Michel Benoît - Le secret du treizième apôtre
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Elle n'était jamais venue ici, et fut saisie par la beauté des mosaïques. Il n'y avait pas d'iconostase, mais l'église ressemblait beaucoup à celles qu'elle avait fréquentées dans sa jeunesse. Il y régnait une atmosphère paisible et mystérieuse, le Christ en gloire était celui des orthodoxes et aussi l'odeur fine de l'encens. On venait de célébrer une messe à l'autel majeur, un enfant de chœur éteignait les cierges un à un. Elle s'approcha, puis s'agenouilla au premier rang, sur la gauche.
« Un prêtre : je voudrais parler à un prêtre. Les catholiques aussi respectent le secret de la confession, comme chez nous. »
Justement, un prêtre sortait de la porte de gauche – la sacristie, sans doute. Il était revêtu d'un ample surplis en dentelle blanche, sans insigne particulier. Son visage rond et lisse était celui d'un bébé, mais ses cheveux blancs signalaient l'homme d'expérience. Elle leva vers lui des yeux rougis par une nuit de larmes, et fut frappée par la douceur de son regard. Dans un élan irraisonné, elle se dressa à son passage.
– Mon père...
Il l'enveloppa d'un coup d'œil.
– Mon père, je suis orthodoxe... est-ce que je peux quand même me confesser à vous ?
Il lui sourit avec bonté : il aimait ces rares occasions où il pouvait exercer son ministère de miséricorde, dans l'anonymat. La lumière renvoyée par les mosaïques dorées conférait au visage de Sonia, creusé par la tension, la beauté des Primitifs siennois.
– Je ne pourrai pas vous donner l'absolution sacramentelle, mon enfant, mais Dieu lui-même vous apportera son réconfort... Venez.
Elle fut surprise de se retrouver à genoux devant lui, sans grille ni obstacle selon la coutume romaine. Son visage était à quelques centimètres du sien.
– Eh bien, je vous écoute...
En commençant à parler, elle eut l'impression d'un poids qu'on soulevait de sa poitrine. Elle raconta la femme qui l'avait recrutée en Roumanie, puis le Palestinien qui l'avait envoyée dans le harem du dignitaire saoudien. Enfin Rome et le petit homme replet, un prélat catholique qu'il fallait satisfaire à tout prix.
Le visage du prêtre s'éloigna brusquement du sien, et son regard se fit acéré.
– Ce prélat catholique, savez-vous son nom ?
– Je l'ignore, mon père, mais il doit être évêque : il porte une bague curieuse, comme je n'en ai jamais vu. On dirait un cercueil, un bijou en forme de cercueil.
Vivement, le prêtre fit tourner vers l'intérieur de sa paume le chaton de la bague épiscopale qui ornait son annulaire, et cacha sa main droite dans les replis de son surplis. Toute à sa confession, Sonia n'avait rien vu de ce geste furtif.
– Un évêque... quelle horreur ! Et vous dites qu'il vous fait faire...
Avec difficulté, Sonia lui raconta la scène devant l'icône byzantine, la cornette de religieuse qui enserrait sa tête, son corps nu offert à l'homme agenouillé derrière elle sur le prie-Dieu, marmonnant des paroles incompréhensibles où il était question d'union avec l'Indicible.
Le prêtre rapprocha d'elle son visage.
– Et vous me dites que la prochaine fois que vous allez le voir, il veut...
Elle lui rapporta ce que l'évêque lui avait expliqué en la congédiant, et qui avait causé sa fuite éperdue hors de l'appartement. Le visage du prêtre touchait maintenant presque le sien, il était devenu aussi dur que le marbre du dallage cosmatesque sur lequel elle était agenouillée. Il parla lentement, détachant chaque mot :
– Mon enfant, Dieu vous pardonne car vous avez été abusée par un de ses représentants sur terre, et vous n'aviez pas le choix. En Son nom, je vous redonne aujourd'hui Sa paix. Mais il ne faut pas – vous m'entendez : il ne faut pas – que vous acceptiez de vous rendre au prochain rendez-vous de ce prélat : ce qu'il veut vous faire là est un abominable blasphème envers notre sauveur Jésus-Christ crucifié.
