Paulo Coelho - La sorcière de Portobello
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— Non. »
J’ai vu qu’elle s’était arrêtée au milieu de la rue et qu’elle regardait une fillette qui paraissait abandonnée. Immédiatement, elle a mis la main dans son sac.
« Ne fiais pas cela, ai-je dit. Regarde de l’autre côté de la chaussée – il y a une femme qui a un regard malveillant. Elle a mis cette enfant là pour…
— Cela m’est égal. »
La jeune fille a sorti quelques pièces. J’ai retenu sa main.
« Invitons-la à manger quelque chose. C’est plus utile. »
J’ai proposé à l’enfant d’aller dans un bar, j’ai acheté un sandwich et je le lui ai donné. La petite a souri et a remercié ; une lueur de haine a brillé dans les yeux de la femme de l’autre côté de la rue. Mais les pupilles grises de la jeune fille qui marchait à côté de moi, pour la première fois, ont manifesté du respect pour ce que je venais de faire.
« Que disais-tu ?
— Peu importe. Sais-tu ce qui s’est passé il y a quelques minutes ? Tu es entrée dans une transe comme celle que provoque la danse.
— Tu te trompes.
— J’ai raison. Quelque chose a touché ton inconscient ; c’est peut-être toi que tu as vue mendier dans cette rue, si tu n’avais pas été adoptée. À ce moment, ton cerveau a cessé de réagir. Ton esprit est sorti de toi, il est parti en enfer, il a rencontré les démons de ton passé. C’est pour cela que tu n’as pas remarqué la femme de l’autre côté de la rue – tu étais en transe. Une transe désorganisée, chaotique, qui te poussait à faire un geste théoriquement bon, mais pratiquement inutile. Comme si tu étais…
— … dans un espace blanc entre les lettres. Au moment où une note de musique s’achève et où l’autre n’a pas encore commencé.
— Exactement. Et une transe provoquée de cette manière peut être dangereuse. »
J’ai dit à peu près : « C’est le genre de transe provoquée par la peur : elle paralyse la personne, la laisse sans réaction, son corps ne répond pas, son âme n’est plus là. Tu as été terrorisée par tout ce qui aurait pu se passer si le destin n’avait pas mis tes parents sur ton chemin. » Mais elle avait laissé ses valises par terre, et elle me faisait face.
« Qui es-tu ? Pourquoi me dis-tu tout cela ?
— Comme médecin, on m’appelle Deidre O’Neill. Enchantée. Et toi, quel est ton nom ?
— Athéna. Mais, sur mon passeport, il est écrit Sherine Khalil.
— Qui t’a donné ce nom ?
— Personne d’important. Mais je n’ai pas demandé ton nom : j’ai demandé qui tu étais. Et pourquoi tu m’as approchée. Et pourquoi j’ai ressenti le même besoin de parler avec toi. Est-ce le fait que nous étions les deux seules femmes dans ce bar ? Je ne crois pas. Et tu me dis des choses qui font sens dans ma vie. »
Elle a repris ses valises, et nous avons continué à marcher vers la gare routière.
« Moi aussi j’ai un second prénom : Edda. Mais il n’a pas été choisi au hasard. Et je ne crois pas non plus que ce soit le hasard qui nous ait réunies. »
Devant nous se trouvait le portail de la gare routière, plusieurs personnes entraient et sortaient, des militaires en uniforme, des paysans, des femmes jolies mais habillées comme si elles vivaient il y a cinquante ans.
« Si ce n’est pas le hasard, c’est quoi à ton avis ? »
Il restait encore une demi-heure avant le départ de son autocar, et j’aurais pu répondre : la Mère. Certains esprits choisis émettent une lumière spéciale, ils doivent se rencontrer, et toi – Sherine ou Athéna – tu es l’un de ces esprits, mais tu dois beaucoup travailler pour utiliser cette énergie à ton avantage.
J’aurais pu expliquer qu’elle suivait le chemin classique d’une sorcière, qui cherche à travers l’individualité son contact avec le monde supérieur et inférieur, mais finit toujours par détruire sa propre vie – elle est utile, elle donne de l’énergie, et ne la reçoit jamais en retour.
