Boulle, Pierre - Le Pont de la rivière Kwaï
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- Название:Le Pont de la rivière Kwaï
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« Il nous reste à fixer la tâche de vos hommes, pour le remblai de la voie, colonel Saïto. J’avais d’abord songé à un mètre cube, pour leur éviter une trop grosse fatigue, mais peut-être jugerez-vous convenable qu’elle soit égale à celle des soldats anglais ? Cela créerait d’ailleurs une émulation favorable…
— La tâche des soldats nippons sera de deux mètres cubes, éclata Saïto. J’ai déjà donné des ordres ! »
Le colonel Nicholson s’inclina.
« Dans ces conditions, je pense que le travail avancera vite… Je ne vois plus rien à ajouter, colonel Saïto. Il me reste à vous remercier pour votre compréhension. Gentlemen, si personne n’a de remarque à formuler, je crois que nous pouvons clore cette réunion. Nous commencerons demain sur les bases établies. »
Il se leva, salua et se retira dignement, satisfait d’avoir conduit les débats comme il l’entendait, d’avoir fait triompher la sagesse et accompli un grand pas dans la réalisation du pont. Il s’était montré technicien habile, et était conscient d’avoir disposé ses forces de la meilleure façon possible.
Clipton se retira avec lui et l’accompagna vers leur cabane.
« Ces écervelés, sir, dit le médecin en le regardant curieusement ! Quand je pense que, sans nous, ils allaient édifier leur pont sur un fond de vase, et qu’il se serait effondré sous le poids des trains chargés de troupes et de munitions ! »
Ses yeux brillaient d’un étrange éclat tandis qu’il prononçait ces paroles ; mais le colonel resta impassible. Le sphinx ne pouvait livrer un secret inexistant.
« N’est-ce pas ? répondit-il gravement. Ils sont bien tels que je les ai toujours jugés : un peuple très primitif, encore dans l’enfance, qui a reçu trop vite un vernis de civilisation. Ils n’ont vraiment rien appris en profondeur. Livrés à eux-mêmes, ils ne peuvent faire un pas en avant. Sans nous, ils seraient encore à l’époque de la marine à voiles et ne posséderaient pas un avion. De véritables enfants… Et quelle prétention avec cela, Clipton ! Un ouvrage de cette importance ! Croyez-moi ; ils sont tout juste capables de construire des ponts de lianes. »
4.
Il n’y a pas de comparaison possible entre le pont, tel que le conçoit la civilisation occidentale, et les échafaudages utilitaires que les soldats japonais avaient pris l’habitude d’édifier sur le continent asiatique. Il n’y a pas davantage de ressemblance entre les procédés employés pour la construction. L’Empire nippon possédait certes des techniciens qualifiés, mais ceux-ci étaient maintenus dans la métropole. Dans les pays occupés, la responsabilité des ouvrages était laissée à l’armée. Les quelques spécialistes, rapidement dépêchés en Thaïlande, n’avaient ni autorité ni grande compétence, et le plus souvent laissaient faire les militaires.
La manière de ceux-ci, rapide et jusqu’à un certain point efficace, il faut le reconnaître, leur avait été dictée par la nécessité, lorsque, au cours de leur avance dans les pays conquis, ils rencontraient des ouvrages d’art détruits par l’ennemi en retraite. Elle consistait d’abord à enfoncer des lignes de piliers dans le fond de la rivière, puis à élever sur ces supports un inextricable fouillis de pièces de bois, fixées sans plan, sans art, avec un mépris total de la mécanique statique, et accumulées aux points où l’expérience immédiate révélait une faiblesse.
Sur cette grossière superstructure, qui atteignait parfois une très grande hauteur, étaient posées deux rangées parallèles de grosses poutres, les seuls bois à peu près équarris, supportant les rails. Le pont était alors considéré comme terminé. Il satisfaisait les besoins de l’heure. Il n’y avait ni balustrade ni chemin pour les piétons. Ceux-ci, s’ils désiraient l’utiliser, devaient marcher en équilibre sur les poutres, au-dessus d’un abîme, ce que d’ailleurs les Japonais réussissaient fort bien.
