Indridason,Arnaldur - La rivière noire

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Elle avait emporté avec elle le dossier concernant le crime du 101, comme les journaux l’appelaient désormais. L’appellation meurtre de Thingholt était passée de mode. L’affaire était présentée par la presse comme l’histoire d’un yuppie qui avait été tué dans le centre-ville, lequel portait le code postal 101. Les journalistes n’avaient décidément pas tardé à apposer sur le meurtre l’étiquette du quartier central. Elinborg relisait les aveux de Konrad. Il continuait à s’y tenir et affirmait ne rien vouloir modifier. Elle savait que la garde à vue produisait sur les intéressés des effets aussi étranges qu’imprévisibles.

— Je veux voir ma fille, avait-il déclaré quelque part. Je refuse de répondre à d’autres questions si on ne me permet pas de la rencontrer.

— C’est exclu, avait répondu le policier.

Elinborg supposait qu’il s’agissait de Finnur, l’homme qui leur avait indiqué le lien possible entre Edvard et Lilja.

— Comment va-t-elle ?

— Nous pensons qu’elle ne va pas tarder à s’effondrer. Ce n’est qu’une question de temps.

Elinborg grimaça en lisant ces mots. Konrad passait son temps à demander des nouvelles de sa fille et elle trouvait que son collègue recourait là de façon inutile à une stratégie psychologique des plus puériles.

— Elle va bien ?

— Oui, pour le moment.

— Comment ça, pour le moment ?

— Je n’en sais rien. Évidemment, ce n’est pas très drôle de mariner en garde à vue.

Un peu plus loin dans le document, Konrad semblait abandonner la lutte. Les questions s’étaient orientées sur son arrivée à la maison de Runolfur. On lui avait inlassablement demandé la même chose et il s’était subitement armé de courage. Elinborg l’imaginait dans la salle d’interrogatoire. Sans doute s’était-il redressé sur sa chaise en poussant un profond soupir.

— Je suppose que cela ne me servira à rien de m’entêter ainsi. Je ne sais pas comment j’ai pu m’imaginer que j’allais m’en tirer comme ça. J’aurais dû me livrer juste après l’avoir agressé. Cela aurait épargné d’inutiles souffrances à ma fille. C’était une erreur monumentale de ma part, mais je continue d’affirmer que j’étais en état de légitime défense.

— Êtes-vous en train de… ?

— Oui, c’est moi qui l’ai tué. Laissez Nina tranquille. C’est moi. Je regrette de l’avoir entraînée dans cette partie de cache-cache. C’était ma faute. Tout est ma faute. J’ai été pris d’une colère noire quand j’ai découvert ma fille dans cet état et que j’ai compris ce qui s’était produit en entrant dans cet appartement. Elle m’avait expliqué où elle était, où habitait cet homme. Elle m’a passé ce coup de fil terrifiant. Je me suis précipité là-bas. Elle avait réussi à m’ouvrir la porte. Je suis entré, j’ai tout de suite vu ce couteau sur la table. J’ai cru qu’il s’en était servi pour la menacer. Je ne savais pas ce qui se passait. Nina était assise sur le sol et il y avait cet homme à demi nu qui la surplombait. Je ne l’avais jamais vu. Il me tournait le dos. J’ai cru qu’il allait faire du mal à ma fille, j’ai attrapé le couteau et je l’ai égorgé. Il n’a même pas aperçu mon visage. Ensuite, j’ai ramassé les vêtements que j’ai vus par terre, je l’ai emmenée hors de cette maison, nous sommes passés par le jardin, nous avons rejoint la rue en contrebas puis notre voiture. Je me suis arrêté en route pour balancer le couteau à la mer. Je ne me souviens pas exactement à quel endroit. Voilà, c’est comme ça que cela s’est passé, voilà la vérité.

Dans la matinée, la police avait interrogé l’épouse de Konrad, qui était complice, à en croire ce qu’il racontait. Elle confirma qu’il était revenu à la voiture accompagné de leur fille, mais ne se souvenait pas qu’il se soit arrêté pour se débarrasser de l’arme du crime. Tous les trois étaient complètement bouleversés et elle n’était pas certaine de se rappeler la manière dont les événements s’étaient enchaînés, ni même tout ce qui s’était passé. Pour l’instant, on ne jugeait pas nécessaire de demander à ce qu’elle soit placée en garde à vue.

