Paulo Coelho - La sorcière de Portobello

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Crois.

Les groupes sont très importants, je te l’ai expliqué à Bucarest, la première fois que nous nous sommes vues. Parce qu’ils nous obligent à nous améliorer ; si tu es seule, tout ce que tu peux faire, c’est rire de toi-même ; mais si tu es avec les autres, tu riras et tu agiras aussitôt. Les groupes nous défient. Les groupes nous permettent de sélectionner nos affinités. Les groupes provoquent une énergie collective, et l’extase y est beaucoup plus facile, parce qu’elle est contagieuse.

Évidemment, les groupes peuvent aussi nous détruire. Mais cela fait partie de la vie, c’est cela la condition humaine : vivre avec les autres. Et si une personne n’a pas réussi à bien développer son instinct de survie, alors elle n’a rien compris à ce que dit la Mère.

Tu as de la chance, petite. Un groupe vient de te demander de lui enseigner quelque chose – et cela fera de toi une maîtresse.

Héron Ryan, journaliste

Avant la première rencontre avec les acteurs, Athéna est venue chez moi. Depuis que j’avais publié l’article sur Sara, elle était convaincue que je comprenais son monde – ce qui n’est pas absolument vrai. Mon seul intérêt était d’attirer son attention. Je tentais bien d’admettre qu’il y avait peut-être une réalité invisible capable d’intervenir dans nos vies, mais la seule raison en était un amour que je n’acceptais pas, et qui continuait pourtant de se développer d’une manière subtile et dévastatrice.

Et moi, j’étais satisfait de mon univers, je ne voulais en aucune façon en changer, même si j’y étais poussé.

« J’ai peur, a-t-elle dit à peine entrée. Mais je dois aller plus loin, faire ce qu’ils me demandent. Je dois croire.

— Tu as une grande expérience de la vie. Tu as appris avec les Tsiganes, avec les derviches dans le désert, avec…

— D’abord, ce n’est pas vrai. Que signifie apprendre ? Accumuler des connaissances ? Ou transformer sa vie ? »

J’ai suggéré que nous sortions ce soir-là pour dîner et danser un peu. Elle a accepté le dîner, mais refusé la danse.

« Réponds-moi, a-t-elle insisté, regardant mon appartement. Apprendre, est-ce empiler des choses dans sa bibliothèque, ou se débarrasser de tout ce qui ne sert à rien et poursuivre son chemin plus léger ? »

Là se trouvaient les œuvres que j’avais eu tant de peine à acheter, lire, souligner. Là se trouvaient ma personnalité, ma formation, mes vrais maîtres.

« Combien de livres as-tu ? Plus de mille, j’imagine. Et pourtant, dans leur grande majorité, tu ne les ouvriras plus jamais. Tu gardes tout cela parce que tu ne crois pas.

— Je ne crois pas ?

— Tu ne crois pas, point final. Quelqu’un qui croit va lire comme je l’ai fait au sujet du théâtre quand Andréa m’a interrogée. Mais après, il s’agit de laisser la Mère parler pour toi, et à mesure qu’elle parle, tu découvres. Et à mesure que tu découvres, tu parviens à remplir les espaces blancs que les écrivains ont laissés là à dessein, pour provoquer l’imagination du lecteur. Et quand tu remplis ces espaces, tu te mets à croire à ton propre talent.

« Combien aimeraient lire les livres que tu as là, mais n’ont pas les moyens de les acheter ? Pendant ce temps, tu gardes cette énergie inerte, pour impressionner les amis qui te rendent visite. Ou parce que tu ne crois pas qu’ils t’aient déjà appris quelque chose, et que tu auras besoin de les consulter de nouveau. »

J’ai trouvé qu’elle était dure avec moi. Et cela me fascinait.

« Tu penses que je n’ai pas besoin de cette bibliothèque ?

— Je pense que tu dois lire, mais que tu n’as pas besoin de garder tout cela. Serait-ce trop demander que nous sortions maintenant, et qu’avant d’aller au restaurant, nous distribuions la plupart de ces livres aux gens que nous croiserons en chemin ?

— Ils ne tiendraient pas dans ma voiture.

— Louons un camion.