Le premier convoi passait lentement, en tressautant. La locomotive déraillait parfois à la jonction avec la terre, mais une équipe de soldats, armés de leviers, parvenait en général à la remettre sur la voie. Le train poursuivait sa route. S’il avait un peu trop ébranlé le pont, quelques pièces de bois étaient ajoutées. Le convoi suivant défilait de la même façon. L’échafaudage résistait pendant quelques jours, quelques semaines, ou même quelques mois ; puis une inondation l’emportait, ou une série de cahots trop violents le faisaient écrouler. Alors les Japonais le recommençaient sans impatience. Le matériel était fourni par l’inépuisable jungle.
La méthode de la civilisation occidentale n’est évidemment pas aussi simpliste, et le capitaine Reeves, qui représentait un élément essentiel de cette civilisation, la technique, eût rougi de se laisser guider par un empirisme aussi primitif.
Mais la technique occidentale entraîne, en matière de ponts, une cascade de servitudes qui enflent et multiplient les opérations antérieures à l’exécution. Par exemple, elle exige un plan détaillé et, pour le tracé de ce plan, elle veut que soient connues à l’avance la section de chaque poutre, sa forme, la profondeur à laquelle seront enfoncés les piliers, et bien d’autres détails. Or cette section, cette forme et cette profondeur elles-mêmes réclament des calculs compliqués, basés sur des chiffres symbolisant la résistance des matériaux employés et la consistance du terrain. Ces chiffres, à leur tour, dépendent du coefficient caractérisant des échantillons standard qui, dans les pays civilisés, sont donnés par des formulaires. En fait, la réalisation implique la connaissance complète a priori, et cette création spirituelle, antérieure à la création matérielle, n’est pas une des moindres conquêtes du génie occidental.
Sur les bords de la rivière Kwaï, le capitaine Reeves ne possédait pas de formulaire, mais il était ingénieur expert et sa science théorique lui permettait de s’en passer. Il lui suffisait de remonter un peu plus haut le flot des servitudes et, avant de commencer ses calculs, de faire une série d’expériences sur des échantillons de poids et de formes simples. Il pouvait ainsi déterminer ses coefficients par des méthodes faciles, en utilisant des appareils qu’il fit fabriquer de toute urgence, car le temps pressait.
Avec l’accord du colonel Nicholson, sous l’œil angoissé de Saïto, et sous celui, ironique, de Clipton, ce fut par ces expériences qu’il commença. Pendant la même période, il dessinait le meilleur tracé possible pour la voie ferrée et le remettait au commandant Hughes, pour exécution. L’esprit plus libre, et ayant enfin réuni les données nécessaires à ses calculs, il aborda la partie la plus intéressante de l’ouvrage, le projet théorique et le plan du pont.
Il se consacra à ce projet avec la conscience professionnelle qu’il apportait autrefois à la pratique de son métier aux Indes, lorsqu’il faisait des études analogues pour le gouvernement, mais avec, en plus, un enthousiasme fébrile qu’il s’était vainement efforcé de ressentir auparavant, à l’aide de lectures appropriées (telles que Les Bâtisseurs de ponts ) et qui s’était brusquement abattu sur lui comme une griserie soudaine à l’ouïe d’une simple réflexion de son chef.
« Vous savez, Reeves, je compte vraiment sur vous. Vous êtes ici le seul homme techniquement qualifié, et je vous laisserai une très grande initiative. Il s’agit de démontrer notre supériorité à ces barbares. Je n’ignore aucune des difficultés, dans ce pays perdu où les moyens manquent, mais le résultat n’en sera que plus méritoire.
— Vous pouvez compter sur moi, sir, avait répondu Reeves, subitement magnétisé. Vous serez content, et ils verront ce que nous pouvons faire. »
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