J’aurais pu expliquer que, bien que les chemins soient individuels, il y avait toujours une étape où les personnes s’unissent, font la fête ensemble, discutent de leurs difficultés, et se préparent pour la Renaissance de la Mère. Que le contact avec la Lumière Divine était la plus grande réalité dont un être humain puisse faire l’expérience, mais que, dans ma tradition, ce contact ne pouvait se faire de manière solitaire, parce que des années, des siècles de persécution, nous avaient appris beaucoup de choses.
« Tu ne veux pas entrer prendre un café, pendant que j’attends l’autocar ? »
Non, je ne voulais pas. J’aurais fini par dire des choses qui, à ce stade, auraient été mal interprétées.
« Certaines personnes ont beaucoup compté dans ma vie, a-t-elle poursuivi. Le propriétaire de mon appartement, par exemple. Ou un calligraphie que j’ai connu dans le désert près de Dubaï. Tu me diras peut-être des choses que je pourrais partager avec eux, leur rendant tout ce qu’ils m’ont enseigné. »
Alors, elle avait déjà eu des maîtres dans sa vie : parfait ! Son esprit était mûr. Il lui fallait seulement poursuivre son entraînement ; sinon, elle finirait par perdre ce qu’elle avait gagné. Mais étais-je bien la personne indiquée ?
En une fraction de seconde, j’ai prié la Mère de m’inspirer, de me dire quelque chose. Je n’ai pas eu de réponse – ce qui ne m’a pas surprise, parce qu’Elle agissait toujours ainsi quand je devais prendre la responsabilité d’une décision.
Je lui ai tendu ma carte de visite, et je lui ai demandé la sienne. Elle m’a donné une adresse à Dubaï, et je n’avais pas la moindre idée de l’endroit où cela se trouvait.
J’ai décidé de m’amuser un peu et de la mettre un peu plus à l’épreuve.
« N’est-ce pas une coïncidence que trois Anglais se rencontrent dans un bar de Bucarest ?
— D’après ce que je vois sur ta carte, tu es écossaise. Cet homme travaille apparemment en Angleterre, mais je ne sais rien de lui. »
Elle a inspiré profondément.
« Et moi, je suis… roumaine. »
J’ai expliqué que je devais me dépêcher de rentrer à l’hôtel préparer mes valises.
Maintenant, elle savait où me trouver et, si c’était écrit, nous nous reverrions ; il est important de laisser le destin intervenir dans nos vies, et décider de ce qui est le mieux pour tous.
Vosho « Bushalo », 65 ans, patron de restaurant
Ces Européens arrivent ici convaincus qu’ils savent tout, qu’ils méritent le meilleur traitement, qu’ils ont le droit de nous inonder de questions, et nous voilà obligés de leur répondre. D’autre part, ils croient que s’ils remplacent notre nom par un autre plus compliqué, comme « les gens du voyage » ou les « Roms », ils peuvent corriger les erreurs qu’ils ont commises dans le passé.
Pourquoi ne pas continuer à nous appeler Tsiganes, et tenter d’en finir avec les légendes qui nous ont toujours fait voir comme des maudits aux yeux du monde ? Ils nous accusent d’être les fruits de l’union illicite entre une femme et le démon en personne. Ils disent que l’un des nôtres a forgé les clous qui ont attaché le Christ sur la croix, que les mères doivent faire attention quand nos caravanes s’approchent, parce que nous avons l’habitude de voler des enfants et d’en faire des esclaves.
C’est pour cela qu’ils ont laissé faire des massacres tout au long de l’Histoire – nous avons été chassés comme les sorcières au Moyen Âge, pendant des siècles, les tribunaux allemands n’acceptaient pas notre témoignage. Quand le vent du nazisme a balayé l’Europe, j’étais déjà né, et j’ai vu mon père être déporté dans un camp de concentration en Pologne, avec le symbole humiliant d’un triangle noir cousu sur ses vêtements. Des cinq cent mille Tsiganes envoyés au travail forcé, cinq mille seulement ont survécu pour raconter l’histoire.
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