Elinborg sursauta violemment quand, traversant un trou d’air, l’avion plongea et vibra de tous les côtés. Elle se cramponna au fauteuil et les documents tombèrent par terre. Les secousses durèrent quelques minutes, l’appareil cessa bientôt de trembler. Le pilote intervint dans les haut-parleurs pour informer des turbulences et demander aux passagers de garder leurs ceintures attachées. Elle ramassa ses feuilles pour les remettre dans l’ordre. Elle n’aimait pas beaucoup les déplacements dans ces coucous à hélices.

Elle se replongea dans l’interrogatoire. On questionnait Konrad sur tel et tel point de détail et il y répondait avec précision. Il n’apportait toutefois aucune réponse à la question qui agitait l’esprit d’Elinborg et qui concernait le Rohypnol ingéré par Runolfur. Il ne l’avait aucunement forcé à avaler ce produit et Nina ne se souvenait pour ainsi dire de rien.

Elinborg sentait que l’avion descendait. Une fine couche de neige recouvrait toujours la terre et faisait ressortir les couleurs d’automne dont s’était parée la végétation. Elle savait que deux policiers l’attendaient à l’aéroport et qu’ils la conduiraient à destination, comme la première fois. Elle repensa à la scène qui avait eu lieu dans sa cuisine la veille au soir. Elle revit l’expression de Teddi alors qu’elle se creusait la tête sur les propos de Konrad et sur cette odeur d’huile de vidange qu’elle avait sentie sur la veste que son compagnon avait oubliée dans le vestibule.

— Qu’est-ce que c’est que cette histoire de pétrole ? avait interrogé Teddi.

— Konrad m’a raconté qu’il pensait que Runolfur avait fait brûler quelque chose, avait-elle expliqué. Or ce n’était pas le cas. D’ailleurs, l’odeur qu’il a sentie n’était sans doute pas celle du pétrole.

— Qu’est-ce que ça change ? avait demandé Teddi.

— Dès que nous l’avons interrogé, Konrad m’a confié qu’il avait perçu chez Runolfur une odeur de pétrole. Nous n’avons trouvé aucune trace de ce produit, du reste, la description de Konrad n’était pas des plus précises. En tout cas, pour moi, elle ne l’était pas. Je crois que l’odeur qu’il a sentie ressemblait à celle qui imprègne ta veste. Peut-être que cela a suffi. Il suffit que tu la laisses traîner sur une chaise dans le vestibule pour qu’il s’emplisse de son odeur.

— Et alors ?

— Eh bien, cela change tout, avait conclu Elinborg en attrapant son portable pour rappeler Sigurdur Oli.

— Ces aveux ne valent rien, lui avait-elle annoncé.

— Hein ?

— Konrad est persuadé qu’il fait le meilleur choix en endossant la responsabilité du crime. Je crois au contraire que ni lui ni sa fille n’ont joué le moindre rôle dans le décès de Runolfur.

— Qu’est-ce que ça veut dire ? Si ce n’est pas eux, alors qui veux-tu que ce soit ?

— Il faut que je reprenne tout cela depuis le début, avait répondu Elinborg. Il faut que je voie Konrad dès demain matin. Je crois très sérieusement qu’il nous ment.

— Tu voudrais bien ne pas compliquer les choses, s’était agacé Sigurdur Oli. Je viens de t’adresser mes félicitations pour avoir bouclé cette enquête.

— Certes, mais il est encore beaucoup trop tôt, malheureusement.

Elle avait raccroché et s’était tournée vers Teddi.

— Est-ce que je pourrais t’emprunter ta veste demain ?

Tôt le lendemain matin, elle s’était installée avec Konrad dans la salle d’interrogatoire du commissariat. L’air fatigué, il lui avait confié n’avoir que peu dormi de la nuit. Les cheveux en bataille et le visage froissé, il avait à peine répondu à la salutation qu’elle lui avait adressée, mais avait, comme à chaque fois, demandé des nouvelles de Nina. Elinborg lui avait répondu qu’elle était comme à son habitude.

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