Indridason,Arnaldur - La rivière noire

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Elle entendit que Teddi rentrait. Elle reconnaissait les membres de la famille aux habitudes qu’avait chacun en arrivant à la maison. Valthor claquait généralement la porte derrière lui, se débarrassait de ses chaussures d’un coup de pied, balançait son cartable par terre et disparaissait dans sa chambre sans dire bonjour. Son frère cadet commençait à prendre les mêmes habitudes ; déjà presque adolescent, il imitait beaucoup l’aîné. Il mettait toujours son manteau par terre dans le vestibule, peu importe le nombre de fois où on lui avait répété qu’il devait l’accrocher dans le placard. Theodora était discrète : elle refermait doucement la porte, pendait son manteau dans le placard avant d’aller s’asseoir à la cuisine pour discuter un peu avec ses parents s’ils étaient à la maison. Teddi, quant à lui, passait parfois par le garage en faisant un certain vacarme, généralement de bonne humeur, fredonnant une chanson qu’il avait entendue en chemin à la radio. Il remettait diverses choses en place sur son passage, s’occupait du manteau de son fils, balançait les cartables dans le placard, rangeait les chaussures sur l’étagère avant de venir embrasser Elinborg.

— Déjà rentrée ? s’étonna-t-il.

— Il y a longtemps que j’avais promis ces steaks, répondit-elle. Et j’ai un petit tandoori pour nous sur le gril. Tu veux bien mettre du riz à cuire ?

— Aurais-tu résolu cette affaire ? demanda Teddi tout en attrapant un paquet de riz.

— Je n’en sais rien, nous le verrons bientôt.

— Tu es un vrai génie, observa-t-il, heureux de voir sa femme rentrée à la maison à une heure convenable.

Depuis quelques jours, il était abonné à ces minables restaurants qui vous vendaient des morceaux de poulet et son épouse lui manquait cruellement, tout autant que sa cuisine.

— Que dirais-tu de fêter ça avec un petit vin rouge ?

Elinborg entendit son portable sonner dans son manteau qu’elle avait laissé dans le vestibule. Teddi la regarda et cessa de sourire. Il avait reconnu la sonnerie de son numéro professionnel.

— Tu ne vas pas répondre ? s’étonna-t-il tandis qu’il attrapait une bouteille dans le placard.

— Est-ce que cela m’est déjà arrivé ? répondit-elle. Elinborg quitta la cuisine.

Elle avait bien envie d’éteindre cet appareil et l’envisageait sérieusement tandis qu’elle le sortait de la poche de son manteau.

Elle nota que Teddi avait posé sa veste sur une chaise dans le vestibule. Il la laissait généralement au garage car elle était restée pendue à la patère de l’atelier toute la journée et s’était imprégnée de l’odeur.

— Tu es chez toi ? interrogea Sigurdur Oli.

— Oui, répondit-elle, agacée. Pourquoi m’appelles-tu ? Que se passe-t-il encore ?

— Je voulais juste te féliciter, mais puisque j’ai l’air de tomber comme un cheveu sur la soupe, je peux aussi bien…

— Me féliciter ? Pourquoi donc ?

— Il a avoué.

— Qui ça, il ?

— Eh bien, l’homme que tu as placé en garde à vue, répondit Sigurdur Oli. Ton ami à la patte folle. Pied d’acier. Il a avoué le meurtre de Runolfur.

— Konrad ? Quand ça ?

— Il y a quelques instants.

— Et alors, il a dit ça tout à coup ?

— Pas vraiment. Ils s’apprêtaient à arrêter pour aujourd’hui et là, il leur a dit qu’il jetait l’éponge. Je n’étais pas présent, mais il s’est exprimé grosso modo de cette manière. Il a avoué le meurtre. Il a dit qu’en voyant ce qui s’était passé, il a été pris d’un moment de folie. Il n’a pas avoué avoir forcé Runolfur à avaler quoi que ce soit, mais il a expliqué qu’il était dans un drôle d’état. Ensuite, il est allé prendre l’un des couteaux dans la cuisine. Il affirme l’avoir jeté à la mer sur le chemin du retour. Il ne se rappelle pas exactement à quel endroit.

Elinborg accueillit la nouvelle avec circonspection.

— La dernière chose qu’il m’ait dite, c’est que lui et sa fille étaient innocents.

— Il en a eu marre. Je ne suis pas dans sa tête.

— Et sa fille ? Et Nina ?

— Comment ça ?

— Elle sait qu’il est passé aux aveux ?

— Non, nous ne lui avons pas encore annoncé. Je suppose que nous allons laisser passer la nuit.

— Merci, répondit Elinborg.

— Tu as réglé le truc, ma chère, observa Sigurdur Oli. Je n’aurais jamais cru que ta tambouille indienne allait résoudre l’enquête.

— Bon, à demain.

