Joseph Bédier - Le Roman de Tristan et Yseut

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Au cri que poussa son frère, le comte Riol s'élança contre Kaherdin, le frein abandonné. Mais Tristan lui barra le passage. Quand ils se heurtèrent, la lance de Tristan se rompit à son poing, et celle de Riol, rencontrant le poitrail du cheval ennemi, pénétra dans les chairs et l'étendit mort sur le pré. Tristan, aussitôt relevé, l'épée fourbie à la main :

« Couard, dit-il, la male mort à qui laisse le maître pour navrer le cheval ! Tu ne sortiras pas vivant de ce pré !

– Je crois que vous mentez ! » répondit Riol en poussant sur lui son destrier.

Mais Tristan esquiva l'atteinte, et, levant le bras, fit lourdement tomber sa lame sur le heaume de Riol, dont il embarra le cercle et emporta le nasal. La lame glissa de l'épaule du chevalier au flanc du cheval, qui chancela et s'abattit à son tour. Riol parvint à s'en débarrasser et se redressa ; à pied tous deux, l'écu troué, fendu, le haubert démaillé, ils se requièrent et s'assaillent ; enfin Tristan frappe Riol sur l'escarboucle de son heaume. Le cercle cède, et le coup était si fortement assené que le baron tombe sur les genoux et sur les mains :

« Relève-toi, si tu peux, vassal, lui cria Tristan ; à la male heure es-tu venu dans ce champ ; il te faut mourir ! »

Riol se remet en pieds, mais Tristan l'abat encore d'un coup qui fendit le heaume, trancha la coiffe et découvrit le crâne. Riol implora merci, demanda la vie sauve et Tristan reçut son épée. Il la prit à temps, car de toutes parts les Nantais étaient venus à la rescousse de leur seigneur. Mais déjà leur seigneur était recréant.

Riol promit de se rendre en la prison du duc Hoël, de lui jurer de nouveau hommage et foi, de restaurer les bourgs et les villages brûlés. Par son ordre, la bataille s'apaisa, et son ost s'éloigna.

Quand les vainqueurs furent rentrés dans Carhaix, Kaherdin dit à son père :

« Sire, mandez Tristan, et retenez-le ; il n'est pas de meilleur chevalier, et votre pays a besoin d'un baron de telle prouesse. »

Ayant pris le conseil de ses hommes, le duc Hoël appela Tristan :

« Ami, je ne saurais trop vous aimer, car vous m'avez conservé cette terre. Je veux donc m'acquitter envers vous. Ma fille, Iseut aux Blanches Mains, est née de ducs, de rois et de reines. Prenez-la, je vous la donne.

– Sire, je la prends », dit Tristan.

Ah ! seigneurs, pourquoi dit-il cette parole ? Mais, pour cette parole, il mourut.

Jour est pris, terme fixé. Le duc vient avec ses amis, Tristan avec les siens. Le chapelain chante la messe. Devant tous, à la porte du moutier, selon la loi de sainte Eglise, Tristan épouse Iseut aux Blanches Mains. Les noces furent grandes et riches. Mais la nuit venue, tandis que les hommes de Tristan le dépouillaient de ses vêtements, il advint que, en retirant la manche trop étroite de son bliau, ils enlevèrent et firent choir de son doigt son anneau de jaspe vert, l'anneau d'Iseut la Blonde. Il sonne clair sur les dalles.

Tristan regarde et le voit. Alors son ancien amour se réveille, et Tristan connaît son forfait.

Il lui ressouvint du jour où Iseut la Blonde lui avait donné cet anneau : c'était dans la forêt, où, pour lui, elle avait mené l'âpre vie. Et, couché auprès de l'autre Iseut, il revit la hutte du Morois. Par quelle forsennerie avait-il en son cœur accusé son amie de trahison ? Non, elle souffrait pour lui toute misère, et lui seul l'avait trahie.

Mais il prenait aussi en compassion Iseut, sa femme, la simple, la belle. Les deux Iseut l'avaient aimé à la male heure. À toutes les deux il avait menti sa foi.

Pourtant, Iseut aux Blanches Mains s'étonnait de l'entendre soupirer, étendu à ses côtés. Elle lui dit enfin, un peu honteuse :

« Cher seigneur, vous ai-je offensé en quelque chose ? Pourquoi ne me donnez-vous pas un seul baiser ? Dites-le-moi, que je connaisse mon tort, et je vous en ferai belle amendise, si je puis.

