Michel Benoît - Le secret du treizième apôtre
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– La vérité ! Il n'y a qu'une seule vérité, c'est celle dont les hommes ont besoin pour installer et conserver leur pouvoir. La vérité d'un amour très pur entre moi et Anselm n'est pas la leur. La vérité que tu as découverte dans les textes n'est pas vraie, puisqu'elle contredit leur vérité.
– Jésus disait : « La vérité vous rendra libre. » Je suis libre, Remby.
– Tu ne l'es que si tu disparais, et que ta vérité disparaît avec toi. Les philosophes que tu aimes tant enseignent que la vérité est une catégorie de l'être, qu'elle subsiste en elle-même comme la bonté et la beauté de l'être. Eh bien c'est faux, et je suis venu te le dire. L'amour qui nous unissait, Anselm et moi, était bon et beau : il n'était pas conforme à la vérité de l'Église, donc il n'était pas vrai. Ta découverte du visage de Jésus contredit la vérité de la chrétienté : donc tu as tout faux, l'Église ne tolère pas une vérité autre que la sienne. Les juifs et les musulmans non plus.
– Que peuvent-ils contre moi ? Que peut-on contre un homme libre ?
– Te tuer. Tu dois te cacher, quitter Rome immédiatement.
Il y eut un silence, troublé seulement par le piaillement des oiseaux dans les roseaux du cloître. Nil se leva, et alla à la fenêtre.
– Si tu dis vrai, je ne peux plus retourner dans mon monastère, où le désert serait peuplé de hyènes. Me cacher ? Où ça ?
– J'y ai pensé en chemin. Tu te souviens du père Calati ?
– Le supérieur des camaldules ? Bien sûr, nous l'avons eu ensemble comme professeur à Rome. Un homme merveilleux.
– Va à Camaldoli, demande-lui de te recevoir. Ils ont des ermitages disséminés dans les Abruzzes, tu y trouveras un désert selon ton cœur. Fais vite. Tout de suite.
– Tu as raison, les camaldules ont toujours été très hospitaliers. Mais toi ?
Leeland ferma un instant les yeux.
– Ne t'inquiète pas pour moi. Ma vie est finie, depuis le jour où j'ai compris que l'amour prêché par l'Église pouvait n'être qu'une idéologie comme une autre. Tes découvertes, auxquelles je me suis trouvé associé sans l'avoir cherché, n'ont fait que confirmer mon sentiment : l'Église n'est plus ma mère, elle rejette l'enfant que j'ai été parce que j'ai aimé autrement qu'elle. Je vais rester à Rome, le désert des Abruzzes n'est pas pour moi. Mon désert est intérieur, depuis mon départ forcé des États-Unis.
Il se dirigea vers la porte.
– Ta valise sera vite bouclée. Je vais descendre, demander au père Jean de me faire visiter la bibliothèque, pour l'éloigner de la porterie. Pendant ce temps sors discrètement du monastère, prends un bus pour la Stazione Termini et saute dans le premier train pour Arezzo. J'ai confiance en Calati, il te mettra en sécurité. Cache-toi dans un ermitage des camaldules et écris-moi dans deux ou trois semaines : je te dirai si tu peux revenir à Rome.
– Que vas-tu faire ?
– Je suis déjà mort, Nil, ils ne peuvent plus rien contre moi. Ne t'inquiète pas : tu as quelques minutes pour quitter San Girolamo sans te faire repérer. À bientôt, ami : la vérité a fait de nous des hommes libres, tu avais raison.
Le père Jean fut surpris de l'intérêt soudain que Rembert Leeland semblait porter à la bibliothèque, réputée pour être un fouillis. Tandis que l'Américain lui posait des questions qui prouvaient sa totale incompétence en matière de sciences historiques, Nil, sa valise à la main droite, se glissa dans le bus qui passe via Salaria Nuova et dessert la gare centrale de Rome.
De sa main gauche, il ne lâchait pas une sacoche qui semblait son plus précieux trésor.
84.
