Paulo Coelho - La sorcière de Portobello

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La paix, alors. La paix ? Si nous regardons la Mère, elle n’est jamais en paix. L’hiver lutte contre l’été, le soleil et la lune ne se rencontrent jamais, le tigre poursuit l’homme, qui a peur du chien, qui poursuit le chat, qui poursuit le rat, qui fait peur à l’homme.

L’argent apporte le bonheur. Très bien : alors tous ceux qui en ont assez pour avoir un niveau de vie très élevé pourraient cesser de travailler. Mais ils continuent, toujours plus agités, comme s’ils redoutaient de tout perdre. L’argent apporte plus d’argent, ça, c’est vrai. La pauvreté peut apporter le malheur, mais le contraire n’est pas vrai.

J’ai cherché le bonheur très longtemps dans ma vie – ce que je veux maintenant, c’est la joie. La joie, c’est comme le sexe : ça commence et ça finit. Je veux le plaisir. Je veux être contente – mais le bonheur ? J’ai cessé de tomber dans ce piège.

Quand je me trouve avec un groupe de gens et que je décide de les provoquer en posant l’une des questions les plus importantes de notre existence, tous disent : « Je suis heureux. »

Je continue : « Mais ne désirez-vous pas avoir davantage, ne voulez-vous pas continuer à vous développer ? » Tous répondent : « Évidemment. »

J’insiste : « Alors, vous n’êtes pas heureux. » Ils changent tous de sujet.

Mieux vaut retourner dans la pièce où Athéna se trouve maintenant. Sombre. Elle m’entend marcher, frotter une allumette, et allumer une bougie.

« Tout ce qui nous entoure est le Désir Universel. Ce n’est pas le bonheur, c’est un désir. Et les désirs sont toujours incomplets – quand ils sont assouvis, ils cessent d’être des désirs, n’est-ce pas ?

— Où est mon fils ?

— Ton fils va bien, il regarde la télévision. Je veux que tu regardes seulement cette bougie, et que tu ne parles pas, que tu ne dises rien. Que tu croies seulement.

— Croire que…

— Je t’ai demandé de ne rien dire. Crois, simplement – ne te pose pas de question. Tu es en vie, et cette bougie est le seul point de ton univers – crois à cela. Oublie pour toujours cette idée que le chemin est un moyen d’arriver à une destination : en réalité, chaque pas est toujours une arrivée. Répète cela tous les matins : "Je suis arrivée. " Tu verras qu’il sera beaucoup plus facile d’être en contact avec chaque seconde de ta journée. »

J’ai fait une pause.

« La flamme de la bougie illumine ton monde. Demande-lui : "Qui suis-je ? " »

J’ai attendu un peu. Puis j’ai continué :

« J’imagine ta réponse : je suis unetelle, j’ai vécu telles et telles expériences. J’ai un fils, je travaille à Dubaï. Maintenant, informe-toi encore auprès de la bougie : "Qui ne suis-je pas ? " »

De nouveau j’ai attendu. Et de nouveau j’ai continué :

« Tu as dû répondre : je ne suis pas une personne contente. Je ne suis pas une mère de famille typique, qui ne se soucie que de son fils, de son mari, d’avoir une maison avec un jardin et un endroit où passer les vacances chaque été. J’ai visé juste ? Tu peux parler.

— Tu as vu juste.

— Alors nous sommes sur la bonne voie. Tu es – et moi aussi – une personne insatisfaite. Ta "réalité" ne s’accorde pas avec la "réalité" des autres. Et tu as peur que ton fils ne suive le même chemin, n’est-ce pas ?

— C’est vrai.

— Pourtant, tu sais que tu ne peux pas t’arrêter. Tu luttes, mais tu ne parviens pas à contrôler tes doutes. Regarde bien cette bougie : en ce moment, elle est ton univers ; elle concentre ton attention, elle éclaire un peu autour de toi. Inspire profondément, retiens l’air dans tes poumons le plus longtemps possible, et expire. Répète cela cinq fois. »

Elle a obéi.

