Indridason, Arnaldur - La cité des jarres

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Erlendur en avait assez de ce petit jeu, il se pencha au-dessus de la table et enserra le visage d’Ellidi de ses deux mains puissantes pour le forcer à le regarder.

– Votre père ne vous a jamais dit que ce n’est pas poli de fixer les gens ? demanda Erlendur. Sigurdur Oli continuait à le regarder.

– Je m’en occupe, je n’ai pas besoin de ton aide, dit-il.

Erlendur lâcha Ellidi.

– Comment avez-vous fait la connaissance de Holberg ? demanda-t-il. Ellidi se caressait le menton. Il savait que la victoire lui appartenait déjà à moitié. Et il n’en avait pas fini.

– N’allez pas croire que je ne me souviens pas de vous, dit-il à Erlendur. N’allez pas vous imaginer que je ne sais pas qui vous êtes. Et ne croyez pas que je ne connais pas Eva.

Erlendur fixa le prisonnier, totalement décontenancé. Ce n’était pas la première fois qu’il entendait des paroles de ce genre sortir de la bouche de criminels mais il y était toujours aussi mal préparé. Il ne savait pas exactement qui Eva Lind fréquentait mais il y avait parmi eux des délinquants, des dealers, des cambrioleurs, des prostituées, des braqueurs de drugstores, des agresseurs. La liste était longue. Elle-même avait eu maille à partir avec la police. Elle avait une fois été arrêtée sur dénonciation d’un parent d’élève alors qu’elle vendait de la drogue à la sortie d’un collège. Il était tout à fait possible qu’un individu comme Ellidi la connaisse.

– Comment avez-vous fait la connaissance de Holberg ? répéta Erlendur.

– Elle est sympa, Eva, répondit Ellidi. Erlendur pouvait donner à ses paroles d’innombrables interprétations.

– Si tu mentionnes encore une fois son nom, nous partons, menaça-t-il. Et tu n’auras plus personne avec qui t’amuser.

– Des cigarettes, la télé dans ma cellule, pas de putain d’esclavage et plus d’isolement. C’est trop demander ? Deux super-flics ne sont pas capables de vous procurer ça ? Et ça serait pas mal si on pouvait m’amener une pute ici, disons, une fois par mois. Sa fille, par exemple, dit-il en regardant Sigurdur Oli.

Erlendur se leva d’un coup et Sigurdur Oli lentement. Ellidi se mit à ricaner d’un rire rauque qui lui montait de l’estomac et s’échappait en quintes grinçantes. Finalement, il toussa et expulsa un crachat jaunâtre qu’il envoya sur le sol. Ils lui tournèrent le dos et se dirigèrent vers la porte.

– Il me parlait souvent du viol de Keflavik ! leur cria-t-il dans le dos. Il m’en racontait tous les détails. La façon dont la salope couinait comme une truie et ce qu’il lui murmurait à l’oreille en attendant de bander à nouveau. Vous voulez savoir ce que c’était ? Vous voulez entendre ce qu’il lui a dit ? Bande de pauvres types ! Vous voulez entendre ce que c’était ? ! !

Erlendur et Sigurdur Oli s’arrêtèrent. Ils se retournèrent et virent Ellidi, éructant des jurons et des imprécations, agiter devant eux sa tête écumante. Il s’était levé et, arc-bouté sur la table dont il se servait comme appui, il étendait sa grosse tête dans leur direction et leur beuglait dessus comme un taureau en furie.

La porte de la salle s’ouvrit et les deux gardiens entrèrent.

– Il lui a parlé de l’autre ! hurla Ellidi. Il lui a raconté comment il s’y est pris avec l’autre espèce de salope qu’il a violée !

14

A la vue des gardiens, Ellidi se déchaîna. Il bondit par-dessus la table, se précipita en hurlant vers les quatre hommes et se jeta sur eux. Erlendur et Sigurdur Oli atterrirent sous lui et se fracassèrent tous les deux contre le sol en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Ellidi heurta le visage de Sigurdur Oli d’un violent coup de tête, ce qui provoqua chez les deux hommes d’abondants saignements de nez, et il avait déjà le poing levé, prêt à frapper le visage sans protection d’Erlendur quand l’un des gardiens se saisit d’un petit appareil noir à l’aide duquel il lui asséna une décharge électrique dans les flancs. Cela calma un peu Ellidi mais il n’abandonnait pas la lutte. Il leva à nouveau la main. Il fallut attendre que l’autre gardien lui envoie également une décharge pour qu’il s’affaisse lourdement et retombe sur Erlendur.