– Amie, dit Tristan, ne vous courroucez pas, mais j'ai fait un vœu. Naguère, en un autre pays, j'ai combattu un dragon, et j'allais périr, quand je me suis souvenu de la Mère de Dieu : je lui ai promis que, délivré du monstre par sa courtoisie, si jamais je prenais femme, tout un an je m'abstiendrais de l'accoler et de l'embrasser…

– Or donc, dit Iseut aux Blanches Mains, je le souffrirai bonnement. »

Mais quand les servantes, au matin, lui ajustèrent la guimpe des femmes épousées, elle sourit tristement, et songea qu'elle n'avait guère droit à cette parure.

Chapitre 16 KAHERDIN

À quelques jours de là, le duc Hoël, son sénéchal et tous ses veneurs, Tristan, Iseut aux Blanches Mains et Kaherdin sortirent ensemble du château pour chasser en forêt. Sur une route étroite, Tristan chevauchait à la gauche de Kaherdin, qui de sa main droite retenait par les rênes le palefroi d'Iseut aux Blanches Mains. Or, le palefroi buta dans une flaque d'eau. Son sabot fit rejaillir l'eau si fort sous les vêtements d'Iseut qu'elle en fut toute mouillée et sentit la froidure plus haute que son genou. Elle jeta un cri léger, et d'un coup d'éperon enleva son cheval en riant d'un rire si haut et si clair que Kaherdin, poignant après elle et l'ayant rejointe, lui demanda :

« Belle sœur, pourquoi riez-vous ?

– Pour un penser qui me vint, beau frère. Quand cette eau a jailli vers moi, je lui ai dit : « Eau, tu es plus hardie que ne fut jamais le hardi Tristan ! » C'est de quoi j'ai ri. Mais déjà j'ai trop parlé, frère, et m'en repens. »

Kaherdin, étonné, la pressa si vivement qu'elle lui dit enfin la vérité de ses noces. Alors Tristan les rejoignit, et tous trois chevauchèrent en silence jusqu'à la maison de chasse. Là, Kaherdin appela Tristan à parlement et lui dit :

« Sire Tristan, ma sœur m'a avoué la vérité de ses noces. Je vous tenais à pair et à compagnon. Mais vous avez faussé votre foi et honni ma parenté. Désormais, si vous ne me faites droit, sachez que je vous défie. »

Tristan lui répondit :

« Oui, je suis venu parmi vous pour votre malheur. Mais apprends ma misère, beau doux ami, frère et compagnon, et peut-être ton cœur s'apaisera. Sache que j'ai une autre Iseut, plus belle que toutes les femmes, qui a souffert et qui souffre encore pour moi maintes peines. Certes, ta sœur m'aime et m'honore ; mais, pour l'amour de moi, l'autre Iseut traite à plus d'honneur encore que ta sœur ne me traite un chien que je lui ai donné. Viens ; quittons cette chasse, suis-moi où je te mènerai ; je te dirai la misère de ma vie. »

Tristan tourna bride et brocha son cheval. Kaherdin poussa le sien sur ses traces. Sans une parole, ils coururent jusqu'au plus profond de la forêt. Là, Tristan dévoila sa vie à Kaherdin. Il dit comment, sur la mer, il avait bu l'amour et la mort ; il dit la traîtrise des barons et du nain, la reine menée au bûcher, livrée aux lépreux, et leurs amours dans la forêt sauvage ; comment il l'avait rendue au roi Marc, et comment, l'ayant fuie, il avait voulu aimer Iseut aux Blanches Mains ; comment il savait désormais qu'il ne pouvait vivre ni mourir sans la reine.

Kaherdin se tait et s'étonne. Il sent sa colère qui, malgré lui, s'apaise.

« Ami, dit-il enfin, j'entends merveilleuses paroles, et vous avez ému mon cœur à pitié : car vous avez enduré telles peines dont Dieu garde chacun et chacune ! Retournons vers Carhaix : au troisième jour, si je puis, je vous dirai ma pensée. »

En sa chambre, à Tintagel, Iseut la Blonde soupire à cause de Tristan qu'elle appelle. L'aimer toujours, elle n'a d'autre penser, d'autre espoir, d'autre vouloir. En lui est tout son désir, et depuis deux années elle ne sait rien de lui. Où est-il ? En quel pays ? Vit-il seulement ?

En sa chambre, Iseut la Blonde est assise, et fait un triste lai d'amour. Elle dit comment Guron fut surpris et tué pour l'amour de la dame qu'il aimait sur toute chose, et comment par ruse le comte donna le cœur de Guron à manger à sa femme, et la douleur de celle-ci.

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