Thilliez, Franck - Train d’enfer pour ange rouge

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— Certains de nos hommes sont habilités à travailler sur paroi, là où les bras mécaniques ne peuvent aller. L’escalade, le travail sur pans verticaux, fait partie du métier.

— Gad avait-elle ces autorisations ? Respectait-elle les consignes de sécurité ? Quel matériel utilisait-elle ? »

Il me toisa d’un œil de félin. Un félin qui jouait de la patte face à un grizzli beaucoup plus fort que lui.

« Écoutez, commissaire, on a eu droit à un défilé d’inspecteurs, du travail et de police. Tout était parfaitement en règle. Je leur ai déjà tout raconté, alors, s’il vous plaît, abrégez.

— Très bien. Comment est-elle tombée et de quelle hauteur ?

— Le médecin a estimé, d’après les dégâts causés par la chute, qu’elle était tombée d’une dizaine de mètres. Un des mousquetons s’est rompu…

— Un mousqueton, vous dites ? C’est pourtant extrêmement solide.

— Des mousquetons cassent, des élastiques se rompent, des parachutes ne s’ouvrent pas et des pétroliers coulent. Que voulez-vous que je vous dise ?

— Travaillait-elle au fond, auprès des hommes ?

— Oui, mais elle restait dans la roulotte, là où est installé le matériel informatique. Nous n’avons jamais eu de soucis avec elle. Très bon élément… Dommage que ce soit arrivé…

— Était-elle jolie ? »

Une lueur se déploya dans ses yeux, comme un reflet tranchant. « Euh… Pas plus que ça…

— Vous mentez mal. Comment la trouviez-vous, personnellement ?

— Pas mal… À quoi jouez-vous, commissaire ? »

Il se détacha de la table où il s’était accoudé. Je rétorquai d’une voix aigrelette : « Quel type de relations entretenait-elle avec vos hommes ? »

Yeux creux, lèvres tremblantes, flambée sous les chairs.

« Co… Comment ça ? Je… Je vous laisse, inspecteur…

— Commissaire, pas inspecteur… Restez encore un peu, s’il vous plaît. Je n’ai pas terminé.

— Pas le temps. »

Il se jeta sur la porte de la boîte de conserve mais je l’attrapai par la blouse. « Pas terminé, j’ai dit ! » Je le propulsai vers l’intérieur. Il se claqua une cuisse sur un coin de table, ce qui lui arracha un cri de bête sauvage.

Il vomit : « Bon sang ! Vous êtes cinglé ou quoi ? Je vais…

— Vous allez quoi ?

— Je…

— Vous allez répondre à mes questions, ou alors nous pouvons nous rendre dans un endroit beaucoup plus sympathique appelé salle d’interrogatoire !

— Il vous faut un mandat, quelque chose comme ça !

— Vous me cherchez ! Je reviens dans une heure avec une convocation ! »

Il reprit sa place bien sagement et balbutia : « Très bien… Je vous écoute.

— Je suppose qu’une fille ravissante doit être courtisée assez souvent, dans ce trou du cul où aiment à chier les mouettes ?

— Elle… elle est en effet sortie avec plusieurs gars… Mais les relations extra-professionnelles ne me concernent pas. »

Je tapai du poing sur une table de métal pliante. Les petites cuillères sursautèrent dans leurs tasses à café. « Écoutez-moi ! Une femme a été assassinée d’une manière peu catholique ! Le tueur m’a emmené jusqu’ici, alors maintenant, vous allez me dire ce qui tourne autour de cette fille ! »

Il alluma une cigarette. La pulpe de ses doigts, tartinée de nicotine, ne laissait aucun doute quant à son avenir, cancer du poumon ou de la gorge avant cinquante ans. « Elle… n’était pas très bien dans sa peau… Je veux dire… dans sa vie privée…

— Expliquez-moi !

— Elle ne s’est jamais cachée de ses idées lugubres, de son goût pour… les choses bizarres…

— Quel genre de choses ? »

Il fit glisser un filet de fumée entre ses dents, jaunes elles aussi. La cigarette semblait l’avoir apaisé et sa langue se déliait. « Connaissez-vous la composition physique du diamant, commissaire ?

