Paulo Coelho - Le Démon Et Mademoiselle Prym

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Pourtant, il venait avec son ombre : le démon l’accompagnait.

« Mon mari avait raison, se dit-elle. Si je n’étais pas là, personne ne s’en serait aperçu. »

Donner un âge, ce n’était pas son fort. Entre quarante et cinquante ans, selon son estimation. « Un jeune », pensa-t-elle, avec cette manière d’évaluer propre aux vieux. Elle se demanda combien de temps il resterait au village : pas très longtemps, sans doute, il ne portait qu’un petit sac à dos. Probablement une seule nuit, avant de poursuivre son chemin vers un destin qu’elle ignorait et qui ne l’intéressait guère. Tout de même, toutes ces années, assise sur le seuil de sa maison, n’avaient pas été perdues, car elle avait appris à contempler la beauté des montagnes – à laquelle elle n’avait pas prêté attention pendant longtemps : elle y était née et ce paysage lui était familier.

Il entra dans l’hôtel comme prévu. Berta se dit que peut-être elle devait aller parler au curé de cette visite indésirable ; mais il ne l’écouterait pas, il dirait : « Vous les personnes âgées, vous vous faites des idées. »

« Bon, maintenant, allons voir ce qui se passe. Un démon n’a pas besoin de beaucoup de temps pour faire des ravages – tels que tempêtes, tornades et avalanches, qui détruisent en quelques heures des arbres plantés il y a deux cents ans. »

Soudain, elle se rendit compte que le seul fait de savoir que le mal venait d’arriver à Bescos ne changeait en rien le cours de la vie. Des démons surviennent et repartent à tout moment, sans que les choses soient nécessairement perturbées par leur présence. Ils rôdent en permanence à travers le monde, parfois simplement pour savoir ce qui se passe, d’autres fois pour tâter telle ou telle âme, mais ils sont inconstants et changent de cible sans aucune logique, guidés généralement par le seul plaisir d’un combat qui en vaille la peine. Berta trouvait que Bescos ne présentait rien d’intéressant ou de particulier pour attirer plus d’une journée l’attention de qui que ce soit – encore moins celle d’un être aussi important et occupé qu’un messager des ténèbres.

Elle essaya de penser à autre chose, mais l’image de l’étranger ne lui sortait pas de la tête. Le ciel, si bleu tout à l’heure, se chargeait de nuages.

« C’est normal, c’est toujours comme ça à cette époque de l’année, pensa-t-elle. Aucun rapport avec l’arrivée de l’étranger, juste une coïncidence. »

C’est alors qu’elle entendit le roulement lointain d’un coup de tonnerre, suivi de trois autres. C’était signe de pluie, bien sûr, mais peut-être que ce fracas, si elle se fiait aux anciennes traditions du village, transposait la voix d’un Dieu courroucé se plaignant des hommes devenus indifférents à Sa présence.

« Peut-être que je dois faire quelque chose. Finalement, ce que j’attendais vient d’arriver. »

Pendant quelques minutes elle se concentra sur tout ce qui se passait autour d’elle. Les nuages continuaient de s’amonceler au-dessus du village, mais on n’entendait plus aucun bruit. Elle ne croyait pas aux traditions et superstitions, surtout pas celles de Bescos, qui s’enracinaient dans l’antique civilisation celte qui avait jadis régné ici.

« Un coup de tonnerre n’est qu’un phénomène naturel. Si Dieu avait voulu parler aux hommes, Il ne l’aurait pas fait par des voies aussi indirectes. »

À peine cette pensée eut-elle effleuré son esprit que le craquement d’un éclair retentit, cette fois-ci tout près. Berta se leva, prit sa chaise et rentra chez elle avant que la pluie ne tombe. Mais, tout à coup, son cœur était oppressé par une peur qu’elle n’arrivait pas à comprendre.

Que faire ?