— Dans ce cas, nous n’arriverions jamais au restaurant à temps pour dîner. En outre, tu es venue ici parce que tu n’es pas sûre de toi, et non pour me dire ce que je dois faire de mes livres. Sans eux, je me sentirais nu.

— Ignorant, tu veux dire.

— Inculte, si tu cherches le mot juste.

— Alors, ta culture n’est pas dans ton cœur, mais dans les bibliothèques de ta maison. »

Cela suffisait. J’ai pris le téléphone, j’ai réservé la table, j’ai dit que j’arriverais dans quinze minutes. Athéna voulait éluder le sujet qui l’avait amenée jusqu’ici – du fait de sa profonde insécurité, elle se lançait à l’attaque plutôt que de se connaître elle-même. Elle avait besoin d’un homme à ses côtés et – qui sait ? – me sondait pour savoir jusqu’où je pouvais aller, usant de ces artifices féminins pour découvrir si j’étais prêt à faire n’importe quoi pour elle.

Chaque fois que j’étais en sa présence, mon existence paraissait avoir une justification. Était-ce ce qu’elle voulait entendre ? Eh bien, je le lui dirais au cours du dîner. Je pouvais tout faire ou presque, y compris quitter la femme avec qui j’étais alors – mais jamais je ne distribuerais mes livres, évidemment.

Nous sommes revenus au sujet du groupe de théâtre dans le taxi, même si, à ce moment-là, j’étais prêt à lui dire ce que je ne lui avais jamais dit – parler d’amour est pour moi une affaire beaucoup plus compliquée que Marx, Jung, le Parti travailliste en Angleterre, ou les problèmes quotidiens dans les rédactions des journaux.

« Tu n’as pas à t’inquiéter, ai-je dit, mourant d’envie de lui prendre la main. Tout se passera bien. Parle de calligraphie. Parle de danse. Parle de choses que tu sais.

— Si je fais cela, je ne découvrirai jamais ce que je ne sais pas. Quand je serai là-bas, je dois garder l’esprit calme, et laisser parler mon cœur. Mais c’est la première fois que je fais cela, et j’ai peur.

— Aimerais-tu que je vienne avec toi ? »

Elle a accepté sur-le-champ. Nous sommes arrivés au restaurant, nous avons commandé du vin et nous avons commencé à boire. Moi parce que j’avais besoin de me donner du courage pour dire ce que je croyais ressentir, même s’il me semblait absurde d’aimer quelqu’un que je ne connaissais pas très bien. Elle parce qu’elle avait peur de dire ce qu’elle ne savait pas.

Au deuxième verre, j’ai compris qu’elle avait les nerfs à fleur de peau. J’ai tenté de lui prendre la main, mais elle l’a retirée délicatement.

« Je ne peux pas avoir peur.

— Mais si, bien sûr, Athéna. J’ai peur très souvent. Et pourtant, quand il le faut, je vais de l’avant et j’affronte tout. »

J’ai constaté que moi aussi j’avais les nerfs à fleur de peau. J’ai rempli nos verres – le garçon venait à tout instant demander ce que nous voulions manger, et je disais que nous choisirions plus tard.

Je parlais de façon compulsive sur tous les sujets qui me venaient à l’esprit, Athéna écoutait poliment, mais elle semblait loin, dans un univers sombre, plein de fantômes. À un certain moment, elle a parlé de nouveau de la femme en Ecosse, et de ce qu’elle avait dit. J’ai demandé si cela avait un sens d’enseigner ce que l’on ne sait pas.

« Quelqu’un t’a-t-il jamais appris à aimer ? » a-t-elle répondu.

Lisait-elle dans mes pensées ?

« Et pourtant, comme tout être humain, tu en es capable. Comment as-tu appris ? Tu n’as pas appris : tu crois. Tu crois, donc tu aimes.

— Athéna… »

J’ai hésité, mais j’ai réussi à terminer ma phrase, bien que mon intention fût de dire autre chose.

« … Il est peut-être temps de commander le repas. »

Je me suis rendu compte que je n’étais pas prêt à parler de choses qui perturbaient mon univers. J’ai appelé le garçon, je lui ai demandé d’apporter des entrées, encore des entrées, un plat principal, un dessert, et une autre bouteille de vin. Plus cela durerait, mieux ce serait.

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