« Cet exercice a dû calmer ton âme. Maintenant, rappelle-toi ce que je t’ai dit : crois. Crois que tu es capable, que tu es arrivée où tu voulais. À un moment donné de ta vie, tu l’as raconté quand nous prenions le thé cet après-midi, le comportement de tes collègues à la banque où tu travaillais a changé parce que tu leur avais appris à danser. Ce n’est pas vrai.

« Tu as tout changé, parce que tu as changé ta réalité par la danse. Tu as cru à cette histoire du Sommet, qui me paraît intéressante, bien que je n’en aie jamais entendu parler. Tu aimais danser, tu croyais à ce que tu faisais. On ne peut pas croire à quelque chose que l’on n’aime pas, l’as-tu compris ? »

Athéna a fait de la tête un signe d’affirmation, gardant les yeux fixés sur la flamme de la bougie.

« La foi n’est pas un désir. La foi est une Volonté. Les désirs sont toujours des choses qui doivent s’accomplir, la Volonté est une force. La Volonté modifie l’espace autour de nous, comme tu l’as fait dans ton travail à la banque. Mais pour cela, le Désir est nécessaire. Je t’en prie, concentre-toi sur la bougie !

« Ton fils est sorti de cette pièce et il est allé regarder la télévision, parce que le noir lui fait peur. Et quelle en est la cause ? Dans le noir, nous pouvons projeter n’importe quoi, et en général nous ne projetons que nos fantasmes. Cela vaut pour les enfants et pour les adultes. Lève ton bras droit lentement. »

Le bras s’est levé. Je l’ai priée d’en faire autant avec le bras gauche. J’ai bien regardé ses seins – beaucoup plus jolis que les miens.

« Tu peux les baisser, mais lentement aussi. Ferme les yeux, inspire profondément, je vais allumer la lumière. Voilà : le rituel est terminé. Allons au salon. »

Elle s’est levée péniblement – ses jambes étaient engourdies à cause de la position que je lui avais indiquée.

Viorel dormait déjà ; j’ai éteint la télévision, nous sommes allées à la cuisine.

« À quoi a servi tout cela ? a-t-elle demandé.

— Seulement à t’éloigner de la réalité quotidienne. Cela aurait pu être n’importe quel objet sur lequel tu puisses fixer ton attention, mais j’aime l’obscurité et la flamme d’une bougie. Enfin, tu me demandes où je veux en venir, n’est-ce pas ? »

Athéna m’a fait remarquer qu’elle avait passé trois heures en train ou presque, avec son fils dans les bras, alors qu’elle devait préparer sa valise pour retourner travailler ; elle aurait pu regarder une bougie dans sa chambre, sans avoir besoin de venir jusqu’en Ecosse.

« Si, tu en avais besoin, ai-je répondu. Pour savoir que tu n’es pas seule, que d’autres sont en contact avec la même chose que toi. Le simple fait de comprendre, cela te permet de croire.

— Croire quoi ?

— Que tu es sur le bon chemin. Et comme je te l’ai dit : que chaque pas est une arrivée.

— Quel chemin ? J’ai cru qu’en allant à la recherche de ma mère en Roumanie, j’allais enfin trouver la paix de l’esprit dont j’avais tellement besoin, et je ne l’ai pas trouvée. De quel chemin parles-tu ?

— Je n’en ai pas la moindre idée. Toi seule tu le découvriras quand tu commenceras à enseigner. De retour à Dubaï, trouve-toi un ou une disciple.

— Enseigner la danse ou la calligraphie ?

— Ça, tu connais déjà. Il te faut enseigner quelque chose que tu ne connais pas. Que la Mère désire révéler à travers toi. »

Elle m’a regardée comme si j’étais devenue folle.

« Exactement, ai-je insisté. Pourquoi t’ai-je demandé de lever les bras et d’inspirer profondément ? Pour que tu croies que j’en savais plus que toi. Mais ce n’est pas vrai ; ce n’était qu’un moyen de t’éloigner du monde auquel tu es habituée. Je ne t’ai pas demandé de remercier la Mère, de dire qu’elle est merveilleuse et que son visage brille dans les flammes d’un bûcher. Je t’ai simplement demandé de lever les bras, un geste absurde et inutile, et de concentrer ton attention sur une bougie. C’est suffisant – essayer, chaque fois que possible, de faire quelque chose qui ne correspond pas à la réalité qui nous entoure.

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