« Que l’étranger parte tout de suite », souhaita-t-elle. Elle était trop vieille pour pouvoir s’aider elle-même, pour aider son village, ou encore – surtout – le Seigneur tout-puissant, qui aurait choisi quelqu’un de plus jeune s’il avait eu besoin d’un soutien. Tout cela n’était qu’un délire. Faute d’occupation, son mari essayait d’inventer des choses pour l’aider à passer le temps.

Mais d’avoir vu le démon, ah ! de cela elle n’avait pas le moindre doute. En chair et en os, habillé comme un pèlerin.

2

L'hôtel était à la fois un magasin de produits régionaux, un restaurant qui proposait une cuisine typique et un bar où les habitants de Bescos se réunissaient pour ressasser les mêmes choses – comme le temps qu’il fait ou le manque d’intérêt des jeunes pour le village. « Neuf mois d’hiver et trois mois d’enfer », disaient-ils, forcés qu’ils étaient de faire en quatre-vingt-dix jours seulement tout le travail des champs : labourer, semer, attendre, récolter, engranger le foin, engraisser, tondre la laine. Tous ceux qui vivaient là connaissaient leur acharnement à vivre dans un monde révolu. Cependant, il n’était pas facile d’accepter l’évidence : ils faisaient partie de la dernière génération d’agriculteurs et de pasteurs qui peuplaient ces montagnes depuis des siècles. Bientôt, les machines arriveraient, le bétail serait élevé ailleurs, avec des aliments spéciaux, le village serait peut-être vendu à une grande entreprise ayant son siège à l’étranger, qui le transformerait en station de ski. Cela s’était déjà passé dans d’autres bourgs de la région, mais Bescos résistait – parce qu’il avait une dette envers son passé, compte tenu de la forte tradition des ancêtres qui y avaient habité et qui leur avaient appris combien il est important de se battre jusqu’au bout.

L’étranger, après avoir lu attentivement la fiche d’hôtel, décida comment la remplir. À son accent, ils sauraient qu’il venait d’un vague pays d’Amérique du Sud. Il choisit l’Argentine car il aimait beaucoup son équipe de football. Il devait mettre son adresse, il écrivit rue de Colombie, en déduisant que les Sud-Américains avaient coutume de se rendre mutuellement hommage en donnant à des lieux importants les noms de pays voisins.

Nom : il choisit celui d’un célèbre terroriste du siècle dernier…

En moins de deux heures, la totalité des deux cent quatre-vingt-un habitants de Bescos était déjà au courant qu’un étranger appelé Carlos, né en Argentine, domicilié dans la paisible rue de Colombie à Buenos Aires, venait d’arriver au village. C’est l’avantage des très petites bourgades : aucun effort n’est nécessaire pour très vite tout savoir de la vie de chacun.

Ce qui était, d’ailleurs, l’intention du nouveau venu.

Il monta dans sa chambre et vida le sac à dos : quelques vêtements, un rasoir électrique, une paire de chaussures de rechange, des vitamines pour éviter les refroidissements, un gros cahier pour ses notes et onze lingots d’or pesant deux kilos chacun. Épuisé par la tension, la montée et le poids qu’il avait coltiné, il s’endormit presque aussitôt. Mais après avoir pris soin de barricader sa porte avec une chaise, même s’il savait qu’il pouvait faire confiance à chacun des deux cent quatre-vingt-un habitants de Bescos.

Le lendemain, il prit son petit déjeuner, laissa des vêtements à la réception du petit hôtel pour les faire nettoyer, remit les lingots d’or dans le sac à dos et se dirigea vers la montagne située à l’est du village. En chemin, il ne vit qu’un seul de ses habitants, une vieille dame, assise devant sa maison, qui l’observait d’un œil curieux.

Il s’enfonça dans la forêt, attendit que son oreille s’habitue au bruissement des insectes, des oiseaux et du vent qui fouettait les branches défeuillées. Il savait que, dans un endroit pareil, il pouvait être observé à son insu. Pendant près d’une heure il ne bougea pas.

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