Ils se libérèrent de son poids en rampant. Sigurdur Oli porta son mouchoir à son nez pour tenter d’arrêter l’hémorragie. Ellidi reçut la troisième décharge qui l’immobilisa totalement. Les gardiens lui passèrent à nouveau les menottes et le relevèrent avec bien des difficultés. Ils allaient l’emmener mais Erlendur leur demanda d’attendre un peu. Il s’approcha d’Ellidi.

– Quelle autre ? demanda-t-il.

Ellidi ne montra aucune réaction.

– Quelle autre femme est-ce qu’il a violée ? répéta Erlendur.

Ellidi tenta de sourire, tout étourdi après les décharges électriques, et une grimace se dessina sur son visage. Le sang qui lui coulait du nez avait atteint la bouche et son dentier était sanglant. Erlendur essayait de ne pas laisser paraître l’excitation dans sa voix. De faire comme si ce qu’Ellidi savait était totalement dénué d’importance à ses yeux. De ne lui laisser aucune porte ouverte. De ne rien laisser transparaître sur son visage. Il savait que la moindre faiblesse avait le pouvoir d’accélérer les battements de cœur des individus de la trempe d’Ellidi, qu’elle faisait d’eux des hommes, leur fournissait un but dans leur lamentable vie d’illusions. La moindre faille suffisait. Une inflexion qui trahissait l’excitation dans la voix, un regard, des gestes de la main, un signe d’impatience. Ellidi était déjà parvenu à lui faire perdre les pédales quand il avait nommé Eva Lind. Erlendur n’avait pas l’intention de lui accorder à nouveau le plaisir de ramper à ses pieds.

Ils se regardèrent dans les yeux.

– Sortez-moi ça d’ici, dit finalement Erlendur et il tourna le dos à Ellidi. Les gardiens s’apprêtaient à emmener le détenu mais celui-ci se raidit et ne bougea pas d’un pouce quand ils voulurent se mettre en route. Il regarda Erlendur un bon moment, comme s’il était en train de manigancer quelque chose, mais finalement il céda et la porte se referma derrière les trois hommes. Sigurdur Oli essayait d’arrêter les saignements. Il avait le nez tuméfié et son mouchoir était gorgé de sang.

– Tu saignes sacrément, dit Erlendur en examinant le nez de Sigurdur Oli. Mais c’est tout, rien de grave. Tu n’es pas blessé et ton nez n’est pas cassé.

Il pinça fortement l’appendice et Sigurdur Oli laissa échapper un hurlement de douleur.

– Il est peut-être cassé en fin de compte, bon, je ne suis pas médecin, continua Erlendur.

– Quel sale type, éructa Sigurdur Oli. Quel putain de gros connard !

– Est-il en train de s’amuser avec nous ou bien a-t-il réellement connaissance d’une autre victime ? s’interrogea Erlendur en ouvrant la porte pour quitter la pièce. S’il y en a une seconde, alors il y en a peut-être plusieurs autres dont on n’a jamais su qu’elles avaient été violées par Holberg.

– Y’a pas moyen de parler sérieusement avec ce gars-là, observa Sigurdur Oli. Il nous a sorti ça pour s’amuser, pour nous faire gamberger. Il s’est foutu de nous. Il n’y a pas un seul mot de vrai dans ce qu’il raconte. Ce gros connard. Ce putain de gros connard.

Ils entrèrent dans le bureau du directeur de la prison et lui firent un bref exposé de ce qui venait de se produire. Ils en profitèrent pour exprimer le fond de leur pensée : Ellidi avait sa place dans la cellule capitonnée d’un asile psychiatrique. Le directeur opina d’un air fatigué en précisant que la seule solution que les autorités avaient trouvée était de l’enfermer à Hraunid. Ce n’était pas la première fois qu’Ellidi était placé en isolement pour violence dans l’enceinte de la prison et ce ne serait sûrement pas la dernière.

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