— Non. Quel rapport ?

— Le diamant est composé à 99,95 % de carbone pur, mis sous très haute pression. Mais il reste un infime pourcentage d’impuretés, de l’azote ou du bore, entre autres. Elles sont quasiment invisibles, cependant on devine leur présence lorsque certains photons, entrant en collision avec elles, dévient de leurs trajectoires initiales, changeant ainsi de façon très sensible le spectre lumineux. Quel que soit le diamant, quelle que soit sa taille ou son prix, ces impuretés sont impossibles à extraire. Tous les diamants sont souillés, commissaire.

— Où voulez-vous en venir ?

— Pour vous dire la vérité, cette femme était un diamant, une beauté fatale. Vous la contempliez comme une pierre précieuse et vous lui donniez le bon Dieu sans confession. Mais en elle, se cachaient des choses insoupçonnées, des tourbillons de machiavélisme. C’était une bête féroce, un démon comme vous ne pouvez vous imaginer… »

Un contremaître de chantier arriva en trombe dans la cabine. « Chef, on a besoin de vous ! Y a le géomètre qui nous fait ses quatre cents coups. Il refuse que nous attaquions le pan R23. Il veut faire rappliquer des ingénieurs sécurité ! Il va nous mettre en retard, cette espèce d’abruti…

— J’arrive ! »

L’ingénieur se coiffa de son casque. « Écoutez, commissaire. Rejoignez-moi dans trois heures, vers dix-neuf heures, à la crêperie de Trestraou, sur la plage de Perros-Guirrec. Nous en rediscuterons… Je vous raconterai tout ce qu’il y a à raconter… »

Il disparut dans un coup de vent, le front beurré de sueur.

* *

*

Assis seul à une table pour quatre dans la crêperie de Trestraou, je me commandai une bolée de cidre, impatient d’écouter les réponses de José Barbades, l’ingénieur de la carrière de Trégastel. J’avais l’impression d’avoir remué en lui des tourments passés, des souvenirs enterrés profond, scellés et destinés à ne plus jamais émerger. Quelles obscures relations entretenait cette fille, Rosance Gad, avec les ouvriers du chantier ?

Une femme était morte au creux de cette carrière dans des circonstances peut-être différentes de celles rapportées par l’évidence. Plus de six cents kilomètres et presque deux mois et demi séparaient le cadavre de Rosance Gad et celui de Martine Prieur ; pourtant, se levait en moi le sentiment qu’un solide filin unissait ces deux femmes. Pourquoi l’assassin m’aiguillait-il dans cette voie ?

José Barbades ne me fit pas attendre. Il arriva avec cinq minutes d’avance, le teint cireux, les yeux rougis par le tracas. Un velours couleur pois cassé lui tombait jusqu’aux chevilles et, au travers du dernier bouton ouvert de sa chemise, jaillissait un entrelacs de poils qui montaient jusque dans son cou. Il jeta une œillade discrète autour de lui avant de s’asseoir en face de moi.

« Je vous commande quelque chose à boire ? » demandai-je.

« Même chose que vous… Écoutez, je suis marié, j’ai un enfant. Je compte sur votre discrétion pour ne pas mettre à nouveau le feu aux poudres. Ce que je vais vous révéler doit rester entre nous…

— Je ne peux pas vous faire une telle promesse, mais croyez bien que ce n’est pas le genre de choses que j’ai l’habitude d’ébruiter. Vous savez, je viens de l’ombre et je repartirai dans l’ombre, sans que plus jamais vous ne voyiez mon visage… Parlez-moi de Rosance Gad, de cette bête démoniaque, comme vous disiez tout à l’heure… »

Il se pencha vers moi par-dessus la table, brisant la distance froide qui circulait entre nos chairs comme un arc électrique.

« Ça a commencé quatre mois après son arrivée au chantier. Un de mes gars est sorti avec, le temps d’une soirée. Elle lui a déballé le grand jeu, Champagne, restaurant, promenade sur la plage… Vous savez, les gars se racontent leurs secrets entre eux et j’ai les oreilles partout. C’est à l’hôtel le Bel Air, un trois étoiles à l’ouest de Lannion, que ça s’est produit… »

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