de rosée, à travers des nuages de tabac; un feu d'artifice et Strauss faisaient diversion. Ce qui y était positivement rafraîchissant, c'étaient les glaces, dont on m'a paru faire une énorme consommation. La population de Vienne est paisible, bien habillée, de bon aspect, et toute mêlée, dans ce genre de plaisir, à la plus haute aristocratie. Aucune trace de police qui serait parfaitement inutile.

Vienne, 30 juin 1841. – Je quitte Vienne ce soir. La chaleur est toujours excessive, et je crois qu'elle va rendre mon voyage bien pénible. Je n'expédierai cette lettre que de Dresde; pour la correspondance, il vaut mieux être hors des États autrichiens. Il m'est égal qu'on trouve dans la mienne l'expression de mon affection, mais non pas mes impressions et mes jugements; aussi, j'espère avoir été très prudente sous ce rapport pendant mon séjour ici.

Tabor, 1 erjuillet 1841. – J'ai quitté Vienne hier à sept heures du soir. J'avais eu, dans l'après-midi, la visite du prince de Metternich: il a été aimable, confiant, cordial; il n'est pas du tout vrai qu'il soit baissé; il a peut-être un peu plus de lenteur et de diffusion dans le débit, mais aucun trouble dans les idées; le jugement est net et ferme; il conserve de la modération dans l'action et de la douceur dans l'humeur; enfin, il est bien lui-même. Il m'a fort engagée à prendre mon chemin de retour par le Johannisberg, où il ira, de Kœnigswart, au mois d'août, pour y rester jusqu'en septembre. Sa femme m'y a fort engagée aussi, et a été extrêmement gracieuse pour moi. J'aime fort sa beauté, qu'un mauvais son de voix, des façons parfois communes, un langage assez rude, gâtent souvent. Elle est généralement détestée à Vienne; je m'en étonne, car je crois le fond très bon, quoique inculte. Plusieurs personnes sont venues me dire adieu au dernier moment, très obligeamment. Mes sœurs, Schulenbourg, le comte Maurice Esterhazy, le plus petit et le plus spirituel de tous les Esterhazy, m'ont reconduite à deux lieues de Vienne, où ma voiture de voyage m'attendait. Le comte Esterhazy est le même que celui qui était à Paris; il a, depuis, été attaché à la mission d'Autriche à Berlin, où je l'ai vu dernièrement et d'où il est arrivé, il y a quelques jours, à Vienne, se rendant en congé en Italie, où sa mère est assez malade en ce moment. Il est fort de la société de mes sœurs, assez malicieux, comme tous les très petits hommes, mais fin causeur et beaucoup plus civilisé et de bon goût qu'on ne l'est en général à Vienne, surtout chez les hommes, qui y sont, au fond, très ignorants. En tout, je préfère le ton de Berlin à celui de Vienne. A Vienne, on est plus riche et plus grand seigneur, très naturel, trop naturel! A Berlin, je conviens qu'il y a un peu de prétention et de recherche, mais bien plus de culture et d'esprit. A Vienne, la vie est extrêmement libre et facile; on y fait tout ce qui plaît, sans que cela paraisse singulier; mais, sans s'étonner des autres, on n'en médit pas moins très couramment du prochain, et je dirais volontiers qu'il y règne une fausse bonhomie très dangereuse; à Berlin, on est plus solennel, on observe beaucoup plus un certain décorum, un peu raide, je l'avoue, mais aussi on y a plus de mesure dans le langage, et, avec moins de motifs de médisance, une bienveillance plus réelle. Personnellement, je ne puis assez me louer de l'hospitalité de ces deux villes, et je reste reconnaissante envers l'une et l'autre. Ce qui m'a fort déplu, à Vienne, c'est cette façon qu'a chacun, homme ou femme, de s'appeler par les noms de baptême. Pour peu qu'on se connaisse un peu, et qu'on soit de la même coterie, il n'est plus question du nom de famille, et c'est assez mal de s'exprimer autrement. Les femmes s'embrassent prodigieusement entre elles, et habituellement sur la bouche, ce qui me semble horrible; les hommes prennent et baisent les mains des femmes constamment; aussi, au premier aspect, tout le monde a l'air, au moins, de frères et sœurs. Vingt personnes, en parlant de moi ou à moi, disaient: Dorothée ; les moins familiers disaient duchesse Dorothée ; les très formalistes chère Duchesse ; personne ni Madame , ni madame la Duchesse ; et pour mes mains, je suis étonnée qu'il m'en reste; mes joues, que je tâchais de substituer à mes lèvres, ont été aussi vraiment martelées. La galanterie des femmes est évidente à Vienne; aucune ne cherche à dissimuler, ce qui n'empêche pas les églises d'être pleines et les confessionnaux assiégés, mais personne n'a l'air recueilli, et la dévotion sincère et effective de la Famille Impériale n'a aucune influence sur la société, dont toute l'indépendance est concentrée dans une fronderie habituelle contre la Cour.

Dresde, 3 juillet 1841. – Me voici revenue où j'étais il y a un mois. Je suis venue de Tabor sans m'arrêter autrement que pour dîner hier à Prague et pour déjeuner ce matin à Téplitz. Je ne me lasse pas d'admirer le pays qui est entre Téplitz et Dresde. C'est la belle Saxe, riche et gracieuse, se mariant agréablement à la forte et sauvage Bohême; c'est la seule partie pittoresque de la route entre Vienne et Dresde, si j'en excepte Prague et ses environs rapprochés.

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