Antonio marchait d'un pas allègre. Niché dans une anse du Tibre, le Castel San Angelo reflétait de ses briques fauves le soleil couchant. Ici s'exerçait autrefois la justice des papes : c'est la justice divine qu'il allait accomplir ce soir. Un homme était prêt à s'opposer au gouvernement de l'Église, pour une cause qu'il croyait bonne : il n'y a pas de bonne cause hors de la hiérarchie. Et cet homme était un dépravé, un pervers satanique. L'Espagnol s'appuya sur la rambarde du pont Victor-Emmanuel-II. Avant d'agir, il voulait se rappeler les paroles du cardinal la veille au soir, raviver la brûlure de l'indignation : alors, sa main ne tremblerait pas.
– Vous dites qu'il va se servir de l'épître pour faire pression sur nous ?
– Il nous l'a affirmé à plusieurs reprises, Éminence, et les Douze sont d'accord. La lettre du treizième apôtre donnera à celui qui la possède un pouvoir considérable : sa divulgation provoquerait des troubles tels que notre Église – et même certains chefs d'État occidentaux – seront prêts à payer très cher pour que la Société la garde secrète. Les templiers n'ont pas hésité à utiliser ce moyen.
– Le tombeau de Jésus... incroyable ! – Le cardinal passa la main sur son front. – Je pensais que l'épître se contentait de nier la divinité de Jésus. Cela ne serait pas la première fois, l'Église a toujours pu surmonter ce danger-là, juguler l'hérésie. Mais le tombeau réel, contenant les ossements de Jésus, retrouvé ! Pas seulement une querelle théologique de plus, mais une preuve, tangible, indiscutable ! C'est impensable, c'est la fin du monde !
Antonio sourit.
– C'est aussi ce que pense Mgr Calfo, mais il a son idée. Il trouve l'Église trop timorée face à un monde pourri qui évolue sans nous, ou contre nous. Il veut de l'argent, beaucoup d'argent pour peser sur l'opinion mondiale.
– Bastardo !
Rapidement, le prélat se reprit :
– Antonio, quand je vous ai connu à Vienne, vous étiez un fugitif de l'Opus Dei : mais vous aviez juré de servir le pape et, s'il venait à défaillir, de servir la papauté, colonne vertébrale de l'Occident. Notre vénérable Saint-Père est malade, de toute façon il consacre ses forces et son attention aux foules qui l'acclament partout lors de ses voyages. Depuis vingt ans, le gouvernement réel de l'Église repose sur des épaules comme les miennes, parfois le pape n'a même pas été tenu au courant des dangers auxquels nous avons dû faire face. Souvent j'ai dû agir en son nom, je le ferai ici encore. Puis-je compter sur votre aide ? Il faut... neutraliser Calfo, et reprendre le contrôle de la Société Saint-Pie V. Sans tarder.
– Éminence...
Le cardinal contracta ses lèvres, ses joues s'allongèrent et son ton se fit sifflant :
– Rappelle-toi, mon enfant : quand tu es arrivé à Vienne, tu étais poursuivi. On ne quitte jamais l'Opus Dei, surtout pas après l'avoir critiqué comme tu l'as fait. Tu étais jeune, idéaliste, inconscient ! Je t'ai abrité, je t'ai protégé, puis je t'ai fait confiance. C'est moi qui t'ai introduit dans la Société Saint-Pie V, c'est moi qui ai payé pour que les Catalans d'Escriva de Balaguer, ces enragés, se taisent quand Calfo a fait son enquête à ton sujet. Je viens demander mes dividendes, Antonio !
Le jeune homme baissa la tête. Catzinger comprit que, pour ce qu'il exigeait, un ordre ne suffirait pas : il fallait soulever l'indignation, réveiller le tempérament volcanique de l'Andalou. Le toucher au point sensible : son caractère rigide, intransigeant, son rejet du corps, entretenu par tant d'années de frustration sexuelle à l'école de l'Opus Dei. Il arrondit ses lèvres, qui distillèrent le miel :
– Sais-tu qui est ton recteur ? Sais-tu qui est cet homme, que tu respectes malgré son indiscipline ? Sais-tu quelles horreurs le premier des Douze est capable d'imaginer, à cent pas de cette Cité sainte et du tombeau de Pierre ? Il y a quelques jours, j'ai entendu les confidences d'une de ses victimes, une jeune femme belle et pure comme une madone, qu'il avilit jusque dans son âme de croyante tout en jouissant de son corps. Et elle n'est pas la première à avoir été souillée par lui. Tu ne sais pas ? Eh bien, je vais t'apprendre ce qu'il a fait, et ce qu'il s'apprête à faire encore dès demain.
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