Sonia leva vers lui son visage bouleversé.
– C'est impossible ! Que m'arrivera-t-il si je n'obéis pas ? Je ne peux pas quitter Rome, mon passeport...
– Il ne vous arrivera rien. D'abord parce que Dieu vous protège, votre aveu lui a montré que votre âme est pure. Je suis tenu au secret de la confession, vous le savez. Mais je connais un peu de monde à Rome, et sans trahir ce secret je puis faire en sorte qu'il ne vous arrive rien. Vous êtes tombée, pour votre malheur, entre les mains d'un évêque pervers, qui s'est rendu indigne de l'anneau qu'il porte. Ce cercueil, qui orne sa main criminelle, symbolise la mort spirituelle qui est déjà la sienne. Mais vous êtes aussi entre les mains de Dieu : ayez confiance. N'allez pas le voir au jour que vous m'avez indiqué.
La rencontre inopinée du prêtre fut pour Sonia comme une réponse de Dieu à sa prière. Pour la première fois depuis qu'elle avait dévalé les escaliers de l'appartement de Calfo, elle respirait librement. Ce prêtre inconnu l'avait écoutée avec bonté, il l'avait assurée du pardon de Dieu ! Délivrée du poids qui l'écrasait, elle saisit sa main et la baisa comme le font les fidèles orthodoxes. Elle ne remarqua pas que c'était sa main gauche : la droite était toujours obstinément enfouie dans son surplis.
Tandis qu'elle se dirigeait vers la sortie, le prêtre se releva et regagna la sacristie. Il remit d'abord en place son anneau épiscopal, frappé aux armes de saint Pierre. Puis retira son surplis, laissant apparaître sa large ceinture couleur pourpre. D'un geste précis, il lissa ses cheveux blancs et posa sur leur sommet une calotte de même couleur, la pourpre cardinalice.
Jusqu'ici, la donne dont Catzinger disposait était moins bonne que celle du Napolitain. Sans le savoir, Sonia venait d'y glisser une carte maîtresse. Cette carte, il s'en servirait en la faisant abattre par Antonio, le fidèle entre les fidèles qui avait réussi à tromper la vigilance de la Société Saint-Pie V : l'Andalou qui jamais n'avait transigé ni dévié de sa route, qui était aussi souple qu'une lame de Tolède, et comme elle ne pliait que pour mieux se redresser.
77.
Assis devant la première porte blindée, le policier pontifical les avait laissés passer sans contrôler l'accréditation de Nil : des habitués... Breczinsky les conduisit devant leur table où les attendaient les manuscrits de la veille.
Nil avait prévenu Leeland qu'ils n'iraient au Vatican qu'en début d'après-midi : il avait besoin de réfléchir. La confiance que lui accordait le Polonais l'avait d'abord étonné, puis effrayé. « Cet homme a-t-il parlé parce qu'il est désespérément seul, ou bien parce qu'il me manipule ? » Jamais le professeur tranquille du bord de Loire n'avait affronté pareille situation. Il avait entrepris de suivre la trace du treizième apôtre : comme lui, il se trouvait maintenant au centre de conflits d'intérêts qui le dépassaient.
Breczinsky avait dit qu'il voulait l'aider, mais que pouvait-il faire ? Le Vatican est immense, ses différents musées et ses bibliothèques devaient posséder chacun une ou plusieurs annexes où dormaient des milliers d'objets de prix. Quelque part là-dedans se trouvait peut-être une caisse de cognac Napoléon, contenant des manuscrits esséniens dépareillés – et une feuille, une toute petite feuille de parchemin attachée par un fil de lin. La description donnée par Lev Barjona était restée gravée dans l'esprit de Nil, mais la caisse n'avait-elle pas été vidée, et son contenu réparti au hasard par un employé pressé ?
Vers le milieu de l'après-midi, il retira ses gants.
– Ne me pose pas de questions : je dois revoir Breczinsky.
Leeland acquiesça en silence, et fit à Nil un sourire d'encouragement avant de se pencher à nouveau sur le manuscrit médiéval qu'ils étaient en train d'examiner.
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