Elinborg raccrocha. Elle ramassa d’un air absent la veste de Teddi pour la remettre dans le garage. Une forte odeur s’y était imprégnée, qui emplissait tout le vestibule, une odeur de pneus, d’huile et de carburant. Teddi s’armait généralement de précautions afin de ne pas inviter ces senteurs-là dans la maison, mais il n’y avait pas pensé cette fois-ci. Peut-être avait-il simplement eu hâte de la voir. Elle l’avait souvent réprimandé quand il avait oublié ce vêtement dans l’entrée parce que, comme lui, elle tenait à ce que leur demeure soit propre et n’avait pas envie qu’elle empeste le cambouis.

Elle accrocha le vêtement à la patère du garage puis retourna à la cuisine.

— Qu’est-ce que c’était ? s’enquit Teddi.

— Nous avons des aveux, répondit Elinborg. Pour l’homme de Thingholt.

— Eh bien, observa-t-il avec la bouteille de vin qu’il n’avait pas encore ouverte à la main. Je commençais à me demander s’il fallait la déboucher ou non.

— Tu n’as qu’à l’ouvrir, invita Elinborg d’une voix dénuée de joie. Au fait, tu as oublié ta veste dans l’entrée.

— C’est que j’étais pressé. Pourquoi as-tu l’air éteinte à ce point ? L’enquête est résolue, n’est-ce pas ?

Un bruit sourd et puissant se fit entendre au moment où le bouchon sortit du goulot. Teddi servit deux verres et en offrit un à Elinborg.

— Santé ! lança-t-il.

Elle trinqua avec lui d’un air absent. Teddi avait l’impression que quelque chose grondait en elle. Ses yeux fixaient le fond de la casserole de riz. Il avala une gorgée en regardant sa femme, silencieux, n’osant pas la déranger.

— Ce serait donc possible ? soupira Elinborg.

— Quoi ?

— Non, c’est n’importe quoi, poursuivit-elle.

— Euh… fit Teddi, qui ne comprenait rien. Il y a un problème avec le riz ?

— Le riz ?

— J’ai pourtant mis la dose habituelle.

— Il pensait que c’était du pétrole, mais il s’agissait d’autre chose, observa Elinborg.

— Qu’y a-t-il ?

Elle le dévisagea puis retourna dans le vestibule et, de là, dans le garage où elle prit sa veste. À son retour, elle lui tendit le vêtement.

— Qu’est-ce que c’est exactement que cette odeur ?

— Sur ma veste ?

— Oui, c’est une odeur de pétrole ?

— Non, pas tout à fait… répondit-il en reniflant le tissu. C’est plutôt de l’huile de vidange et du cambouis.

— Qui était ce Runolfur ? murmura Elinborg. Quel genre d’homme était-ce ? Konrad m’a posé cette question aujourd’hui et je n’ai pas pu lui répondre parce que je n’en sais rien. Or… il faudrait que je le sache.

— Que devrais-tu savoir ?

— Ce n’est pas une odeur de pétrole que Konrad a sentie. Mon Dieu, nous aurions dû nous concentrer sur son histoire à lui. J’en étais sûre. Nous aurions dû orienter cette enquête en creusant beaucoup plus dans son passé.

28

Elinborg resta un bon moment assise dans sa voiture avant d’entrer dans la station-service. Malgré la journée très chargée qui l’attendait, elle s’accorda un peu de temps pour écouter une émission où il était question d’anciennes variétés islandaises. Le programme touchait à sa fin. Elle avait grandi avec cette musique-là qu’elle appréciait beaucoup, même si elle s’était aperçue plus tard que la plupart de ces chansons étaient en réalité des mélodies étrangères pour lesquelles on avait composé des paroles en islandais. Les titres s’enchaînaient dans l’habitacle. Ils parlaient du printemps dans la forêt de Vaglaskogur, de la Petite Loa du village de Bru et de Sinbad le marin. Ils lui rappelaient un monde révolu ; ils lui rappelaient Bergsteinn. Son ex-mari s’était toujours intéressé à ces vieux succès et parlait souvent de la différence entre l’ancien temps et le monde moderne où l’innocence et la simplicité de la musique destinée à la danse avaient été remplacées par des chansons revendicatives, emplies de ressentiment et d’âpres critiques. Cette musique lui rappelait également Erlendur qui était parti dans l’Est, sur les lieux de son enfance où il voulait être tranquille : sans doute n’avait-il pas emporté avec lui son téléphone portable. Il ne s’était manifesté auprès de personne. Cela avait été comme cela les rares fois où il s’était accordé quelques vacances là-bas. Elle s’était demandée ce qu’il était allé y faire et s’était permise de contacter la pension d’Eskifjördur pour voir s’il y avait pris une chambre, mais personne ne l’avait croisé. Elle avait hésité à téléphoner car, connaissant Erlendur peut-être mieux qui quiconque, elle savait qu’il ne supportait pas ce genre d’intrusion.

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